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Toutes les différentes solutions de chauffage

Lorsqu’on souhaite rénover son installation, il convient de comparer les différentes solutions de chauffage et de production d’eau chaude en considérant l’ensemble des coûts : matériel, énergie, abonnement sans oublier l’entretien. Cette analyse permet de choisir à bon escient.

Toutes les différentes solutions de chauffage Créée en 2014, l’association Coénove regroupe des acteurs clés de la filière gaz… Début 2016, elle a réalisé une étude comparative de quinze solutions disponibles aujourd’hui pour les propriétaires de maisons individuelles souhaitant moderniser leur installation de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire (ECS). Cette étude intègre l’investissement initial, le coût de l’abonnement et les interventions de maintenance, ainsi que le prix de l’énergie consommée pendant quinze ans… pour une maison individuelle de 100 m², construite en 1975 et pourvue de radiateurs haute température, avec des besoins en chauffage + ECS de 20 000 kWh/an.

Investissement : des coûts pour le chauffage à manier avec précaution !

Dans le cas d’une maison de 100 m², le coût d’une installation de chauffage (pose comprise, mais hors crédit d’impôt) peut varier selon la solution adoptée. Mais cet investissement doit être pondéré par le coût de l’énergie et celui de la maintenance, et selon que les radiateurs à haute température (HT) sont conservés ou remplacés par de nouveaux émetteurs à basse température (BT).
Équipement de chauffage Anciens radiateurs HT Nouveaux radiateurs BT
Chaudière gaz à condensation haute-performance pour chauffage et production d’ECS 4050 € 7000 €
Chaudière fioul à condensation haute-performance pour chauffage et production d’ECS 7300 € 10250 €
Convecteurs électriques à inertie + chauffe-eau thermodynamique 7500 € -
Convecteurs électriques à inertie + poêle à granulés pour 25 % des besoins de chauffage 8000 € -
Chaudière gaz à condensation pour chauffage + chauffe-eau solaire à appoint gaz 8650 € 11600 €
Chaudière à granulés pour chauffage et ECS 10250 €  -
PAC aérothermique air/eau avec production d’ECS + 50 % des radiateurs changés  - 11550 €
Chaudière gaz haute-performance hybride (c’est-à-dire couplée à une PAC électrique de 5 kW) pour chauffage et production d’ECS 9000 € 11700 €
PAC aérothermique air/eau avec production d’ECS  - 13000€
Micro-cogénération (chaudière gaz haute performance pour le chauffage et la production d’ECS, couplée à un moteur Stirling de production d’électricité) 14250 € 17200 €
*Tous ces coûts sont TTC
Source Coenove.

Coût global d'une installation de chauffage

Parmi les diverses solutions de chauffage, la chaudière à condensation gaz haute performance apparaît comme la plus compétitive. Son coût global (investissement, abonnement, maintenance et énergie) est de l’ordre de 4 000 € la première année (dessin du haut) et de 1 500 €/­an sur 15 ans. C’est aussi la solution la moins coûteuse à l’investissement.

Coût global sur 1 an des principaux systèmes de chauffage en rénovation

Toutes les différentes solutions de chauffage

Coût global sur 15 ans des principaux systèmes de chauffage en rénovation
Toutes les différentes solutions de chauffage
 

Des estimations qui s’appuient sur des données tangibles

Les projections s’appuient sur les tarifs de gaz ou d’électricité en vigueur au 1er septembre 2015, un prix du litre de fioul de 0,70 € et 296 € la tonne pour des granulés bois en intégrant le Crédit d’impôt transition énergétique (CITE).
En outre, les coûts ont été ajustés sur quinze ans en tenant compte d’une inflation de 2 % et d’une augmentation du prix des énergies comprise entre 4 % (bois, électricité, gaz) et 5 % (fioul).
Enfin, ces projections ont été faites d’une part en conservant les radiateurs HT existants (à haute température) et d’autre part en les remplaçant par de nouveaux radiateurs BT (à basse température), cette dernière opération étant optionnelle.

La condensation sur la première marche du podium

En matière de coût global, la chaudière à condensation gaz haute performance (rendement supérieur à 90 %) apparaît comme la solution la plus compétitive, avec un coût de l’ordre de 1 500 € par an sur quinze ans.
Du côté des énergies renouvelables, c’est le couplage d’une chaudière haute performance et d’un chauffe-eau solaire thermique qui arrive en tête, avec un coût global de l’ordre de 1 800 € par an.
Cette solution est ensuite suivie par une chaudière hybride et une pompe à chaleur (PAC) air/eau basse température (en intégrant un changement partiel des radiateurs déjà présents dans la maison). L’étude indique que les principales solutions présentent un coût d’exploitation du même ordre de grandeur, excepté celui de la solution convecteurs électriques + chauffe-eau thermodynamique qui est deux fois plus important.
Les solutions les plus chères sont évidemment celles impliquant le changement de la totalité des radiateurs haute température existants par des radiateurs basse température. Quant aux technologies avancées, comme la microcogénération, elles nécessitent un investissement initial très important, de l’ordre de 10 000 €, à comparer avec des chaudières à condensation fioul ou gaz, qui sont deux à quatre fois moins coûteuses.

