La serre de jardin est un lieu d’épanouissement privilégié pour les cultures. On peut la fabriquer soi-même ou, plus simplement, l’acheter prête à monter comme ce modèle d’une surface de 5 m.
Matériel nécessaire
- Niveau à bulle
- Cordeau
- Scie égoïne
- Clés
- Visseuse
- Pince à cintrer
- Massette
- Pelle
- Truelle
- Bac à gâcher
- Escabeaux
- Serre métal et vitrage en kit
- Piquets de bois
- Ficelle
- Béton prédosé
- Fers à béton Ø 10 mm
- Fil de fer à ligaturer
- Planches de coffrage
Difficulté : 3/4
Coût : moins de 300 € (4,80 mde surface utile)
Temps : de 2 à 3 jours (selon le terrassement)
Une serre de jardin est bien utile pour protéger les plantes les plus fragiles des rigueurs climatiques. Quantité de modèles à assembler soi-même sont vendus en jardineries et sur Internet. Ils disposent d’une armature métallique et de parois le plus souvent translucides.
Des modèles de serre à tous les prix
Les entrées de gamme se composent d’un f
ilm en PVC placé sur des arceaux, comme les
serres agricoles.
Plus séduisantes, les
serres de jardin à
parois rigides et toiture à deux pentes se dotent d’une
structure en aluminium. Leurs profilés sont assez fins car le poids des vitrages reste limité. Dans le haut de gamme, ces derniers sont en
verre trempé (ép. 3 mm) pour mieux résister aux chocs. D’autres modèles utilisent des
parois en polycarbonate alvéolaire (ép. 4 mm), comme c’est le cas ici. À surface égale, ils peuvent coûter deux fois moins cher. Ces serres bénéficient néanmoins d’un châssis ouvrant en toiture : bien pratique pour limiter la surchauffe l’été.
Une structure avec ou sans embase
La structure peut se compléter d’une
base préfabriquée en acier qui, outre une légère surélévation, a pour effet de stabiliser la serre en assurant un ancrage direct dans le sol. L’ancrage peut aussi se faire sur une
semelle périphérique en béton armé. Plus simple et rapide à réaliser qu’une dalle, cette solution se justifie pour cette construction en raison de son emplacement qui surplombe un petit cours d’eau.
D’une manière générale, une
zone abritée du vent est toujours préférable pour y installer une serre, même solidement ancrée au sol.
Du béton prédosé pour l'assise
De dimensions limitées, les fondations n’exigent qu’une quantité réduite de béton pour remplir le coffrage et sceller les parpaings. Ce béton peut donc être acheté en sacs prédosés. Cela revient plus cher que des granulats en vrac, mais les avantages sont nombreux : facilité de transport et de stockage (à l’abri de la pluie !), gain de temps, possibilité de rapporter les sacs non utilisés…
Inutile également de louer ou d’emprunter une bétonnière. Vu qu'il s'agit d'un petit chantier, une bâche posée au sol, un bac à gâcher ou une brouette suffisent pour gâcher le béton.
Préparation de l'assise
- Décaisser la terre sur 10 à 15 cm de profondeur, sur une surface équivalente à celle de la serre plus 20 cm de chaque côté.
- Fabriquer un coffrage aux cotes internes de la serre.
- Planter des piquets près des angles intérieurs du coffrage.
- Les visser dans celui-ci.
- Ceinturer le coffrage avec des fers à béton.
- Dans les angles, doubler l’armature sur 30 cm environ et ligaturer au fur et à mesure avec du fil de fer.
- Ajouter des piquets à l’extérieur du coffrage et tendre un cordeau.
- Gâcher le béton et couler la semelle de fondation en veillant à bien enrober les fers.
- Vibrer le béton en le cisaillant avec la lame de la truelle, puis lisser sa surface.
- Il est aussi possible de tirer le béton avec la tranche d’une planchette en guise de règle.
- Aligner les parpaings sur le cordeau.
- Frapper avec le manche d’une massette ou d’un marteau lourd pour asseoir les parpaings dans le béton encore frais.
- Vérifier constamment l’horizontalité et l’aplomb de la semelle au niveau à bulle.
- En fin de rangée, mesurer l’espace restant.
- Combler l'espace restant avec un parpaing cassé à la massette ou tronçonné à la meuleuse équipée d’un disque diamanté.
Montage de l'ossature
- Assembler les profilés du cadre de base.
- Le présenter sur la ceinture en parpaings, en l’alignant bien.
- Repérer les emplacements des fixations.
- Après perçage et chevillage, visser le cadre sur ses fondations en contrôlant son horizontalité.
- Dans le cadre de base, visser les profilés servant de supports aux montants d’ossature.
- Fixer ces derniers avec les boulons fournis en commençant par les angles.
- Poser les montants intermédiaires puis les traverses hautes.
- Ajouter les contreventements de part et d’autre des angles, via des connecteurs triangulaires.
- Des entretoises viennent renforcer les grands côtés de l’ossature à mi-hauteur des montants intermédiaires.
- Fixer les entretoises sans les boulonner à fond.
- Vérifier leur horizontalité.
- Poursuivre le montage en assemblant les montants intermédiaires des pignons à la traverse haute.
- La partie centrale du pignon avant reste ouverte : elle est destinée à recevoir la porte.
- Commencer par placer les vitrages de chaque côté de l’encadrement de porte, sans retirer le film de protection. Ils se glissent simplement dans les rainures des montants.
- Installer à la suite les vitrages latéraux, toujours munis de leur film protecteur.
- Terminer le montage de la serre avant de les ôter, à cause des risques d’éraflures.
- Lorsque les vitrages latéraux sont en place, serrer les deux entretoises.
- Sur l’un des côtés, poser le profilé horizontal servant à la fois de raidisseur et de sablière.
- Répéter l’opération à l’identique sur la paroi opposée.
- Finir d’habiller l’ossature en installant les trois panneaux vitrés du pignon arrière.
- Abouter les profilés constituant la panne faîtière, à l’aide des éclisses prévues à cet effet.
- L'emboîter aux extrémités des pignons.
- Assembler les profilés faisant office de chevrons. Ils se placent dans le prolongement des montants intermédiaires.
- Fixer les vitrages de la toiture à l’aide des couvre-joints.
- Ajouter le vitrage fixe prévu sous l’ouvrant, puis la traverse supérieure et le châssis tabatière.
- La porte coulisse sous une potence formée d’un montant allongé et d’une glissière débordante d’un côté. La mettre en place et vérifier son bon fonctionnement.
- Emboîter enfin les terminaisons des traverses hautes latérales. Elles assurent la liaison entre les chéneaux et les chevrons des pignons, pour récolter l’eau de pluie.
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