Électroménager performant, implantation fonctionnelle, montage soigné… Tout participe à la réussite d’une cuisine. Exemple pas à pas d’un travail exécuté de main de maître.
Niveau : initié
Coût : environ 5000 € (électroménager compris)
Temps : 4 à 5 jours
Équipement : mètre, crayon, règle, niveau à bulle, maillet en caoutchouc, tournevis, scies sauteuse et circulaire, lamelleuse, perceuse-visseuse, scie cloche, pistolet à extruder, éventuellement rabot et ciseau à bois
Fournitures : Caissons, façades, tiroirs et plans de travail. Chevilles plates. Colle à bois. Mastic silicone pour joints. Goujons d’ancrage
L'implantation en E de cette cuisine (modèle « Malaga » de Cuisines à Vivre) permet d’exploiter un renfoncement ouvert sur un grand séjour. L’ensemble intègre la totalité de l’électroménager : réfrigérateur, lave-vaiselle, four, plaques de cuisson et hotte. L’îlot central reçoit l’évier et peut accueillir quatre personnes à table.
Dans un premier temps, les caissons bas sont équipés de leurs pieds et ordonnancés selon le plan. C’est le moment d’en rectifier certains, en cas de passage de tuyaux gênant ou d’obligation d’accéder à une vanne d’arrêt déjà fixée au mur. Puis on part d’un caisson d’extrémité mis de niveau sur ses quatre pieds. On règle les suivants avec minutie. Chacun des modules est solidarisé avec le précédent par vissage sur les côtés, au fur et à mesure.
Lorsque l’implantation se prolonge après l’angle d’un mur, les meubles bas positionnés contre le mur suivant sont contrôlés par rapport au premier ensemble. Même soin apporté aux vérifications de niveau, si la cuisine comporte des retours (comme notre îlot central). Quand tous les caissons sont parfaitement réglés et solidaires,ils sont scellés dans le mur, en chevillant des petites équerres métalliques.
Les meubles bas s’équipent de vastes tiroirs coulissants dotés d’espaces de rangement modulables
Les liaisons entre les différents éléments du plan de travail demandent beaucoup d’attention. Outre le rainurage pour les chevilles plates et la création de logements en sous-face des plateaux (pour y placer des goujons d’ancrage), les chants en contact doivent être à la fois collés et rendus étanches par un filet de silicone.
Adapter les éléments hauts en fonction de la taille des utilisateurs est nécessaire. Mais leur implantation doit respecter une distance de confort ou de sécurité avec d’autres équipements. Prévoir au minimum 50 à 60 cm avec le dessus du plan de travail et 65 à 75 cm avec la plaque de cuisson et le dessous de la hotte. Là encore, un réglage de niveau s’impose.
Certains appareils comme le four se glissent dans leur caisson. D’autres reposent sur leurs pieds. C’est le cas du lave-vaisselle (à trois pieds). L’unique pied arrière se règle en façade par un système de tringle de renvoi. Calé de niveau, l’appareil est solidarisé au caisson et au plan de travail par quelques vis. Assorti au meuble bas, un panneau d’habillage se visse sur la porte.
Certains appareils comme le four se glissent dans leur caisson. D’autres reposent sur leurs pieds. C’est le cas du lave-vaisselle (à trois pieds). L’unique pied arrière se règle en façade par un système de tringle de renvoi. Calé de niveau, l’appareil est solidarisé au caisson et au plan de travail par quelques vis. Assorti au meuble bas, un panneau d’habillage se visse sur la porte.
Les caissons sont livrés prémontés. Reste à fixer les pieds réglables. Le cas échéant, le fond d’un caisson doit être adapté pour laisser passer les tuyaux existants. Utiliser une scie sauteuse.
Une ouverture pratiquée à la scie cloche ménage un passage dans la paroi pour accéder à un robinet d’arrêt sur le mur.
La nouvelle série de modules est calée de niveau et vérifiée par rapport à la précédente. Les pieds réglables agissent comme des vérins : ils montent et descendent.
Il est préférable de ménager un léger espace aux jonctions d’angle entre deux séries de caissons. La manœuvre des tiroirs sera plus confortable. Pour fixer la pièce d’angle en mélaminé, l’astuce consiste à venir en appui contre le chant d’une plaque vissée au préalable de chaque côté.
À mesure de la mise en place, les caissons sont assemblés par vissage sur leurs côtés. Pour faciliter le perçage, des serre-joints les maintiennent provisoirement.
Lorsque tous les éléments bas sont installés, calés et vissés entre eux, l’ensemble est solidarisé avec le mur. Quelques petites équerres chevillées dans la maçonnerie suffisent.
Quatre plans de travail doivent être fixés et reliés entre eux : les liaisons chant contre chant demandent une surface de contact dégagée de tout placage afin d’assurer un bon collage.
Les chants en contact au point de liaison de deux plans de travail sont débarrassés de leur habillage à l’aide d’un ciseau à bois ou par un très léger rabotage. Un ponçage de finition rend les surfaces planes et lisses.
Chaque goujon d’ancrage reliant le dessous de deux plateaux se compose d’une tige filetée équipée à chaque extrémité d’une ancre, d’une rondelle et d’un écrou.
Pour encastrer les fixations, il faut creuser le logement cylindrique à la fraise.
Deux rainures parallèles (à évider au ciseau à bois) sont ensuite pratiquées à la scie plongeante.
Sur ce montage à blanc, on aperçoit le principe de liaison qui associe les goujons d’ancrage et les chevilles plates. Les chevilles sont encastrées dans des fentes pratiquées à la lamelleuse (ou à la défonceuse équipée d’une fraise disque de 4 mm ou d’une fraise droite de même diamètre).
Un filet de mastic est déposé en lisière du chant (face supérieure du plateau). Le reste du chant est garni de colle.
La liaison est emboîtée et les points d’ancrage vissés par le dessous des plateaux. Lors de l’assemblage, l’éventuel surplus de mastic remontant le long de la jonction sera éliminé à l’éponge humide.