Chacun considère habituellement son domicile comme un “nid” où il se trouve à l’abri des agressions de la vie moderne, et en premier lieu de la pollution. S’ils faisaient analyser régulièrement l’air qu’ils respirent chez eux, la plupart des citadins seraient effrayés d’y trouver, dans chaque mètre cube, des millions de poussières, spores et germes divers, flottant parmi un mélange gazeux chargé d’éléments nuisibles au moins au confort, voire à la santé. Une centrale de traitement de l'air, couplée avec un système de renouvellement de l'air par surpression constitue un bon moyen de traitement de l'air.
Pourquoi traiter en plus d’aérer et de ventiler ?
En chassant l’air intérieur par de l’air “frais” venu de l’extérieur, que ce soit en ouvrant les fenêtres ou en utilisant une ventilation mécanique, nous ne réglons qu'une partie des problèmes de pollution dans la maison.
Parfois, nous introduisons un mal plus insidieux, parce qu’inodore et indécelable sans appareils d’analyse complexes.
De plus en plus, il n’est donc pas inutile de ventiler le logement avec un air préalablement traité, c’est-à-dire débarrassé des éléments qui peuvent nuire au confort et à la santé des occupants.
Les éléments indésirables à éliminer
On a coutume de classer dans la catégorie des “polluants” tous les éléments gazeux ou solides qui peuvent avoir une action néfaste sur la santé. Pourtant il existe d’autres produits, très “naturels” en apparence – comme la vapeur d’eau – dont la présence en excès peut s’avérer également nuisible.
- L’humidité relative reste une notion que l’être humain s’avère incapable d’apprécier objectivement sans appareillage de mesure.
En effet, l’homme, s’il peut réagir à un écart de quelques degrés, ne détecte que les variations brusques du taux d’eau dans l’air, au point qu’il peut ne pas déceler un accroissement lent de 20 à 70 % de l’humidité relative, dans des conditions de température et de ventilation constantes. De fait, les individus se plaignent plus souvent d’une température trop élevée, trop froide, ou d’une ventilation excessive que d’un excès d’humidité ou d'une atmosphère trop sèche.
Pourtant, on sait que la présence d’eau en suspension dans l’air peut avoir une influence non négligeable sur les sensations de fraîcheur ou de chaleur, par les phénomènes de condensation ou d’évaporation.
Quel est le taux hygrométrique idéal ?
On considère généralement que l'hygrométrie idéale se situe entre 40 et 60%. Une atmosphère trop sèche peut favoriser les crises d'asthme, entraîner des irritations oculaires, causer une impression de fatigue générale. Une atmosphère trop humide génère des moisissures donc des allergies, et favorise le développement des bactéries et des acariens.
- Les poussières sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont minuscules. En effet, si les plus grosses sont arrêtées avant de pénétrer dans les voies respiratoires, celles dont le diamètre est inférieur au micron pénètrent profondément dans les poumons et peuvent même s’insérer dans le flot sanguin.
Néanmoins, les plus gros éléments peuvent s’avérer dangereux, pour deux raisons :
- nombre de poussières portent des germes plus ou moins pathogènes, actifs ou sous forme de spores ;
- les poussières d’origine végétale (pollens) ou animale (tronçons de poils d’animaux ou de plumes d’oiseaux) provoquent souvent des allergies, même si la majorité de ces réactions est rapidement surmontée par l’organisme d’un individu en bonne condition physique.
- Les éléments chimiques gazeux sont les plus insidieux, car leur effet sur la santé – résultant d’un processus d’accumulation – est moins immédiat. Or, l’atmosphère intérieure d’une habitation ou d’un local recevant du public est susceptible de générer plus de polluants que l’air venant de l’extérieur. Une ventilation bien étudiée peut réduire très fortement la concentration de ces éléments indésirables, dont certains peuvent être éliminés (comme les résidus de fumée de tabac, les COV, etc.) par des moyens de traitement appropriés.
Les techniques de traitement
L’ensemble des techniques d’élimination de tous ces éléments, au moins indésirables, au pire nocifs, constitue le traitement de l’air. À l’évidence, une ventilation naturelle ne peut s’accompagner que d’un traitement sommaire, essentiellement une filtration des plus grosses particules dans les bouches d’entrée d’air neuf. Seule une ventilation mécanique permet d’utiliser des dispositifs de filtration ou de captage efficaces pour les plus petites particules et même contre certains gaz nocifs.
- Les appareils de traitement ponctuel sont destinés à combattre une pollution spécifique dans un volume restreint (chambre d’un enfant fragile des bronches, par exemple). Mais leur effet reste minime sur la plupart des pollutions :
- les ioniseurs ont certainement un effet bénéfique sur la circulation des poussières, mais certains experts en déconseillent l’emploi dans un logement équipé d’une ventilation mécanique, car l’ionisation provoque l’adhérence des poussières et pollens sur les matières plastiques et accélère le colmatage des filtres ;
- les humidificateurs n’ont d’intérêt qu’en hiver, quand le chauffage est assuré par des radiateurs, surtout s’il s’agit de convecteurs et de ventilo-convecteurs. En été, ils peuvent apporter une impression de fraîcheur (par évaporation) mais le brouillard d’eau qu’ils émettent favorise la prolifération des germes cryptogamiques et de certaines bactéries ;
- les assécheurs et déshumidificateurs sont sans doute les appareils les plus utiles pour ramener le taux hygrométrique à un niveau correspondant à une meilleure hygiène atmosphérique, et leur emploi est conseillé dans une habitation équipée uniquement d’une ventilation naturelle.
- les climatiseurs intègrent une fonction déshumidificateur et des filtres anti-poussières.
- La climatisation réalise automatiquement une action déshumidificatrice, par la condensation de la vapeur d’eau sur l’unité froide. C'est pourquoi les climatiseurs sont toujours équipés d’un bac récupérateur d’eau de condensation ou d’un drain à raccorder à une tuyauterie, rejetant l’eau à l’extérieur ou dans une canalisation d’évacuation des eaux usées.
- La ventilation mécanique contrôlée double flux comporte toujours un filtre sur l’aspiration d’air neuf, capable d’arrêter la plupart des poussières ainsi que les pollens et microdébris allergènes. Au-delà des nécessités fonctionnelles du système (consommation d’énergie), le remplacement du filtre est une nécessité d’hygiène et il est même conseillé de l’effectuer plus fréquemment aux périodes de forte pollinisation de l’air.
[
]