Le budget pour équiper son domicile en chauffage

Selon l’organisme de qualification des énergies renouvelables Qualit’EnR, le budget moyen envisagé par les Français qui ont le projet de s’équiper d’une énergie renouvelable est de l’ordre de 5 000 € s’il s’agit de panneaux photovoltaïques, 2 700 € pour les systèmes solaires combinés et 2 281 € pour les pompes à chaleur.
Restent sous la barre symbolique des 2 000 €, les chauffe-eau solaires (1 977 €), les chaudières à bois (1 684 €), les poêles à bois (1 416 €) et les inserts à bois (1 200 €).

Pour en savoir plus : www.qualit-enr.org/

L’isolation : incontournable

La modernisation d’un système de chauffage couplée à une isolation des combles constitue la meilleure alternative technique et économique pour faire chuter la facture énergétique. Le bilan des pertes de chaleur montre que la toiture est la paroi la moins performante dans une maison, avec 30 % de déperdition d’énergie en hiver.
Une bonne isolation des combles peut faire économiser jusqu’à 60 % sur la facture et abaisser la température de 7 à 8 °C sous la toiture en été. Il s’agit donc d’un investissement indispensable pour améliorer confort et budget.
Du côté des techniques applicables, les solutions diffèrent selon que les combles sont perdus ou aménagés. Avant d’entreprendre les travaux, il faut vérifier la compatibilité de l’isolant avec le contexte environnant.

Complémentaires : les énergies renouvelables

Coénove a également constaté que l’actuelle Réglementation Thermique (RT 2012), qui a pour but de faire chuter la facture énergétique dans les foyers, a divisé par trois les consommations d’énergie par rapport à la RT 2005 et favorisé grandement la complémentarité des énergies. La RT 2012 a également aidé au développement de solutions techniques performantes comme la PAC ou la condensation. D’autres éléments ressortent de cette étude quant à l’impact de la RT 2012 sur les consommations d’énergie. D’abord, les usages dits « non réglementés », c’est-à- dire qui ne sont pas concernés par cette réglementation (cuisson, électroménager, audiovisuel, multimédia…), sont désormais plus énergivores que les cinq usages « réglementés » (chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires) qui représentent en effet moins de la moitié de la consommation totale d’énergie du logement. Ils comptent pour 50 à 57,5 kWh/an selon que l’on est en maison individuelle ou en collectif, tandis que les usages non réglementés affichent une consommation de 70 kWh/an.

Autre constat : l’électricité reste prégnante. Plus précisément, l’étude montre que la part de l’électricité « tous usages » reste majoritaire dans une construction soumise à la RT 2012 (75 %), devant le gaz naturel (19 %), le bois (6 %), le fioul et le réseau de chaleur (2 % chacun).
Enfin, dernier enseignement de l’étude, deux énergies sont devenues de plus en plus complémentaires : gaz pour le chauffage, électricité pour l’eau chaude. D’où le développement de solutions performantes, telles qu’hybrides gaz/condensation pour le chauffage, ou des chauffe-eau thermodynamiques électriques pour l’ECS. Toutes les différentes solutions de chauffage Certains panneaux solaires, comme ici, sont hybrides : ils permettent de produire de l’électricité via des cellules photovoltaïques et de l’eau chaude sanitaire grâce à un échangeur à plaque qui transfère les calories au fluide caloporteur circulant entre les panneaux et le ballon d’eau chaude sanitaire. Toutes les différentes solutions de chauffage Le poêle à granulés nécessite peu de travaux : il chauffe tout ou partie de la maison par rayonnement et convection. Il peut aussi devenir une véritable chaudière avec une puissance pouvant atteindre 30 kW et alimenter les anciens radiateurs tout en produisant l’eau chaude sanitaire.

Solutions hybrides : encore du chemin

Toutes les différentes solutions de chauffage Avec 29 % de taux d’équipement, la PAC arrive en tête des solutions énergétiques les plus utilisées en maison neuve en France. Elle est suivie à égalité par le poêle et le gaz (16 %), puis par la PAC air/air (13 %). Loin derrière, arrivent les solutions mixtes électricité/bois (7 %), l’électricité et la PAC géothermique (5 % chacune). Restent les solutions hybrides (chaudière + PAC…), qui ont encore du chemin à parcourir, étant installées dans 2 % des habitations.

* Étude réalisée pour Domexpo, marque regroupant des constructeurs de maisons individuelles en Île-de-France Toutes les différentes solutions de chauffage Avant de s’équiper d’une pompe à chaleur, il est recommandé d’effectuer un bilan thermique de la maison pour définir la puissance utile à exploiter.
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