Avec sa toiture élancée à huit pans incurvés, cette élégante construction, signée David Toneguzzo, puise son inspiration dans le style romantique fin de siècle : le XIXe évidemment ! Entièrement métallique et agrémentée d’une frise en volutes, elle possède ce côté “kitch“qui séduit tant les amoureux des jardins d’agrément.
Niveau : confirmé
réalisation : 120 à 150 heures
coût : 610€
équipement mini : poste à souder, tronçonneuse à matériaux, scies circulaire et sauteuse, pince à riveter
Voir le plan de cette réalisation (en pdf) : Une volière de charme : le plan
Bâtie sur une dalle de béton préexistante, la volière comporte une porte cintrée et abrite, comble de luxe, un “nid“ de bonne taille qui reprend sa forme octogonale. Son ossature, en profilés métalliques soudés, suppose une maîtrise convenable du travail des métaux en général et de la soudure à l’arc en particulier. Pour la réaliser, il faut un poste à souder, une tronçonneuse à métaux, une scie circulaire, une scie sauteuse, une perceuse, et une pince à riveter (il s’agit de rivets “Pop”).
■ Montants, traverses supérieures, entraits et poinçon sont débités dans du tube rond de Ø 30 mm. Les traverses basses sont en cornière de 40 x 40 x 3 mm : celle-ci sert également à fabriquer les pattes de scellement des montants. Les arbalétriers incurvés sont réalisés dans du fer plat de 40 x 3 mm, facile à cintrer.
■ La porte et son encadrement sont en fer rond (plein) de 14 mm : ses traverses, les barreaux d’ornements et l’ossature du nid sont en fer rond de 12 mm. Les volutes et le fleuron qui orne le poinçon ont été achetés dans le commerce spécialisé, comme la boule qui se trouve fichée au sommet du nid.
■ La volière reçoit une couverture en tôle d’acier galvanisé de 1 mm, tandis que les parois sont habillées d’un grillage de même nature. Les parois, toiture et fond du nid sont découpés dans du contreplaqué CTB-X de 12 mm d’épaisseur.
Le plan octogonal de la volière s’inscrit dans un cercle de Ø 1570 mm de rayon. En fait, ses dimensions ont été calculées en fonction de la taille des volutes, qui détermine la longueur de la frise décorative. Donc, la largeur des parois (1200 mm).
■ Après traçage de l’octogone, percez à chaque angle un trou d’une vingtaine de centimètres de profondeur au burin ou au marteau burineur. Débitez ensuite dans la cornière huit segments de 20 cm et ouvrez-les sur 10 cm, pour former les pattes de scellement. Une fois soudées à la base de chaque montant, scellez ces derniers dans les trous au ciment prompt ,en les étayant pour conserver leurs verticalité et espacement. Lorsque le ciment a fait sa prise, reliez les montants par les traverses hautes puis basses (ou embase). A ce niveau, laissez 5 mm de jour sous les cornières et inclinez-les légèrement pour que l’eau ne stagne pas.
Pour obtenir une parfaite verticalité des montants, il est nécessaire de les étayer soigneusement avant de les sceller (au ciment prompt) dans les trous creusés dans la dalle de béton existante.
Son montage, assez délicat, exige de centrer parfaitement le poinçon. Difficulté que l’auteur a résolue en fabriquant cette pièce dans un tube de 410 cm, muni d’un pied en fer plat. Installez l’ensemble au centre de la volière, préalablement repéré au sol, et soudez-le aux entraits. Ces derniers, disposés en croix, étant eux-mêmes soudés à chaque bout à mi-longueur des traverses hautes correspondantes.
■ À la pointe du toit, les arbalétriers se rejoignent sur un petit octogone de 40 mm de côté. Fabriqué en fer rond de 14 mm (largeur des arbalétriers), il est relié au poinçon par quatre petites entretoises de même calibre. Veillez à le courber de 22,5° par rapport au plan de la volière, afin d’orienter ses angles sur le milieu des parois. Soudez les arbalétriers à fleur sur le petit octogone et, dans le bas, au sommet des montants où ils doivent légèrement déborder. Pour finir, soudez le fleuron décoratif au sommet du toit.
