Le grès cérame est utilisé pour les revêtements de sol et muraux ainsi que pour les crédences.
Matériau le plus utilisé pour revêtir les sols et murs des pièces sanitaires, le grès cérame est issu de la cuisson à 1200 °C de différentes poudres (argile, kaolin, feldspath…). Recouvert d’une couche d’émail ou simplement vitrifié, ses propriétés de dureté, d’imperméabilité et de résistance à l’abrasion le rendent, depuis des décennies, incontournable dans les aménagements intérieurs. En Europe, dès le XIVsiècle, les sols de certains bâtiments de prestige ou de culte (les églises en particulier) sont recouverts de carreaux teintés dans la masse, décorés de motifs obtenus grâce à l’emploi de moules en étain dans lesquels chaque "case" est remplie d’une poudre de couleur différente. Cette technique, mise en œuvre encore aujourd’hui, vient de Chine. Au début du XIXsiècle, Alexandre-Théodore Brongniart, architecte à qui Napoléon 1 confie la construction du Palais de la Bourse à Paris, invente l’appellation "grès cérame", qui distingue le matériau céramique de la roche du même nom. Nombre d’entreprises de faïence, telles la Manufacture de Sèvres ou d’Orchies produisent alors des carrelages décoratifs, muraux ou de sol. La mode du thermalisme favorise la réalisation de véritables œuvres d’art dans les établissements de santé, à Vichy ou Aix-les-Bains.
À partir des années 1850, les locaux techniques, les pièces humides, les salles d’opération des hôpitaux ou encore les laboratoires sont systématiquement recouverts de ce matériau dont l’entretien s’avère très facile.
Dans les années 1980, le grès cérame émaillé, plus décoratif que le grès pleine masse, fait son apparition dans la maison, rivalisant encore aujourd’hui d’élégance et d’originalité avec des coloris, finitions, tailles et formes multiples.