FRFAM.COM >> Famille >> En plein air >> Structures de cour et de jardin

Les maladies cryptogamiques

Sous le nom de cryptogames se cachent (c’est d’ailleurs l’origine étymologique du mot) des champignons microscopiques, dont le développement est favorisé par l’humidité. Les maladies qu’ils provoquent (mycoses) nuisent au développement de toutes les plantes cultivées. Le rosier s’avère particulièrement sensible à six de ces maladies.

Les maladies cryptogamiques

L’oïdium

Les maladies cryptogamiques Appelée également blanc, cette maladie résulte des attaques d’un champignon de la famille des Erysiphacées Sphaerotheca pannosa, qui se manifeste dès les premières chaleurs sous la forme d’un duvet blanc recouvrant progressivement l’ensemble de la plante. Cette maladie très disgracieuse nuit considérablement au développement de la plante, le mycélium puisant directement dans les cellules du végétal.
Les rosiers grimpants sont particulièrement sensibles à l’oïdium, dont les spores végètent dans les boutons en dormance. Un excès en azote, qui favorise la croissance rapide de la végétation, se révèle aussi propice à l’oïdium.
La lutte contre l’oïdium passe d’abord par une sélection des rosiers, surtout dans les régions à climat humide et aux étés particulièrement chauds. Il existe dans le commerce de nombreux produits, permettant des traitements curatifs ou préventifs de l’oïdium. Il s’agit, dans tous les cas, de fongicides à base de soufre, de karathane, de dinocap, de diphényl crotonate. Un traitement curatif efficace doit néanmoins être suivi de traitements réguliers, car l’oïdium se manifeste à nouveau très facilement (comme tous les champignons), dès qu’il trouve des conditions favorables à son développement. Une bonne précaution consistera par ailleurs à éviter de mouiller le feuillage lors des arrosages.

La rouille

Les maladies cryptogamiques La rouille résulte des attaques d’un champignon de la famille des basidiomycètes, Phragmidium subcorticium, qui entraîne l’apparition de taches d’un orangé brunâtre, puis de pustules sur la face interne des feuilles. Celles-ci ne tardent pas à se friper, puis à tomber. Cette maladie touche plus particulièrement les rosiers botaniques et anciens ; elle affecte parfois les rosiers contemporains. Elle provient souvent d’une carence en potasse. Vous trouverez dans le commerce de nombreux produits anticryptogamiques très efficaces.

Les taches noires

Les maladies cryptogamiques Les taches noires des feuilles de rosier (ou marsonia ou black spot) ont pour origine les attaques d’un champignon de la famille des discomycètes, le Diplocarpon rosae, qui se manifestent par l’apparition de taches brun violacé sur les feuilles, entraînant leur chute prématurée. La maladie commence dès l’entrée en végétation du rosier pour se développer en juillet-août et atteindre dans le cas le plus grave l’ensemble des feuilles du rosier. Celui-ci peut alors perdre toutes ses feuilles. En dépit d’une taille radicale, la plante peut refuser de fleurir pendant plusieurs années. Outre le traitement chimique curatif, il faut veiller à ramasser toutes les feuilles mortes et à les brûler, les spores végétant à leur niveau. Il faut éviter de les mêler au compost, surtout si les feuilles atteintes tombent sur la pelouse en période de tonte ; en effet la maladie se propagerait l’année suivante par l’intermédiaire d’apport de compost au pied de rosiers sains. Là encore, certaines variétés contemporaines se révèlent nettement plus résistantes à la maladie que les rosiers anciens. Les espèces botaniques sont toujours les premières touchées.
Un traitement préventif avec un produit fongicide polyvalent suffit en général. Il faut l’appliquer dès l’apparition des feuilles sur les deux faces. Pour un traitement curatif, employez des produits spécialisés à base de zinèbe ou de soufre.

Le pourridié

Le pourridié provient des attaques d’un champignon de la famille des pyrénomycètes, Rosellinia necatrix, qui attaque volontiers la vigne, les arbres fruitiers et de nombreuses plantes herbacées. Les rosiers n’y échappent pas ; ces attaques affectent les racines qu’elles envahissent d’un revêtement cotonneux et finissent par faire pourrir. Elles résultent souvent d’un apport de fumier frais, effectué immédiatement avant la plantation. Le risque est d’autant plus grand sur une terre humide ou mal drainée. Le mal est pratiquement irrémédiable : il faut non seulement arracher les rosiers atteints, mais les brûler, désinfecter le sol en profondeur, voire même changer complètement la terre.

La moisissure grise

Cette moisissure résulte des attaques d’un champignon de la famille des discomycètes, connu par ailleurs sous des formes éminemment sympathiques (les morilles et les truffes), mais beaucoup plus redoutable pour le rosier, la vigne et de nombreuses autres plantes florales sous la forme Botrytis. La maladie se manifeste cette fois sur les pétales, parfois sur les boutons, qui ne parviennent plus à s’épanouir. Les temps chauds, orageux et humides favorisent son développement. Outre les produits fongicides polyvalents du commerce, les pulvérisations à base de captane ou de thirame se révèlent assez efficaces. Une désinfection du sol avant plantation constitue une excellente prévention. En cas d’affection constatée durant la saison précédente, les pulvérisations préventives doivent intervenir dès la reprise de végétation.

Le chancre

Le chancre du rosier est l’une des multiples formes de cette maladie à caractère bactérien, qui affecte sous des formes comparables de très nombreux végétaux. Elle touche ici les tiges, de la greffe jusqu’aux branches, entraînant le brunissement de l’écorce et l’apparition de callosités qui entravent la progression de la sève. Le chancre résulte ici du développement de Coniathyrium fuekelii. Sa propagation provient souvent d’une mauvaise désinfection d’un sécateur ayant servi à la taille de sujets atteints. Il faut donc examiner attentivement les rosiers lors de la réception, surtout s’ils proviennent d’origines incertaines. Il n’existe pratiquement pas de traitement curatif ; la seule solution consiste à arracher et détruire par brûlage.les plants atteints .

Autres maladies

Le rosier peut également être atteint par :
– le mildiou, résultat des attaques d’un champignon de la famille des phycomycètes : Peronospora. Bien que peu visible, il nuit à la floraison en formant de petites taches auréolées de brun sur les sépales.
Peu sujet aux attaques des virus, le rosier peut dans certains cas, exceptionnels, être atteint par :
la mosaïque, qui entraîne un éclaircissement des nervures. Les feuilles se couvrent progressivement de taches jaunes en forme de mosaïque et se rabougrissent. Il n’existe pas d’autre remède pour le traitement des maladies à virus que d’arracher le plant atteint et de le brûler.
[]