Sur une tondeuse à gazon, le moteur se trouve généralement assez près du centre de la machine ; le choix entre un entraînement des roues arrière ou avant ne relève donc pas des mêmes critères que pour un véhicule automobile. Il s'agit ici de rechercher l'efficacité de travail optimale. (Photo non contractuelle)
L'entraînement des roues arrière (propulsion) tend à se généraliser sur les tondeuses autotractées et est la règle sur les machines autoportées. Pour ces dernières, la présence du conducteur, assis à peu près au-dessus de l'essieu moteur, garantit une bonne adhérence de la machine, alors qu'un entraînement des roues avant introduirait une complexité inutile.
Signalons cependant le cas de machines pour usage professionnel à 4 roues motrices, employées pour travailler de grandes surfaces présentant d'importantes pentes. Il s'agit en fait de petits tracteurs agricoles de type « vigneron » sur lesquels un dispositif de tonte a été adapté.
La transmission à 2 roues avant directrices nécessite l'emploi d'arbres à joints homocinétiques. De plus, les variations d'adhérence entre roues avant et roues arrière, courantes pour une machine roulant sur l'herbe, imposeraient le montage d'un différentiel interponts, coûteux et nécessitant un surcroît d'entretien.
Tondeuses autotractées
Dans la gamme des matériels proposés aux particuliers, les tondeuses autotractées sont les seules où on trouve encore des
machines à roues avant motrices. Cette architecture n'introduit aucune complication mécanique, puisque les roues avant ne sont pas directrices.
Elle offre cependant quelques avantages pour le travail sur des pentes, particulièrement lorsque le terrain à tondre comporte de nombreux obstacles à contourner (arbres). Il est en effet alors plus aisé de soulever les roues arrière pour faire tourner la machine autour des obstacles, les roues avant continuant à la faire progresser. Inversement, il est aisé également de soulever les roues avant et d'interrompre la traction pour prendre un virage « serré ». Toutefois, il existe maintenant des
tondeuses multidirectionelles qui permettent d'effectuer plus simplement la tonte autour des obstacles, on peut aussi utiliser des
coupe-bordures à fil rotatif ; cela explique le recul progressif des tondeuses à roues avant motrices. En outre, sur les machines à roues arrière motrices, il est plus aisé de placer le moteur de telle façon que sa masse améliore l'adhérence des roues motrices, déjà favorisée par la pression que l'opérateur maintient sur les mancherons.
Tondeuses autoportées
Sur ces machines, la présence de l'opérateur modifie la répartition des masses, en assurant une
bonne adhérence aux roues arrière ; les roues avant sont équipées d'une direction dont la conception est généralement très simple (système excentrique/biellette). Les tondeuses autoportées sont le plus souvent équipées d'une transmission permettant au moins trois vitesses, plus une marche arrière sur la plupart des matériels. La vitesse de marche la plus faible correspond au couple le plus élevé transmis aux roues, donc à la sollicitation maximale des mécanismes de transmission. La maniabilité d'une tondeuse autoportée impose l'emploi d'un différentiel inter-roues pour compenser la différence très importante des vitesses de rotation des roues motrices lorsque l'engin vire sur place.
La chaîne cinématique
Entre l'arbre de sortie du moteur et les roues motrices, on trouve
plusieurs éléments mécaniques dont l'ensemble constitue la chaîne cinématique.
Sur les tondeuses autotractées, elle se réduit souvent au minimum, puisqu'il n'y a généralement pas de vraie boîte de vitesses permettant de faire varier la vitesse.
Sur les tondeuses autoportées, en revanche, on trouve souvent un véritable différentiel à train épicycloïdal, ainsi qu'une boîte de vitesses. Dans ce cas, l'entraînement des roues motrices est obtenu à partir de l'arbre du vilebrequin, par l'intermédiaire d'un embrayage. Ce dernier est le plus souvent constitué par une poulie-tendeuse qui agit sur la courroie d'entraînement.
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