Les conditions météorologiques de la première quinzaine sont généralement comparables à celles du mois de janvier. Il faut attendre la seconde quinzaine pour voir apparaître un temps plus doux, annonciateur, dans certaines régions, de la fin de l’hiver.
Le désherbant sélectif appliqué en janvier commence en principe à faire son effet. Vous pouvez alors voir les plaques de mousse brunir sous l’attaque du produit. Si le sol n’est pas gelé, procédez à l’émoussage, soit avec un râteau à dents droites, soit, mieux encore, avec un peigne scarificateur. Non seulement vous viendrez mieux à bout des plaques de mousse, mais vous procéderez à une première scarification qui, en divisant les pieds des herbes vivaces, favorisera la reprise de végétation et le verdissement dans les premiers jours du printemps.
Si le temps le permet, procédez au dressage des bordures, à la bêche ou au dresse-bordure. Les premiers labours des plates-bandes sont possibles s’il ne gèle pas.
C’est en principe la grande époque du semis des nouvelles pelouses. La température est désormais suffisamment clémente, et les pluies printanières favorisent la levée. Si celles-ci venaient à manquer, procédez à un arrosage régulier après semis, de façon à ne pas compromettre le développement des jeunes plants, qui doit être aussi régulier que possible, surtout dans les premières semaines. Cet arrosage artificiel pourra également concerner les pelouses anciennes par temps très sec.
Vous pouvez poursuivre les opérations de placage, car l’herbe est en pleine période de repousse, tant en surface qu’au niveau des racines.
Cette reprise de végétation doit vous inciter à être très attentif à la prolifération des mauvaises herbes, qui profitent, elles aussi, des conditions climatiques favorables. N’hésitez pas à appliquer du désherbant sélectif, sauf s’il pleut beaucoup, ce qui entraînerait le produit trop profondément dans la terre et annulerait ses effets. Faites la première tonte si elle n’a pas eu lieu le mois précédent, et procédez dans ce cas au roulage pour rechausser les plants. Dans les régions à climat doux, avril est en général l’occasion de deux tontes au moins.
Poursuivez le dressage des bordures et le labour des parterres et plates-bandes. Pour favoriser la repousse, procédez à un apport d’engrais sous forme de poudre ou de granulés qui se fondront facilement dans le sol du fait des pluies de printemps.
C’est également l’un des mois où la pousse est très importante. De plus, dans le cycle végétatif normal des plantes qui constituent le gazon, c’est l’époque de la fructification qui se manifeste par la montée en graine. Si votre pelouse est un gazon fin, il vous faut continuer les tontes régulièrement, presque aussi souvent que pendant le mois précédent. Si vous possédez une simple prairie-pelouse, juin sera pour vous le mois du fauchage, que vous devrez réaliser en tout début de mois, pour éviter d’être envahi (à moins que vous ne vouliez “faire du foin” pour vos lapins…).
L’été est maintenant tout proche et l’arrosage s’impose dans presque toutes les régions, le déficit de précipitations commençant à bien se faire sentir. Les arrosages doivent être réguliers, tant par leur fréquence que par leur répartition. Arrosez de préférence hors des périodes d’ensoleillement, le matin plutôt que le soir, en sachant qu’il vaut mieux arroser peu plusieurs fois que beaucoup d’un seul coup. Les apports d’engrais, comme pendant tous les mois de pousse, sont encore nécessaires pour assurer une croissance régulière de l’herbe, soumise à une tonte intensive.
Celle-ci est l’occasion d’une production importante d’herbe coupée que le jardinier avisé utilisera à propos pour alimenter un compost. Ramassez donc toujours l’herbe de tonte, tant pour la santé de la pelouse que pour ce compost.
L’application de désherbant ne devrait plus être nécessaire, les mauvaises herbes ayant en principe été détruites pendant les mois précédents. Si certains pieds ont résisté (chardons, par exemple), arrachez-les individuellement, ou déposez au cœur quelques gouttes de désherbant total. Continuez de bien soigner les bordures, en les taillant régulièrement.
Si la pousse commence à nettement se ralentir, les tontes vont naturellement s’espacer.
L’arrosage va croissant, du fait de l’augmentation de la température et surtout de l’ensoleillement. Les possesseurs d’un système d’arrosage enterré apprécieront l’avantage d’une telle installation, les arrosages devenant quotidiens, voire biquotidiens. Le manque de matériel imposera parfois d’arroser en pleine journée, ce qui est moins grave que pour les plantes cultivées, comme les fleurs et les légumes. Juillet est l’occasion de commencer les opérations d’aération de la pelouse. En effet, tontes et roulages successifs ont progressivement tassé la terre, tassement accentué souvent par l’alternance des arrosages et des périodes sèches. Pour permettre aux racines de respirer et de se développer favorablement dans un sol ameubli, on procède donc à l’aération au moyen d’outils spéciaux qui permettent la perforation de la couche végétale sans pour autant l’abîmer. Cette opération doit se dérouler après un arrosage, lorsque la terre est suffisamment meuble. Elle sera avantageusement suivie d’un apport d’engrais qui pénétrera d’autant plus facilement dans le sol.
La pousse de l’herbe est cette fois tout à fait limitée, et n’impose pratiquement qu’une seule tonte dans le mois (sauf si l’arrière-saison est très pluvieuse).
En cas de périodes très ensoleillées, les arrosages sont encore nécessaires (c’est presque toujours le cas dans les régions méridionales).
L’espacement des tontes rend à nouveau possible l’application de désherbants sélectifs.
Mais septembre est aussi le mois du semis de nouvelles pelouses, car les conditions favorables à la levée des graines se trouvent à nouveau réunies (température clémente, humidité satisfaisante). Le labour d’août est donc suivi dans ce cas des opérations d’affinage, de nivellement et de roulage propices au semis. En cas de sécheresse, il est indispensable d’arroser pour assurer la levée. Un semis aux alentours du 15 septembre permettra l’implantation satisfaisante de la pelouse avant les premières gelées.
Toujours au plan de la création (ou de la réparation) des pelouses, septembre sera l’un des mois favorables au placage de gazon, qui permet d’obtenir une pelouse en un temps record. L’enracinement des plants se fera alors de meilleure façon qu’avec un placage au printemps.
La première quinzaine d’octobre pourra, dans les régions à climat doux, être l’occasion des derniers semis. La date du 15 octobre ne devra cependant pas être dépassée, sous peine de voir les jeunes plants souffrir des premiers coups de froid.
En revanche il est encore possible de labourer en vue de la préparation d’un semis d’été.
Il est désormais indispensable de procéder à la toilette d’automne de la pelouse, et notamment au balayage et au ramassage des feuilles qui, sinon, vont pourrir et favoriser les maladies cryptogamiques.
Le sol étant désormais ameubli par les pluies, il est bon de procéder à une aération de la pelouse, éventuellement suivie d’un apport d’engrais qui sera ainsi assimilé en profondeur pendant l’hiver. Les plates-bandes pourront être labourées, en vue de la plantation de rosiers ou de plantes bisannuelles ou vivaces.