Sur la plupart des tondeuses, la lame est directement entraînée par le vilebrequin ; un dispositif de sécurité, à clavette-fusible ou à ressorts tarés, protège dans ce cas le moteur lors d'un blocage de la lame. (Photo non contractuelle, ne reflète pas forcément le dessin)
Certaines tondeuses comportent un embrayage de lame, qui permet de ne mettre celle-ci en mouvement qu'au moment de la tonte. Il s'agit d'un dispositif de sécurité très appréciable, particulièrement recommandé lorsqu'on doit amener la tondeuse à pied d'œuvre en parcourant un terrain où la lame risque de projeter des cailloux, des branchages, etc.Pour l'entraînement de lame, les embrayages sont soit « positifs », soit « patinants ».
Les embrayages positifs sont presque toujours à clabots, donnant un embrayage assez brutal et imposant le montage d'un dispositif de protection en cas de blocage de la lame. Les embrayages patinants assurent en même temps cette protection ; ils sont le plus souvent à empilage de disques ou à cônes.
Embrayage des roues
La mise en prise des roues motrices s'effectue sur commande à l'aide d'une poignée ou d'un levier placé sur le guidon. On trouve une
grande diversité d'embrayages, assez différents d'un constructeur à l'autre, suivant qu'il s'agit d'une tondeuse autoportée ou autotractée, suivant la vitesse de déplacement et la puissance du moteur.
Les embrayages positifs suffisent aux tondeuses autotractées de puissance modérée, dont la vitesse de déplacement n'excède pas 1 m/s (en pratique, 0,7 à 0,8 m/s).
L'embrayage à chaîne n'est plus guère utilisé, car trop sujet à incidents et nécessitant des réglages fréquents. Il s'agit d'un système où la chaîne peut être écartée du pignon mené par une fourchette semi-circulaire ; l'embrayage est obtenu en ramenant cette fourchette vers l'intérieur, alors qu'un tendeur à galet plaque la chaîne sur le pignon mené. On rencontre encore ce système sur certaines machines professionnelles à cylindres de coupe.
L'embrayage à clabots est le plus courant. Il se compose d'un plateau à clabots fixé sur l'arbre de transmission, en face duquel on trouve un plateau symétrique coulissant sur l'arbre mené, par l'intermédiaire de cannelures. Un ressort hélicoïdal plaque les deux plateaux l'un contre l'autre, faisant engrener les clabots dont les dents présentent une dépouille inclinée pour réduire le choc de l'embrayage. Un câble commandé par le levier d'embrayage permet de faire reculer le plateau coulissant, ouvrant ainsi l'embrayage.
L'embrayage à courroie est l'un des plus fréquents sur les machines autoportées de faible puissance, couramment employées en motoculture de plaisance. Il offre l'avantage d'assurer un embrayage progressif, de protéger la transmission en patinant en cas de blocage des roues et de se contenter d'un entretien réduit, se limitant en pratique au réglage de la poulie-tendeur et au remplacement de la courroie.
Ce système comporte une poulie d'entraînement et une poulie menée, reliées par une courroie trapézoïdale passant sur un tendeur à un, ou plus souvent deux galets. Le câble de commande d'embrayage agit sur le tendeur.
L'utilisation de ce mécanisme impose l'emploi de courroies de très bonne qualité ; il faut veiller à ne jamais laisser la courroie patiner sur les poulies : il faut donc contrôler régulièrement le réglage du tendeur.
Trop serré, celui-ci n'écarte plus assez la courroie qui continue à frotter sur une poulie, même lorsque la transmission est débrayée ; pas assez tendu, il empêche l'embrayage de s'effectuer complètement et la courroie patine alors qu'elle est en charge.
Embrayages à friction
Plus ou moins semblables, dans leur principe, aux embrayages des motos, les embrayages à friction se trouvent presque exclusivement sur les
tondeuses autoportées.
L'embrayage à cônes n'est plus guère employé.
L'embrayage à disque est, en revanche, assez usuel. On le trouve aussi bien sur la transmission aux roues que sur l'entraînement de la lame. Le disque se trouve plaqué sur le plateau de l'arbre mené par un ressort en spirale ou hélicoïdal.
Pour en annuler l'action, et donc pour débrayer, un câble de commande agit généralement sur une fourchette qui coulisse sur l'arbre cannelé d'entraînement portant le disque.
L'embrayage à mâchoires a une architecture analogue à celle d'un frein à tambour.
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