La robinetterie est l’une des composantes essentielles de l’installation sanitaire. La fonction, élementaire, à première vue, d’un robinet n’a pas empêché une évolution très significative des appareils la composant. La fonction d’un robinet est élémentaire puisqu’elle consiste à interdire ou à autoriser la circulation dans une canalisation.
Vannes et robinets d'arrêt
Le robinet après compteur classique, à poignée en forme potence, est le type de vanne le plus élémentaire. Il s’agit d’un robinet à clapet, dont l’étanchéité de tête (au niveau de la potence) est assurée par un système de presse-étoupe. C’est le système encore le plus répandu.
Le robinet à sphère ou à boisseau sphérique, à levier de commande rotatif à branche unique, est la version moderne de la vanne classique ; il présente l’avantage d’un fonctionnement plus commode et, surtout, de ne pas connaître de blocage, même lorsque l’on ne s’en est pas servi pendant longtemps.
Des robinets d’arrêt pour réseau en PVC-C ont été développés pour être en concordance avec le reste de l’installation et éviter ainsi l’intégration de dispositifs de coupure en laiton ou en acier dans un système entièrement en matière plastique. Ils se présentent généralement sous la forme d’une vanne à poignée rotative.
Le robinet de puisage
Le classique robinet de puisage en laiton ne se trouve plus guère qu’à l’extérieur, pour l'arrosage du jardin, ou dans les locaux «techniques», laverie, buanderie, garage. Il présente l’avantage de la simplicité et d’une relative facilité de remplacement du joint de clapet. En revanche, l’étanchéité au niveau du presse-étoupe (avec de la filasse ou du ruban Téflon) n’est pas toujours commode.
On trouve encore sa version « civilisée » dans la salle d’eau, sur les lavabos alimentés séparément en eau froide et en eau chaude (ce qui ne présente guère d’intérêt).
Les mélangeurs
Le mélangeur d’évier bénéficie d’un col de cygne rotatif terminé par un mousseur, permettant l’alimentation de l’un ou l’autre des bacs en fonction des besoins.
Le mélangeur de lavabo. Les fabricants ont développé une gamme impressionnante de robinets mélangeurs monotrou, dont le principal perfectionnement a consisté en une rotation de plus en plus limitée des poignées (généralement 1/2 tour) et une amélioration de la commande interne (systèmes céramiques). Les robinets de ce type intègrent le plus souvent la commande de vidange du lavabo (située devant ou derrière l’appareil). Un mousseur placé au nez du robinet garantit un jet fragmenté, sans éclaboussures.
Le mélangeur de baignoire fonctionne sur le principe du mélangeur de lavabo. Il intègre de plus un dispositif de bascule permettant de diriger le débit soit vers le bec d’alimentation de la baignoire, soit vers le flexible et la douchette. Certains modèles sont conçus pour s’intégrer à la baignoire (un ou deux orifices sont alors prévus dans le rebord de celle-ci), d’autres sont à poser en applique, directement sur le mur, ce qui suppose un encastrement des conduits.
La douchette est devenue un accessoire quasi spécialisé, qui n’a plus rien à voir avec la classique pomme de douche d’autrefois fixée au plafond ou au mur. Elle est alimentée par un tube en caoutchouc ou en plastique à gaine métallique (de préférence en laiton chromé inoxydable), dotée d’un écrou tournant à chaque extrémité pour éviter la torsion. La position de la douchette est réglable en hauteur grâce à une barre verticale à chariot mobile, de façon à s’adapter à la taille des personnes. La douchette elle-même est de plus en plus sophistiquée : la plupart sont aujourd’hui réglables, autorisant au moins 3 types de jets et jusqu’à 7 fonctions. Il est intéressant d’opter pour un modèle avec un système antitarte évitant le bouchage des trous, « maladie » classique de toutes les douchettes. Les modèles les plus perfectionnés sont réglables par disques céramiques.
Les mitigeurs
Les mitigeurs mécaniques monocommande garantissent un réglage satisfaisant à débit constant. Une fois la température souhaitée obtenue, il suffit d’abaisser le levier de la poignée pour fermer le robinet. Lorsqu’on le soulèvera de nouveau, on retrouvera cette température au bout de quelques instants, le temps que l’eau chaude parvienne du chauffe-eau au robinet. Ce dispositif, très fiable, est cependant sensible aux variations de débit sur le réseau : que quelqu’un tire de l’eau chaude dans la cuisine au moment où vous êtes en train de vous faire un shampoing et ce sera... la douche froide !
Les mitigeurs thermostatiques. Beaucoup plus précis que les modèles mécaniques, ils garantissent une température de l’eau au degré près, quelles que soient les variations de débit sur le réseau. Une manette graduée (de préférence avec une sécurité pour ne pas dépasser 38 °C) permet de régler le robinet.Il est possible d’installer un mitigeur thermostatique centralisé pour le réseau d’eau chaude pour alimenter tous les appareils en eau chaude à la bonne température.
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