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Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte

En kit ou sur mesure, la véranda est une solution d’extension simple qui permet de profiter d’un espace de vie supplémentaire. Mais pour que "la greffe" prenne, le projet doit être mûrement réfléchi.

Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte Une véranda "traditionnelle" se distingue par ses larges surfaces vitrées qui laissent entrer les rayons du soleil tout au long de l’année. L’aspect général, le dimensionnement, l’orientation, l’ancrage… tout cela doit être étudié avec soin pour assurer une parfaite intégration au bâti existant et éviter tout désordre ultérieur.

Quelle ossature choisir pour sa véranda ?

Outre la résistance mécanique de la structure, le confort thermique et acoustique est un critère de poids, de même que l’efficacité de l’étanchéité et du système d’écoulement des eaux de pluie. D’un point de vue esthétique, le design doit s’accorder au style de la maison. Le choix du matériau prend là toute son importance.
  • L’aluminium est solide, insensible à la corrosion, sans entretien particulier, et sa souplesse d’usinage autorise une grande liberté architecturale. Des profilés à rupture de pont thermique isolent la face extérieure de la face intérieure de la menuiserie. L’isolation peut être complétée par des panneaux sandwich en soubassement. Représentant plus de 90% du marché, la véranda en alu existe en finition anodisée (naturelle) ou thermolaquée dans une large palette de coloris.
  • D’origine européenne ou exotique, le bois, chaleureux et naturellement isolant, s’harmonise aussi bien avec une architecture contemporaine que classique. Attention toutefois à la qualité de l’essence utilisée et à la régularité de son entretien (lasure, peinture…) pour bénéficier d'une véranda en bois pérenne.
  • D’une résistance mécanique incomparable,l’acier se prête à de somptueux ouvrages en ferronnerie, type atelier d’artiste ou verrière à l’ancienne. Le recours aux profilés à rupture de pont thermique améliore grandement l’isolation, jadis calamiteuse. Les procédés modernes de protection et de mise en peinture (métallisation, thermolaquage) optimisent la résistance à l’oxydation. Reste le prix, à la mesure d’une fabrication souvent artisanale : les vérandas en acier sont souvent plus chères que leurs homologues réalisées dans d'autres matériaux. 
  • Les qualités isolantes du PVC, sa facilité d’entretien et son prix attractif constituent de réels atouts. Mais, même renforcé, il est desservi par son comportement moyen face aux changements de température (dilatation…), une tendance à mal vieillir et la pauvreté de son nuancier. C'est pourquoi on trouve surtout des vérandas en PVC de petite ou moyenne superficie.
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte La véranda en acier allie charme rétro et technologies de pointe. Elle est parfaitement isolée et le métal est traité pour résister aux intempéries. Au choix : toiture pentue ou galbée, en verre, cuivre, zinc ou panneaux sandwichs.

Quel vitrage pour les baies vitrées et la toiture ?

  • Pour les châssis fixes et les ouvrants, le double vitrage s’impose. Afin d’accroître le confort et de réduire la facture, les vitrages à isolation renforcée (VIR) et à faible émissivité sont à privilégier. Un verre trempé et/ou feuilleté sur la face externe est plus sécurisant contre les tentatives d’effraction ou en cas de bris accidentel.
  • En toiture, le choix est plus large. Le verre acrylique est bon marché. D’une épaisseur de 3 mm, traité anti-UV, on le trouve sur certaines vérandas en kit à usage saisonnier. Bien que les coulissants se verrouillent, il est recommandé de renforcer la sécurité de l’accès au bâtiment existant. Le verre minéral, totalement transparent, ouvre la vue sur le ciel. Là encore, il vaut mieux privilégier des doubles vitrages à isolation renforcée, délicats à poser, coûteux mais aux performances thermiques élevées et plus résistants aux chocs. Un entretien régulier est à prévoir, les traces étant toujours très visibles sur le verre. Le polycarbonate alvéolaire est léger et simple à poser. Moins cher que le double vitrage, il laisse passer la lumière en filtrant les rayons du soleil. Transparent ou translucide, on le conseille dans les régions très ensoleillées pour son aptitude à éviter l’accumulation de chaleur dans la véranda. Principal inconvénient, il se raye et ternit avec le temps. Pour une utilisation en pièce habitable, une épaisseur de 16 mm est un minimum, le double serait encore mieux.
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte Poteau d’angle en aluminium à rupture de pont thermique, par joints de remplissage en EPDM, avec tube de descente intégré. La structure reçoit ici des châssis isolants haute performance, à ouverture battante ou coulissante, équipés de doubles vitrages anti-effraction de 20 à 34 mm d’épaisseur.

