Cloisons dans nos maisons, plateaux de nos bureaux, étagères ou armoires… le contreplaqué est l’un des matériaux préférés des bricoleurs, associant un nombre impair de lames minces de bois disposées perpendiculairement et solidarisées par collage.
Aujourd’hui, il en existe de nombreuses variantes, à la fois dans les essences (sapin, bois exotiques, bouleau), les épaisseurs et les utilisations. Les progrès se sont accélérés depuis les années 1930, pour un matériau dont l’histoire est longue.
L’idée de coller des plaques minces de bois a déjà été utilisée par les Égyptiens pour leur mobilier funéraire.
La pratique se poursuit, de façon cependant très limitée, jusqu’au XIXsiècle : c’est alors que des progrès significatifs sont réalisés dans le domaine des colles, avec en particulier l’association des phénols et du formol découverte en 1872 en Allemagne.
Comme souvent, le développement des villes à partir des années 1850, des deux côtés de l’Atlantique, a favorisé la mise au point du contreplaqué : John K. Mayo a déposé un brevet aux États-Unis dans les années 1860. Quelques années plus tard, c’est à Londres que Witkowski dépose son brevet en 1884.
Les premières entreprises en Europe à développer la production du contreplaqué sont russes et baltes, ce qu’explique l’importance des ressources en forêts de conifères : en 1909, une presse hydraulique est installée dans l’usine lettone Latvijas Berzs ; cette entreprise est l’une des plus modernes du monde dès les années 1920.
En 1910 cependant, des applications industrielles dans l’aviation apparaissent en France notamment avec des entreprises comme Isoroy, Rougiers ou Thébault. Ce matériau n’a cessé de connaître de nouvelles utilisations et améliorations depuis.