Nos foyers sont de plus en plus équipés d'un grand nombre d'appareils électriques et dotés de réseaux sans fil. Le parasitage électrique peut -il rapidement devenir une véritable nuisance, voire, en certains cas, un danger. Il convient dès lors de s'en prémunir au maximum.
Si le fonctionnement des matériels d’informatique peut être gravement perturbé par des parasites électriques, d’autres matériels, apparemment moins sensibles, peuvent s’en trouver également affectés, spécialement tous ceux – de plus en plus nombreux – qui intègrent un dispositif de pilotage électronique ou une gestion par microprocesseur.
Les parasites électriques constituent une forme de « pollution » malheureusement de plus en plus importante, en raison, d’une part,
de la multiplication des sources de parasitage (éclairages au néon et halogènes, matériel de bricolage, téléphones portables)
et, d’autre part, de la diffusion de plus en plus large d’équipements très sensibles à cette pollution (micro-ordinateurs, télécommandes, télévision et vidéo).
• Les parasites ont une forme très variée, puisqu’il s’agit de signaux étrangers à ceux
que l’appareil concerné peut accepter par conception, et qui ont pour effet d’en perturber plus ou moins gravement le fonctionnement.
• Les perturbations les plus fréquentes sont :
– des coupures de l’alimentation électrique, fugaces (< 1 seconde), courtes (20 à 30 secondes) ou longues (panne de secteur) ;
– des fluctuations de la tension d’alimentation, rapides ou lentes ;
– des surtensions importantes et transitoires (comme celles provoquées par la foudre) ;
– une altération de la forme sinusoïdale du courant du secteur.
Chaque perturbation électrique génère une perturbation électromagnétique (une onde) et vice versa : ce postulat explique les difficultés rencontrées pour se protéger contre cette pollution, car les dispositifs de filtrage ou de blindage n’apportent parfois rien d’autre qu’une modification de la forme du parasite, qui change alors de mode de propagation.
• Les parasites de conduction voyagent sur les conducteurs électriques, y compris les conducteurs de masse.
• Les parasites d’induction sont des ondes électromagnétiques qui se transforment en signaux parasites quand elles sont captées
par une antenne, étant entendu que tout élément métallique qui n’est pas directement mis à la terre peut former antenne.
• Producteurs et victimes de parasites peuvent être les mêmes, spécialement pour les perturbations à courte portée, comme celles engendrées par le ballast d’allumage d’un tube d’éclairage en fin de vie, quand il clignote, ou encore celles que génère souvent un poste de soudure électrique. Les premières victimes de ces parasites sont les équipements sensibles situés à proximité : radio-FM, télévision, informatique domestique.
Pour lutter contre les parasites, on peut d’abord bloquer au plus près de leur source ceux que l’on génère. On peut également protéger les matériels sensibles contre les parasites qui les perturbent le plus : c’est une forme de dépollution.
• Les normes européennes de « Compatibilité électromagnétique » (« CEM ») imposent des limites d’émissions polluantes à tous les matériels électriques et radioélectriques, qui prétendent au label « CE ».
• L’anti-parasitage n’est pas éternel et, sur les matériels de bas de gamme (perceuses et postes de soudage, notamment), il arrive à se dégrader après moins d’une heure de fonctionnement total.
Certaines précautions permettent de stopper, ou au moins de freiner, la propagation des pollutions électriques et électromagnétiques.
• La séparation des circuits réduit considérablement les risques de couplage inductif entre ceux qui acheminent des signaux sensibles aux perturbations et ceux qui servent pour le secteur 230 V.
• La mise à la masse des parties métalliques des générateurs potentiels (notamment les spots et tubes d’éclairage) les empêche de se comporter en antennes émettrices.
• Les filtres d’alimentation électrique éliminent les parasites acheminés par le réseau et les fluctuations de celui-ci.•?Les liaisons par paires blindées ou câbles coaxiaux entre équipements informatiques, téléphoniques et vidéo éliminent le risque de pollution par rayonnement.