Quel matériau pour la couverture de sa véranda ?

  • De même type qu’en parois verticales, les panneaux sandwich se composent d’une âme isolante d’épaisseur variable prise entre deux tôles d’aluminium. La finition, généralement thermolaquée, se choisit d’une couleur assortie au matériau de couverture de la maison. Plus ces panneaux sont épais, plus ils isolent du froid et du bruit.
  • Enfin, en ardoises ou tuiles, la couverture traditionnelle crée une parfaite harmonie avec l’architecture existante. Certaines (les plus lourdes) imposent une charpente (vérandas maçonnées ou à ossature bois).
  • Le cuivre et le zinc sont proposés en option pour les vérandas de caractère (souvent en acier). Les plaques ou bacs sont reliés selon la technique du "joint-debout" et doublés intérieurement de laine minérale.

L’avis de l’expert*

"Ouvrage à part entière, la véranda doit atteindre les mêmes performances d’habitabilité qu’un bâti classique… Comme pour les menuiseries, la qualité et les performances de l’ouvrage final sont dépendantes de la qualité de la mise en œuvre et de sa jonction avec le gros œuvre, ainsi qu’avec le sol. Il convient d’être particulièrement vigilant sur ces points."
* Gilbert Simonato, Division baies et vitrages du CSTB, au sujet des vérandas à ossature aluminium.

Implantation : les points clés à vérifier

Un bon socle

Une terrasse existante, carrelée ou dallée par exemple, peut servir d’assise si elle est stable et saine. On doit cependant ragréer, afin de compenser la pente d’écoulement initiale. En l’absence de surface maçonnée, le coulage d’une dalle en béton armé, étanche et isolée thermiquement, est à prévoir. Les fondations se construisent dans le même temps, en respectant la profondeur hors gel réglementaire (variable selon les régions). Trois semaines de séchage sont nécessaires avant d’attaquer le montage de la véranda.

Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte L’assise de la véranda se traite comme les fondations d’une construction traditionnelle. Ici, une porte existante permet le passage entre la véranda et la maison. Dans d’autres cas, les travaux préparatoires incluent l’ouverture du mur de façade.

Des liaisons parfaites

Pour éviter les risques d’infiltrations, le montage de la véranda requiert une étanchéité impeccable en tout point. Un soin particulier doit être apporté à l’ancrage au sol, aux différentes jonctions avec la maison, à la pose des profilés d’ossature (liaisons parfaites entre les éléments) et des remplissages (vitrages ou panneaux pleins). Profils d’accrochage, solin, chevilles, vis… les accessoires de fixation doivent être adaptés à la nature des matériaux à assembler et conformes aux règles : composition, dimensions, protection contre la corrosion, répartition, etc.

Une évacuation à la hauteur

Un chéneau à l’égout du toit (en bas de la pente) recueille les eaux de pluie et les dirige vers la descente, coiffée d’une crapaudine servant à retenir les débris végétaux ou autres. Le tube de descente peut rester apparent ou s’intégrer au poteau d’angle correspondant. Selon les possibilités techniques, il rejoint une descente existante (via une culotte ou une cuvette de branchement) ou se raccorde à un regard enterré, lui-même relié au système d’évacuation des eaux pluviales de la maison.

