Faciles et rapides à mettre en œuvre, les écrans de sous-toiture souples sont de plus en plus utilisés pour protéger la toiture en travaux neufs. Ils sont obligatoires dans certaines zones géographiques pour renforcer l’étanchéité à l’air et la résistance aux vents.
Les écrans traditionnels
L'offre des industriels étant de plus en plus large, il est important de mettre en œuvre l'écran dont les caractéristiques correspondent le mieux à la configuration de chaque couverture afin que la protection ne devienne pas source de pathologie.
Bien choisir un écran de sous-toiture
Tous les
écrans souples de sous-toiture disponibles sur le marché français, sont soumis au marquage CE et relèvent de la
norme NF EN 13859-1. Pour
bien choisir l'écran le mieux adapté à l'ouvrage, il faut
connaître le support sur lequel il sera posé.
Support discontinu : chevrons ou fermettes
Il faudra tenir compte de l'
entraxe des chevrons, afin de poser l'écran ayant le
classement “R” approprié.
- La ventilation en sous-face de l'écran sera assurée par l'ensemble du volume du comble non aménagé ou par une lame d'air d'au moins 20 mm.
- La ventilation en surface de l'écran sera assurée par une lame d'air ventilée via la pose d'un contre lattage d'au moins 20 mm. Elle est alimentée par les chatières ou par la pose simultanée d'un égout et d'un faîtage ventilés. Ce type de pose implique une interruption de l'écran à quelques centimètres (2 à 5 cm) de la ligne de faîtage.
Types d’écrans préconisés : écrans bitumineux, écrans synthétiques armés, écrans synthétiques HPV.
Support continu : voliges jointives, panneaux dérivés du bois
On favorisera la pose d'un
écran possédant une
sous-face fibreuse qui
améliore leur
adhérence lors de la
pose.
- La ventilation en sous-face du support sera assurée par l'ensemble du volume du comble non aménagé ou par une lame d'air d'au moins 20 mm, selon le type de matériau de couverture (bardeaux bitumés = 40 mm).
- La ventilation en surface de l'écran sera assurée par une lame d'air ventilée via la pose d'un contre lattage d'au moins 20 mm. Elle est alimentée par les chatières ou par la pose simultanée d'un égout et d'un faîtage ventilés. Ce type de pose implique une interruption de l'écran à quelques centimètres (2 à 5 cm) de la ligne de faîtage.
Types d’écrans préconisés : écrans bitumineux*, écrans synthétiques armés, écrans synthétiques HPV.
* Adaptés aux supports continus
Pose directe sur isolant
- La ventilation en surface de l'écran sera assurée par une lame d'air ventilée via la pose d'un contre lattage d'au moins 20 mm. Elle est alimentée par les chatières ou par la pose simultanée d'un égout et d'un faîtage ventilés. Ce type de pose implique la mise en œuvre systématique d'un écran dont la perméabilité à la vapeur d'eau permet de s'affranchir d'une lame d'air ventilée. En effet, lorsque l'écran de sous-toiture est en contact direct avec l'isolant, le transfert de la vapeur d'eau présente dans la paroi s'effectue au travers de l'écran.
Types d’écrans préconisés : écrans synthétiques HPV, dont la valeur Sd, est ≤ 0,09 m.
Nota : en rénovation, le couvreur n’a généralement pas la possibilité de s’assurer de la qualité et de la mise en œuvre du pare-vapeur. Dans ce cas, on favorisera la mise en œuvre d’un écran ventilé deux faces pour limiter les risques de points de rosée et de condensation.
Des fonctions bien définies
Les DTU de la série 40 recommandent le plus souvent la
pose d'un écran et la réglementation l'impose même dans certains cas (montagne, bord de mer, toiture à pente abaissée...). De façon générale, les fonctions assurées par l'écran
de sous-toiture en font un composant utile de toute couverture en petits éléments :
- Il contribue à limiter le soulèvement et le déplacement des tuiles sous l'effet du vent.
- Il protège des pénétrations de pluie, neige poudreuse, poussières… et il assure l'évacuation des eaux de condensation ou d'infiltration vers la gouttière.
- Plus ou moins perméable à la vapeur d'eau, il empêche l'humidité intérieure de se condenser dans l'isolant.
- Il réduit également les risques d'intrusion (oiseaux, rongeurs, insectes…) dans les combles.
Les
performances de l’isolation de la couverture
dépendent étroitement de l’
étanchéité du toit et de la
capacité pour l’
isolant à
évacuer la vapeur d’eau.
Choisissez de préférence un
écran de sous-toiture hautement perméable à la vapeur (
HPV) pour assurer une meilleure isolation.
Les différents types d’écran
Les écrans bitumineux
Ils sont constitués d'une armature en non-tissé et de fibres synthétiques enduites de bitume. D'une étanchéité exceptionnelle, ils sont moins souples que les autres écrans et présentent une faible perméance*, ce qui nécessite une ventilation soignée.
