Refaire entièrement sa salle d’eau a demandé six mois à notre lecteur à raison d’un jour par semaine. Ces travaux ont été ses premiers pas dans le domaine du bricolage. Un essai plutôt réussi !
Niveau : Confirmé
Coût : 8 000 Euros (sanitaires compris)
Temps : 30 jours (étalés sur 6 mois)
Équipement : outils de maçon (burin, massette, niveau à bulle, règle, truelles, taloches, couteaux à enduire, auges, malaxeur…), perceuse-visseuse, perceuse à percussion (ou perforateur), pince coupe-tube, clé à molette, pince multiprise, ressort de cintrage, coupe-carreau électrique ou meuleuse d’angle, peigne à colle (dents 3-4 mm), raclette caoutchouc…
Voir le schéma de cette réalisation (en pdf) : Une salle d'eau entièrement rénovée
Lorsque Frédéric Nowicki et son épouse ont acheté une maison qui datait des années 70, ils savaient qu’il allait falloir engager des travaux de décoration mais aussi d’autres interventions plus importantes, telles que la rénovation de l’une des deux salles de bains. Peu entretenue, elle est alors en piteux état : moisissures sur le carrelage mural et sur les joints d’étanchéité des sanitaires, électricité hors normes, W.-C., lavabo et douche d’un autre âge… S’ajoute à ce tableau une odeur prenante due au manque de ventilation de la pièce. L’option « rénovation complète » est retenue malgré deux problèmes à surmonter. Sans être totalement novice, Frédéric Nowicki n’a jamais entrepris de tels travaux. Pour acheter les matériaux et mener à bien le chantier, il ne dispose que de ses week-ends… D’où une rénovation qui s’est étalée sur six mois ! Durée qui comprend le temps perdu à acheter « l’outil qui manque », ou à remplacer des accessoires de mauvaise qualité comme, par exemple, les trépans « premier prix » qui n’arrivent pas à forer la maçonnerie…
● Pour optimiser la surface de l’ancienne salle de bains, il décide de repartir à zéro, quitte à créer de nouvelles arrivées et évacuations d’eau. C’est aussi l’occasion de mettre l’électricité en conformité avec la réglementation en vigueur (NF C 15100).
Avant les travaux, la visite des magasins spécialisés et des négoces en matériaux, la lecture de revues (pour trouver des idées et analyser des techniques de pose) ont permis de sélectionner les sanitaires et de les implanter judicieusement dans la pièce.
● Puis vient la démolition : carrelage, sanitaires et menuiseries sont démontés et emmenés en déchetterie.
● L’enlèvement du carrelage sur les murs et le sol a laissé des traces profondes qui exigent un ragréage généralisé. Quelques coups de burin éliminent les parties non adhérentes. Des saignées sont creusées dans le sol et les murs pour encastrer les gaines électriques et les canalisations du lavabo, de la douche et des W.-C. (arrivées et évacuations).
Une chape de mortier de 5 cm d’épaisseur est coulée pour rattraper le niveau du sol. Un hydrofuge est introduit dans l’eau du mélange pour imperméabiliser la chape.
● Sur les murs, les irrégularités les plus importantes et les saignées sont rebouchés avec de l’enduit (après pose des gaines). La plupart des parois sont ensuite enduites et lissées afin d’obtenir une surface suffisamment plane pour la pose de carrelage.
● destinée à dissimuler le support métallique des w.-c. suspendus, la construction d’une contre-cloison en carreaux de plâtre crée un retour. Ce pan de mur est utilisé pour délimiter la profondeur de la douche. La contre-cloison est aussi l’occasion d’encastrer une armoire de toilettes achetée dans une grande surface de bricolage.
Acheté dans un négoce à matériaux, un receveur en matériau de synthèse « prêt à carreler » est recoupé aux dimensions souhaitées. Il est fixé au mortier colle sur une chape béton. Cette chape est surélevée avec des briques pour créer sous la bonde une réserve, nécessaire à la mise en place du siphon et au raccordement sur la colonne d’évacuation des eaux usées. Une couche de mortier hydrofuge est coulée pour mettre à niveau la plage de la douche. Une légère pente est ménagée vers la bonde du receveur.
Noyées dans du mortier colle, des bandes assurent l’étanchéité entre les bords du receveur et les murs. L’ensemble est recouvert de galets préassemblés sur une trame en fibre de verre. Se présentant sous forme de dalles carrées, les galets se posent également au mortier colle. Cet ensemble se complète d’une colonne d’hydromassage et de parois vitrées, qui délimitent l’emprise de la douche. Le reste de la salle de bains est traité avec du carrelage 55 x 33 cm, teinte « ardoise » pour les parois de la douche, teinte « beige » pour le sol et les autres murs. Le plafond a été traité avec un lambris en PVC, fixé sur une ossature en bois existante, équipé de projecteurs basse-tension éclairant l’ensemble de la salle de bains.
Comme il ne maîtrise pas la plomberie traditionnelle, notre lecteur a utilisé des tubes PER (Polyéthylène Réticulé haute densité) pour l’alimentation des sanitaires et, plus classiquement, des tuyaux en PVC rigide pour l’évacuation des eaux usées. Un tel réseau est assez facile à réaliser.
En revanche les raccords doivent être exécutés dans les « règles de l’art ».
Par prudence, Frédéric Nowicki a testé pendant une semaine l’étanchéité des réseaux avant de poser le carrelage. Tous les soirs, en rentrant du travail, il auscultait les canalisations à la recherche de fuites, heureusement introuvables.
Le mur donnant sur l’extérieur est percé. Après coulage d’un linteau en béton armé, une baie vitrée est mise en place dans le tableau. Ces vitres sont translucides afin de rester à l’abri des regards extérieurs.
Le receveur en matériau de synthèse est collé sur une assise en briques scellées au mortier sur la chape béton. Elle permet de créer des réserves dans lesquelles prennent place le siphon et la canalisation d’évacuation.
Les galets en trames sont scellés avec un mortier colle blanc (ou gris selon la couleur des joints désirés). Le jointoiement s’effectue avec un mortier antimoisissures. Un traitement hydrofuge imperméabilise les joints.
Sur le mur du fond, une contre-cloison en carreaux de plâtre est montée pour rattraper l’aplomb et dissimuler les canalisations d’alimentation en eau de la future colonne de douche. Posés sur toute la hauteur de la douche et de la salle de bains, les grands carreaux (55 x 33 cm) exigent un double encollage. Une frise en galets est utilisée pour rompre la monotonie du revêtement.
Une contre-cloison en carreaux de plâtre dissimule la colonne de chute et le support métallique du réservoir des W.-C. Fixé dans le mur, un cadre en tasseaux servira de support au fond de l’armoire de toilette.
Sur la contre-cloison des W.-C. suspendus, la pose du carrelage exige plusieurs découpes : pour l’armoire de toilettes, la commande de chasse d’eau et raccordements de la cuvette.
Les plinthes murales et l’habillage du bord du receveur sont réalisés avec des demi-carreaux (17 x 55 cm). Au sol, des carreaux de dimensions identiques à ceux des murs assurent la continuité du revêtement.
Un meuble lavabo acheté dans une grande surface de bricolage prend place à côté de la douche. Le lavabo est raccordé avec des flexibles sur l’alimentation en eau, tandis que le siphon est branché sur l’évacuation.
La colonne de douche est équipée de jets massants. Afin d’empêcher les projections d’eau dans la salle de bains, une porte et une paroi latérale en verre Securit ont été posées. Elles ont reçu un traitement anticalcaire.