Une ventilation efficace, des accès sécurisés

Une bonne ventilation est indispensable pour éviter la condensation dans la véranda. Châssis de toit, jalousies verticales en imposte, grilles d’aération basse et haute intégrées aux ouvrants… plusieurs solutions existent. Qu’ils soient à ouverture battante, coulissante ou repliable, les accès d’une véranda sont vulnérables et demandent à être protégés par un dispositif anti-effraction performant.

Une orientation favorable

Au nord de la Loire, la meilleure orientation est plein sud pour bénéficier d’un maximum d’ensoleillement tout au long de l’année. Une orientation sud-ouest convient également. Dans le sud, là où l’ensoleillement est abondant, une orientation à l’est permet de profiter du rayonnement solaire le matin, avant l’apparition des fortes chaleurs. Dans la mesure du possible, éviter une exposition directe aux vents dominants, surtout s’ils ont un caractère parfois violent (mistral, tramontane, noroît…).

Quelle implantation ?

Généralement adossées à une façade ou à un mur pignon, les vérandas peuvent être rectangulaires, en équerre, en T, hexagonales, octogonales…
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte 1. En appui sur façade ou calée dans un angle
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte 2. En prolongeant un pignon, avec ouverture du mur
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte 3. Sur une toiture-terrasse
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte 4. En forme de "passage" pour relier deux bâtiments
Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte 5. Dans un renfoncement (plutôt dans le neuf, car prévu dès la conception)

Schémas des différents types d'implantation de véranda

Vérandas de plus de 5 m² : des démarches obligatoires

L’implantation d’une véranda est réglementée dès lors que sa surface excède 5 m.
  • Jusqu’à 40 m, une déclaration préalable de travaux suffit.
  • Au-delà de 40 m, il faut déposer une demande de permis de construire.
  • Si la maison et son extension totalisent plus de 150 m, un permis de construire est également exigé et l’intervention d’un architecte devient obligatoire.
Avant de vous lancer, consultez votre mairie et le plan local d’urbanisme (PLU). Vous pouvez aussi vous rendre sur le site : www.service-public.fr

Véranda standard ou sur mesure : combien ça coûte ?

Deux formules sont généralement proposées pour les vérandas : standard ou sur mesure.
  • Comptez entre 1500 et 12500 € pour les versions de base en PVC armé, dans des surfaces utiles de 5,50 à 25 m. Les versions en aluminium démarrent aux alentours de 3000 €. Les kits sont fournis complets, avec tous les éléments nécessaires au montage. Mais l’adaptation au bâti existant peut s’avérer ardue…
  • Les prêtes à poser sur mesure coûtent en moyenne de 1,5 à 2 fois plus cher. C’est vous qui faites la prise de cotes. Aussi, gare aux erreurs et aux relevés d’angle approximatifs ! Les ajustements sur place sont aléatoires et sans garantie.
  • Les vérandas en acier ou bois restent l’apanage des marques spécialisées et des entreprises artisanales. Fabriquées sur mesure, selon un métré réalisé par un technicien, elles sont évidemment plus onéreuses : de 1000 à près de 3000 €/m pour le bois, à partir de 2000 €/ m pour l’acier, hors options et pose. Mais pas de mauvaise surprise à craindre, si vous prenez toutes les précautions nécessaires : certifications professionnelles (Qualibat, Cekal…), devis ferme et définitif, garantie décennale, etc.

Aménager sa véranda

Sagrandir avec une véranda : les critères à prendre en compte Une installation électrique est indispensable pour s’éclairer et brancher des appareils. Le mode de chauffage, individuel ou extension du chauffage central, répond à des considérations économiques autant que pratiques. Des stores intérieurs apportent de l’ombre et préservent l’intimité, mais ils ont peu d’utilité contre l’effet de serre en été. Sur une toiture vitrée, des stores extérieurs sont plus efficaces. L’option volets roulants intégrés améliore à la fois le confort et la sécurité d’accès.
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