Les moyens (instruments et produits) à employer pour lutter contre maladies et parasites dépendent étroitement de l’importance de votre roseraie. Sachez aussi que les atteintes des maladies et parasites sont souvent plus importantes à proximité des villes qu’à la campagne.
Les bombes aérosol
Si vous ne possédez que quelques rosiers, plantés en pleine terre ou en pots, il suffit souvent d’acheter une bombe aérosol contenant un insecticide polyvalent ; cela permet presque toujours de venir à bout de la plupart des parasites affectant vos rosiers. Ce type de matériel, assez onéreux compte tenu de la faible quantité de produit vendu, se révèle d’un emploi très commode. Il dispense par ailleurs d’investir dans un matériel de pulvérisation.
Les pulvérisateurs sans pression
Si, n’ayant toujours que peu de rosiers à traiter, vous constatez que certains parasites résistent néanmoins au traitement par bombe aérosol, vous devez recourir à l’utilisation d’un insecticide spécialisé adapté au parasite ayant résisté. Vous pouvez alors acquérir un petit pulvérisateur manuel, à pompe actionnée par gâchette. Il existe des modèles à réserve d’un litre et moins, d’autres allant jusqu’à deux ou trois litres. Dans le premier cas, la tête de pulvérisation est associée au réservoir. Dans l’autre, elle y est reliée par un tube en caoutchouc, le réservoir se portant en bandoulière. Ce matériel présente l’avantage de servir également au bassinage des semis en caissettes et à l’aspersion du feuillage de certaines plantes d’appartement. Il peut servir aussi pour l’application d’engrais foliaire (absorbé par les feuilles).
Les pulvérisateurs à réserve à pression
Si vous possédez une véritable roseraie, de bonnes dimensions, il faut vraiment acquérir un véritable pulvérisateur à réserve à pression. Cet appareil permet de traiter rapidement et régulièrement l’ensemble de vos rosiers. Il se révèle également très utile si vous disposez d’une serre, tant pour les traitements que pour le
bassinage des terrines de semis, des jeunes plants et du feuillage des plantes d’appartement et d’orangerie. Vous trouverez deux types de pulvérisateurs de ce genre. Les premiers comportent une pompe centrale agissant sur une sorte de bonbonne ; sur ces modèles, il faut faire monter la pression avant utilisation. De contenance moyenne, ils se portent à l’épaule à l’aide d’une courroie placée en bandoulière. L’autre type, dérivé des modèles professionnels en cuivre, a une contenance plus importante ; il se porte sur le dos, tel un sac à dos. La pression s’obtient sur ce modèle grâce à un levier, qui permet de pomper quand on a l’appareil sur le dos. Il permet donc un travail en continu et convient si vous avez de nombreux arbustes à traiter (décoratifs et fruitiers, par exemple). Quel que soit le type de pulvérisateur, veillez à employer de l’eau parfaitement propre ; évitez toujours de prendre celle de mares, de bassins ou même de citernes. En effet, les impuretés et les dépôts peuvent boucher la lance ou l’embout d’aspersion. La plupart des pulvérisateurs de qualité comportent un filtre, qu’il suffit de nettoyer périodiquement. Certains modèles, réglables, dispensent une aspersion plus ou moins fine suivant la grille d’arrosage choisie. Le seul problème pouvant survenir sur un pulvérisateur à pression provient parfois d’une défaillance du joint d’étanchéité. Prenez la précaution d’acheter un joint de rechange en même temps que l’appareil.
Les poudreuses
Un certain nombre de traitements ne peuvent s’appliquer de façon efficace en pulvérisations. Il faut avoir recours au poudrage, ce que peu d’amateurs font. Bien que de nombreux magasins aient perdu l’habitude de vendre ce type de matériel, vous le trouverez dans la plupart des graineteries. Il s’agit d’une sorte de moulinette comportant une réserve à couvercle ; une manivelle agit sur des pales qui propulsent la poudre dans la buse de poudrage.
Il faut éviter de poudrer par temps venteux, pluvieux et, d’une façon générale, pendant toute la période de floraison.
Les lances d’aspersion
Certains fabricants (K.B. par exemple) proposent de véritables lances d’aspersion qui permettent de traiter en utilisant des cartouches solides polyvalentes. Celles-ci prennent place à l’intérieur du manche, et l’aspersion s’obtient par la pression de l’eau acheminée par un tuyau d’arrosage souple. Une lance à rallonge permet le traitement des branches hautes et se révèle très utile pour le traitement des rosiers grimpants et des rosiers arbustes. L’aspersion se produit avec une grande régularité, ce qui assure au produit traitant le maximum d’efficacité.
Les appâts empoisonnés
Ils concernent presque exclusivement la destruction des
fourmis. Ces dernières ne causent pas directement de dommages aux rosiers, mais protègent les pucerons, qui produisent une sorte de laitance dont elles se nourrissent. Il se révèle donc utile, lorsque pucerons et fourmis abondent, de détruire ces dernières.
Les appâts empoisonnés, présentés dans de petites boîtes percées de trous, doivent être placés au pied des rosiers, sur le passage des fourmis.
Les pièges à insectes
Les
insectes, ou leurs larves, constituent des ennemis redoutables pour les rosiers. Pour lutter contre eux, il faut placer près des arbustes des pièges à insectes, formés d’un bocal à couvercle en forme d’entonnoir. Ce bocal contient un liquide sucré qui attire les insectes, lesquels s’y engluent car ils ne peuvent s’en échapper. L’efficacité du système a pour contrepartie le côté aveugle et, en fin de compte, peu écologique de la destruction ; le piège prend aussi bien les abeilles et autres insectes qui ne causent aucun dommage aux roses, que ceux qui s’y attaquent.
Ce procédé ne doit être utilisé qu’avec réflexion, en cas de prolifération d’un insecte déterminé.
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