Les écrans multicouches
En matériau de synthèse (polyéthylène, polypropylène...), armés et microperforés, ils sont beaucoup plus légers.
Les écrans HPV
Très performants, les écrans HPV “Hautement Perméables à la Vapeur” sont caractérisés par une perméance* élevée facilitant l'évacuation de toute la vapeur d'eau excédentaire. Ils peuvent se poser directement sur l'isolant sans ménager une lame d'air.
Les écrans réfléchissants
Fonctionnant comme un miroir, les écrans réfléchissants placés sous les tuiles renvoient une grande partie des rayons infra-rouges reçus, réduisant l'énergie thermique transmise aux combles. Ils contribuent ainsi à améliorer le confort d'été.
Bon à savoir
Dans certaines conditions, l’utilisation d’un écran peut permettre un abaissement de la pente minimum autorisée.
* La perméance d'un matériau caractérise sa capacité à se laisser traverser par la vapeur d'eau.
Des écrans de sous-toiture traditionnels aux barrières radiantes
Les
avantages liés à la
pose d'un écran sont aujourd'hui perçus et
reconnus par un large public.
Néanmoins, un environnement réglementaire évoluant (RT2005, DPE) et une notion de confort grandissante ont favorisé l'apparition d'une
nouvelle génération d'écrans offrant de
nouvelles fonctions : les
barrières radiantes de sous-toiture.
Qu’est-ce qu’une barrière radiante de sous-toiture ?
Une
barrière radiante de sous-toiture est un écran capable de
réfléchir une grande partie des rayonnements
infrarouges (chaleur) qui lui parviennent (depuis l'extérieur comme de l'intérieur) et de
les concentrer dans la lame d'air qui lui fait face.
- Elle contribue ainsi, bien mieux qu'un simple écran de sous-toiture, à améliorer le confort des pièces situées sous les combles.
- Elle est destinée à compléter une isolation thermique en place (conservée ou remplacée), notamment dans le cadre de la rénovation d'une couverture.
- Elle pourra dans certains cas offrir un confort en été comme en hiver aux occupants d'un logement.
Cette double fonction ne pourra être obtenue qu'avec une
barrière radiante HPV permettant l'
aménagement d'une
lame d'air immobile en sous-face, sans risque de condensation.
Il existe
différents types de barrières radiantes
adaptées aux
configurations de toitures et aux
exigences des
maîtres d'ouvrage (bitumineux, synthétiques armés, synthétiques HPV).
Nota : La pose d’une barrière radiante de sous-toiture est systématiquement associée à celle d’une contre-latte de 38 mm afin d’assurer un effet de cheminée optimal par l’aménagement d’une lame d’air “efficace” permettant d’évacuer rapidement les calories à la surface de l’écran.
Le classement “R”
Dans le cas des écrans souples posés sur la charpente supportant les bois de couverture,
la résistance de l'écran à la déchirure au clou caractérise son classement “R” et
détermine l'
écartement maximal admissible
entre chevrons ou fermettes support.
Classement |
Résistance à la déchirure au clou (en daN) |
Entraxe maximal des supports |
R1 |
≥ 5 |
45 cm |
R2 |
≥10 |
60 cm |
R3 |
≥15 |
90 cm |
Les recommandations règlementaires
Les règles des DTU de la série 40 imposent de
ventiler la sous-face des éléments de couverture pour éviter les phénomènes de condensation. La pose d’écrans souples de sous-toiture, à l’exception des écrans HPV, implique de ménager une
lame d’air d’épaisseur suffisante ainsi que des ouvertures hautes et basses afin de favoriser la circulation de l’air.
Les
DTU 40.1 et 40.2 précisent la
section des
ouvertures de ventilation et les
épaisseurs de lames d’air.
Les
toitures soumises à un
climat de montagne (altitude 900 m) sont régies par des
dispositions spécifiques. Elles font en général appel à des
membranes d’étanchéité complémentaires.
Les closoirs de ventilation, compléments indispensables
Les
faîtages fixés mécaniquement ont largement prouvé leur
supériorité de résistance par rapport aux
faîtages scellés lors des
fortes perturbations climatiques subies ces dernières années.
Les closoirs de faîtage ont une double fonction
- assurer l'étanchéité à l'eau de la liaison faîtière tuiles ;
- permettre la circulation de la lame d'air existant entre les tuiles et la sous-toiture.
Il existe de nombreux produits sur le marché, souples ou rigides, basiques ou performants, en PVC, en zinc, en galva laqué, en non-tissé respirant…
Nous vous conseillons de mettre en œuvre des produits de qualité avec une vraie durée de vie et une réelle efficacité car ils participent activement à la bonne santé du toit et de l'isolation. Pour parfaire l'installation, la mise en œuvre de peigne de ventilation en pied de versant (l'égout) permet de conserver la qualité de l'arrivée d'air en faisant barrage aux insectes et autres nuisibles.
[
]