La façon la plus simple d’avoir une maison fraîche en été, c’est d’empêcher la chaleur d’y entrer.
La climatisation a beaucoup progressé et n’est plus considérée comme un équipement de luxe. Beaucoup de personnes pensent même que cette technique est la seule solution pour rafraîchir efficacement les maisons en été.
Chaque situation s’apprécie au cas par cas, mais avant de recourir à un équipement consommateur d’énergie, il existe de nombreuses façons d’atténuer sensiblement la chaleur estivale…
Certaines sont d’ailleurs imposées aux constructions neuves depuis la RT 2005 (Réglementation thermique 2005), renforcée par la RT 2012 (Réglementation thermique 2012).
Outre les économies d’énergie en hiver, ces réglementations veulent concilier respect de l’environnement, fraîcheur dans les logements et « sobriété » énergétique en limitant le fonctionnement des installations de climatisation.
En France, la plupart des logements neufs sont isolés par l’intérieur. C’est parfait en hiver mais problématique en été.
En effet, ce n’est pas la chaleur extérieure qui est responsable de la température intérieure mais le rayonnement solaire à travers les vitrages combiné aux apports internes (occupants, éclairage, appareils électroménagers…). Pour corriger cet échauffement, on s’appuie sur l’inertie thermique des matériaux. Ce phénomène est la capacité d’une paroi (mur et/ou plancher) à stocker la chaleur. Plus les parois sont épaisses et lourdes, plus l’inertie thermique est importante.
Cette dernière peut être optimisée en construction neuve par une isolation extérieure, ou grâce à des murs réalisés en béton cellulaire (Xella Thermopierre), en terre cuite (Bouyer Leroux, Imerys Structure, Wienerberger…) ou en « blocs monomur » (Imerys Structure, Porotherm, Bellenberg AC2P).
Une bonne inertie thermique permet un gain de fraîcheur de 4 à 6 °C en été. Autrement dit un gain équivalent à celui d’un climatiseur !
C’est par les fenêtres que s’effectuent les deux tiers des apports de chaleur en été.
Idéalement, la « maison de référence RT 2005 » comprenait 17 % de surfaces vitrées (1/6 de la surface habitable) dont 40 % sont orientées au sud, 20 % au nord, 20 % à l’est, et 20 % à l’ouest.
Très exposées au rayonnement solaire, les fenêtres de toit ne devraient donc être réservées qu’aux versants Nord et Est.
Pour le double vitrage des fenêtres, on utilise désormais des VIR (vitrages à isolation renforcée), parfois aussi appelés ITR (vitrages à isolation thermique renforcée). Un VIR performant bloque jusqu’à 58 % de l’énergie solaire.
Les stores conjuguent protection solaire et décor en harmonie avec la façade. Décoratifs, ils proposent un choix très large (principes de fonctionnement, matériaux, couleurs…). Ceux qui comportent une face métallisée renvoient la chaleur vers l’extérieur, ils sont recommandés pour les baies des façades Sud.
La pose d’un store banne est une solution efficace.
Traditionnellement, le volet battant est une protection contre le froid et le soleil. Dans les régions très ensoleillées, comme la Provence, il est souvent à persiennes. En partie ou sur toute la surface, les lames horizontales inclinées (parfois orientables) filtrent la lumière et l’air (intéressant pour la ventilation).
Le volet roulant (motorisé ou non) participe à l’isolation thermique et solaire de la maison et à la protection des biens. Plus ou moins descendu, le tablier filtre la lumière tout en laissant le soleil dehors.
En lieu et place d’une pergola traditionnelle, l’auvent ou l’avant-toit peuvent aussi être une bonne réponse : bloquant le soleil haut d’été (mais laissant passer le soleil bas d’hiver), ces solutions protègent de la chaleur tout en offrant une protection en cas d’averse.
Il existe des systèmes de brises-soleil en aluminium (Quality’Sun, Solisysteme) à base de lames pivotantes motorisées, qui gèrent la luminosité comme des stores vénitiens à l’horizontale.
Store extérieur | Store enrouleur | Pergola |
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Des végétaux plantés à proximité de la maison ou grimpant sur une pergola procurent un agréable ombrage en été sans pour autant masquer la lumière en hiver s’ils sont à feuillage caduc.
Bien sûr, le revêtement de sol a aussi son importance.
Il faut savoir qu’un terrain engazonné renvoie moins de chaleur qu’une terrasse carrelée. Et en période estivale, l’arrosage (du gazon ou du sol) permet de gagner quelques degrés et un sentiment de confort grâce à l’évaporation de l’eau. Les brumisateurs ne sont que la version moderne de ce phénomène naturel.
Enfin dans les régions les plus chaudes, implanter sa maison sur une pente, où l’air circule naturellement, est plus favorable que dans un fond de cuvette. On peut également profiter du dénivelé pour réaliser une construction semi-enterrée : la fraîcheur relative du sol limite les variations de température dans certaines pièces.u