Choisir un parquet massif, c’est opter pour un matériau naturel et traditionnel. Il crée une ambiance chaleureuse et s’accorde avec tous les styles. Et sa durée de vie est remarquable.
Conseils pratiques
Niveau : débutant
Temps : un week-end
Équipement : spatule crantée, maillet de caoutchouc, marteau, tire-lame, scie d’encadreur, règle en aluminium (2 à 3 m)
Opter pour une pose flottante ou collée
- Sur sol neuf ou en remplacement d’une moquette vieillie ou démodée, le parquet est facile d’entretien et résout les problèmes d’allergies aux acariens.
- Sur une dalle béton, la pose clouée traditionnelle est exclue. Les solutions possibles sont alors la pose flottante (les lames sont collées ou clipsées entre elles), ou comme ici la pose collée. Ce type de pose est bien adapté à un parquet de bois massif en lames étroites.
À l’heure du choix
- Outre le budget, les points qui doivent être pris en considération sont : le mode de pose, la résistance à l’usure, et la nature du matériau (stratifié imitation bois, ou authentique bois massif). Il s’agit ici d’un parquet Vernilame en chêne massif, verni en usine (vitrifier est inutile). Les lames de 15 x 70 x 390 mm sont bouvetées : une rainure d’un côté, une languette de l’autre. Les extrémités, également rainurées, sont aboutées par des languettes en plastique.
- Plusieurs types de pose sont possibles :
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À « l’anglaise » (ou à coupe perdue) : les lames sont alignées à l’avancée, sans se soucier de l’emplacement des joints d’extrémités. Ceux-ci se fondent dans la masse et finissent par ne plus se percevoir.
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À « coupe de pierre » : les joints sont alternés un rang sur deux.
- À « bâtons rompus » : les lames sont disposées en chevrons à 90°, mais leurs extrémités ne sont pas recoupées, ce qui donne un effet de quinconce.
- À « point de Hongrie » : l’appareillage est également en chevrons mais les extrémités des lames sont coupées à 45° pour s’assembler en pointes. Dans ce cas, il est impossible de conserver les rainures et languettes en bout.
- La colle utilisée (« Citywood » de Marty) est un produit sans eau à base de résines synthétiques, pour parquets jusqu’à 15 mm d’épaisseur. Avec la spatule crantée jointe au bidon, la consommation moyenne est de 1 kg/m.
Avant la pose
- Les plinthes sont démontées. Le sol doit être propre.
- Aucune remontée d’humidité n’est acceptable ; si le béton est neuf, prévoir trois semaines de séchage pour une chape de 4 cm.
- La planéité du support est contrôlée en déplaçant une règle en différents endroits de la pièce ; des creux trop importants requièrent un ragréage.
- Les paquets de lames sont entreposés à l’avance dans la pièce pour les porter à température ambiante (minimum 15 °C).
La mise en œuvre
- Le parquet est ici posé à coupe de pierre : les joints sont alignés un rang sur deux. Le mur de départ correspond généralement à la plus grande dimension de la pièce.
- Un joint de dilatation (jeu périphérique) de 8 à 10 mm doit être ménagé sur le pourtour du local.
- Pour garantir un bon départ, la première rangée est collée la veille du chantier proprement dit, en appui contre une règle métallique bridée au sol. De la sorte, le démarrage n’est pas tributaire des irrégularités du mur. Après séchage, la règle est ôtée et les rangs suivants peuvent être collés sans craindre de déplacer le premier.
- La suite de la mise en œuvre n’est (presque) qu’une formalité. La difficulté principale réside dans les coupes dans la longueur pour lesquelles il est parfois nécessaire de tracer au trusquin ou au compas.
La finition
- Retirer les cales. Pour fixer les plinthes, les encoller au mastic polyuréthane, les appliquer fermement au mur et frapper au maillet de caoutchouc.
- Poser la barre de seuil, vissée ou collée. Attendre trois jours avant d’utiliser la pièce.
Se procurer les lames du parquet
Les lames en chêne de 15 mm, vernies en usine, sont conditionnées par paquets de 1,15 m. Rainurés à leurs extrémités, les éléments sont aboutés à l’aide de languettes en plastique.
Contrôler la planéité du sol
Présenter une règle en divers endroits du support pour vérifier sa planéité. Les irrégularités ne doivent pas dépasser 5 mm sous une règle de 2 m. Au-delà, un ragréage est nécessaire.
Enlever les poussières
- Les dalles de béton, surtout récentes, sont fréquemment poudreuses. La poussière étant néfaste au collage, passer soigneusement l’aspirateur.
- S'il est nécessaire de laver le sol, bien le laisser sécher.
Poser la première rangée de lames
Les lames de la première rangée sont posées à blanc le long du mur. Des cales permettent d’obtenir le joint de dilatation. Une règle ancrée dans la dalle sert de guide d’alignement.
Appliquer la colle
Retirer les lames, puis étaler la colle spéciale sur le sol avec la spatule crantée. Presser la première lame en écrasant les sillons. Caler en bout pour réserver le jeu périphérique.
Placer une languette à l'extrémité
Engager une languette plastique à l’extrémité de la lame suivante.
Installer la lame
Mettre cette dernière en place. Puis pour assembler, tapoter au maillet de caoutchouc en bout et sur la face.
S'aider d'un tire-lame
Un tire-lame facilite la mise en place de la dernière pièce en bout de rangée. Cette plaque à bec coudé accroche la lame, permettant son insertion au marteau.
Conseils pour les recoupes
Pour recouper des lames, il est possible d'utiliser une scie sauteuse, mais une scie d’encadreur réglée à 90° est plus précise. Équipée de presses, elle permet une coupe aisée.
Commencer la deuxième rangée
Attendre 24 h pour retirer la règle. Commencer le deuxième rang par une demi-lame. Contrôler l’équerrage et l’alignement à chaque lame ; utiliser une chute comme martyr s’il faut rectifier.
Poser colle et lames en alternance
Encoller le sol à mesure de la progression pour ne pas risquer de s'y engluer. Poser les lames suivantes, en alternant entières et demies, sans oublier les cales d’extrémités.
Redimensionner certaines pièces
Les lames du dernier rang sont au besoin refendues pour respecter le jeu périphérique. Directement encollées – éventuellement à la colle polyuréthane – elles sont posées au tire-lame.
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