Le cadre de porte et son “bâti“ sont constitués de la même façon⌘: une traverse basse et un cintre (formé à froid) assemblés à deux montants. Seules, les dimensions diffèrent pour que le premier s’encastre dans le second. Pour apporter la rigidité voulue, le cadre de porte est renforcé par deux traverses intermédiaires et orné dans le haut de deux grosses volutes. L’articulation est assurée par deux gonds à souder, et la fermeture par un loqueteau également soudé.
■ La frise est délimitée par deux fers ronds de Ø 12 mm, soudés à chaque bout aux montants. Six fers de même diamètre relient, en partie haute et à mi-hauteur, le bâti de porte à l’ossature : ceux du haut prolongeant la frise. Les panneaux grillagés sont posés en dernier lieu, en les bridant provisoirement aux montants pour effectuer confortablement les travaux de soudure.
La structure de la volière doit être complète et bien rigidifiée avant de recevoir son habillage. Ce qui implique la pose du “bloc porte“ et celle de la charpente dont les arbalétriers, montés avec soin, ont tous le même galbe.
Les tôles sont découpées d’après un gabarit en panneau de fibres dures (Isorel), dont les dimensions sont relevées in situ. Leur pliure à 90° et le festonnage ont été exécutés au laser par une entreprise spécialisée. Lors de la pose, notre lecteur, seul pour manipuler les tôles, a dû recouper chaque plaque en deux pour la mise en place avant d’assembler les deux parties par rivetage. Tôles et fers plats ont été percés ensemble pour recevoir les rivets. Il a fallu compléter l’ossature avec du fer rond de 12 mm pour soutenir le débord du toit.
Vu sa taille, son assemblage s’effectue à l’intérieur de la volière : il se compose en effet de montants de 425 mm et de traverses de 400 mm de longueur. Sa “charpente” est constituée de huit fers de 580 mm x 12 mm, soudés à un court poinçon et se termine par une boule décorative. Des pattes de fixation, soudées à l’ossature, sont prévues pour visser le fond de 960 x 960 mm, les panneaux de toit de 400 x 545 mm et les parois de 400 x 400 mm. L’une d’elle comporte une ouverture cintrée, découpée à la scie sauteuse comme le festonnage en panneau de fibres dures. Le nid est suspendu au centre de la volière à l’aide d’une volute soudée à chaque extrémité. Il est stabilisé par 4 entretoises en fer rond de 12 mm, qui le relient aux montants. Et qui constituent en même temps des perchoirs pour les oiseaux.
Trop large pour passer par la porte, le nid doit être assemblé à l’intérieur de la volière : ici, avant de couvrir le toit de la volière. Une fois terminé, il faudra l’étayer à bonne hauteur pour souder la volute servant à le suspendre.
Les bords du toit s’avérant trop souples, il a fallu ajouter en périphérie un fer rond de 12 mm. Bien qu’elle soit plus lourde à manipuler, la tôle de 15/10 offre une meilleure rigidité. Outre la volute, quatre entretoises brident le nid aux parois de la volière. L’une d’elles supporte une petite “terrasse“ en contreplaqué.
Les éléments métalliques non galvanisés reçoivent un traitement antirouille, suivi d’une peinture décorative pour métaux. Les panneaux de fibres et de contreplaqué sont teintés (merisier), puis protégés par deux couches de vernis marine entrecoupées d’un égrenage. Le vernis facilitera le nettoyage des souillures à l’intérieur du nid. Laissez bien sécher avant d’introduire vos petits amis ailés.
En l’absence de dalle de béton, le plus simple est d’ancrer les montants sur des plots de béton noyés dans le sol. Veillez alors à bien respecter le niveau de l’ensemble. Le feston du nid a été ultérieurement remplacé par son équivalent en tôle galvanisée pour l’unifier avec celui de la volière. Pour renforcer l’aspect “rétro“, on pourra préférer le zinc à la tôle galvanisée...
