Inspiré des lavoirs de village, ce bassin avec sa fontaine et ses abords composent un îlot de fraîcheur au fond du jardin. Une construction facilitée par des dalles et des blocs en pierre reconstituée.
Niveau : facile
Coût : 1 700 € (le dallage et la fontaine, hors pose)
Temps : 3 à 4 jours (à 2 personnes)
Equipement : décamètre, mètre ruban, pelles, râteau, pioches, brouette, dame, cutter, truelles, meuleuse d’angle, seaux de maçon, maillet en caoutchouc, balai de chantier
Des dalles sans efflorescences
Les dallages en pierre reconstituée vieillissent dans le temps et prennent une patine semblable à celle de la pierre naturelle. Des efflorescences, des taches (blanches ou brunes) peuvent apparaître en surface. Elles ne nuisent pas à la durabilité du matériau et tendent à s’estomper avec le temps.
Ce phénomène naturel vient de l’eau qui fait remonter en surface la laitance du ciment contenu dans les produits et dans le mortier de pose. Une mise en œuvre sur gravillons comme dans notre reportage, des dalles bien jointoyées et une pente de 2 cm/m pour évacuer rapidement les eaux de pluie sont quelques règles qui limitent considérablement l’apparition des efflorescences.
L’emprise de cette réalisation en pierre reconstituée (« Schistone » de Bradstone) est tracée avec du plâtre (ou avec une bombe de chantier traçante). La terre végétale est enlevée sur toute la surface (épaisseur 10 cm environ). L’emplacement du bassin est délimité en tenant compte du calepinage des dalles du fond (voir schéma ci-dessous). Aux dimensions réelles du bassin fini, il faut ajouter l’épaisseur des murets (10 cm) qui font office de parois ainsi que le jeu nécessaire à leur montage (10 à 20 cm) qui sera remblayé.
La fouille est creusée sur une profondeur correspondant, dans l’ordre à : l’épaisseur du dallage périphérique (4 cm), la hauteur des murets (2 x 14 cm), l’épaisseur du dallage de fond (4 cm) et celle du sable de mise à niveau (5-6 cm).
Le fond du bassin est compacté (damé). Il est préférable de disposer un géotextile sur toute la surface avant d’étaler une couche de sable soigneusement nivelée.
L’étanchéité du bassin est assurée par une bâche en caoutchouc synthétique de 1,5 mm d’épaisseur. Pour calculer ses dimensions, on ajoute à la longueur et à la largeur du bassin : deux fois la profondeur envisagée du bassin, et plus ou moins 1 m pour que la bâche déborde suffisamment sur les bords. Protégé des cailloux par la couche de sable, le caoutchouc sert de support aux dalles du fond, simplement posées dessus. Quelques coups de maillet rattrapent les petits défauts de planéité. Les murets sont montés en périphérie au mastic-colle Néoprène.
Ce schéma reproduit le calepinage des dalles (carrées et rectangulaires) utilisées pour construire le bassin et ses abords.
Il permet d’exploiter au mieux les différentes dimensions. Les dalles sont en effet vendues sous forme de deux packs (à poser seuls ou mélangés).
Un pack comprend un assortiment de 20 pièces (5 dimensions) couvrant une surface de 7 m. Deux sont mis en œuvre sur ce chantier. Un autre pack associe 35 dalles (6 dimensions), pour une superficie de 6 m.
1 = dalles 60 x 30 cm
2 = dalles 60 x 45 cm
3 = dalles 60 x 60 cm
4 = dalles 75 x 60 cm
5 = dalles 90 x 60 cm
Le surplus de la bâche est rabattu pour remblayer le pourtour du bassin. Ce remblai et le sol décapé sont damés. La bâche est alors rabattue et le surplus arasé au cutter.
Calibrée 2 à 4 mm, une couche de gravillons de rivière concassés (sablonnette) est nivelée et compactée sur toute la surface (épaisseur de 5 cm minimum), de manière à affleurer le bord supérieur des parois du bassin. On lui donne une pente de 2 % vers l’extérieur pour évacuer les eaux de ruissellement vers le jardin ou un caniveau.
Les dalles sont simplement posées sur la sablonnette. Elles sont éventuellement battues au maillet pour régler le niveau et la pente. Seules les dalles faisant office de margelle du bassin sont collées avec une barbotine de mortier-colle (type C2S) pour les empêcher de glisser. En périphérie, un solin de mortier est posé sur les rives des dalles pour les bloquer.
Le jointoyage s’effectue avec un sable polymère (Techniseal). Il est balayé sur le sol pour remplir les espaces, puis arrosé. Le joint devient à la fois stable, souple et résistant à la pousse des mauvaises herbes et des mousses ainsi qu’à l’invasion des insectes. Tout en restant perméable, il stabilise le dallage à long terme.
Elle est construite avec des blocs muret montés au mortier-colle. Une dalle de 60 x 60 cm couronne le sommet. Alimenté par une pompe de bassin, un robinet intégré lors de la pose des blocs crée un mouvement d’eau. En face de la fontaine, un caniveau inséré dans le dallage (« Manoir » de Bradstone) fait office de trop-plein. en cas de débordement, il dirige l’eau vers le réseau d’eau pluviale.
Avec une règle métallique, étalez et nivelez le sable sur le fond de la fouille du bassin. Au préalable, celui-ci est damé et recouvert d’un géotextile évitant la migration du sable dans le sol.
Dépliez la bâche pour couvrir l’ensemble de la fouille. Plaquez-la sur le fond, tirez le long des parois et faites-la remonter sur les bords. Travaillez par beau temps, elle sera plus souple.
Montez les blocs muret sur la périphérie des dalles posées à sec sur la bâche. Utilisez un mastic-colle Néoprène pour les assembler. Vérifiez l’aplomb et le niveau horizontal.
Connectez le raccord de la pompe sur le tuyau (pour le robinet de la fontaine). Glissé dans un angle entre deux rangs de blocs, il passe derrière la paroi (entre muret et bâche).
Découpez au cutter le surplus de la bâche d’étanchéité. Remblayez au fur et à mesure avec du sable pour bien la plaquer contre la paroi du bassin. Arrosez pour tasser le remblai.
Une chape de gravillons est étalée au râteau puis avec une règle métallique. Compactez la chape jusqu’à ce qu’elle affleure le bord supérieur des parois du bassin.
Pour éviter le glissement des margelles, posez les dalles autour du bassin sur une barbotine de mortier-colle appliquée sur la couche de gravier et le dessus des murets.
La pose des dalles et celle du caniveau s’effectuent selon un calepinage précis (dessiné sur papier) prévoyant un joint de 10 mm environ qui sera comblé par du sable polymère.
Posez le premier rang de blocs muret sur un lit de mortier-colle ou fixez-le avec une résine Néoprène en cartouche. éliminez immédiatement les surplus de produit.
Les blocs se posent les uns sur les autres sur une fine couche de colle, sans laisser d’espace. Prévoyez le passage du tuyau d’alimentation et de son raccord pour brancher le robinet.
Masquez la pompe et son câble électrique sous un tas de galets. Disposez des plantes aquatiques. Remplissez le bassin de manière à ce que l’eau affleure sous les dalles du pourtour.