Conseils pour installer un mur végétal chez soi :
La
culture verticale s’impose tout naturellement à l’intérieur où la surface disponible est souvent réduite. En outre, un mur végétal intérieur est particulièrement décoratif dans un salon, et peut aussi constituer un
potager productif dans une cuisine. On peut l’installer sur une paroi bien éclairée (mais pas au soleil direct), ou le coupler avec un éclairage artificiel.
Le principe du mur végétal
Les plantes étant
disposées par rangées placées les unes au-dessus des autres, on adopte presque toujours un
système hydroponique avec un réservoir en partie basse et une pompe pour faire monter la solution nutritive.
Celle-ci circule ensuite dans tous les pots et revient à son point de départ par gravité. On utilise essentiellement le
goutte-à-goutte ou l’irrigation périodique (comme pour la table à marée).
Les kits proposés se composent en général d’un
panneau mural avec un certain nombre de pots (à alvéoles), chacun étant muni d’un couvercle étanche, permettant d’
éviter les fuites – aspect essentiel dans ce cas. Le réservoir est le plus souvent couplé avec la
pompe à eau, qui doit évidemment être assez puissante pour
propulser la solution nutritive jusqu’en haut du panneau. Le kit comprend en outre les tubes, canalisations et raccords nécessaires pour constituer le circuit.
Les substrats pour un mur végétal
On utilise ceux préconisés pour les différents systèmes hydroponiques, les
billes d’argile étant souvent une excellente solution. Les substrats à rétention d’humidité jouent certes le rôle de "tampon" en cas de panne de la pompe, mais ils sont plus lourds.
L’entretien d'un mur végétal
Il est le même que pour les autres systèmes hydroponiques utilisés. Il faut évidemment s’assurer qu’il n’y a pas de fuite.
Le coût d'un mur végétal
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un mur végétal ne coûte pas très cher, du moins si on le réalise soi-même, car les tarifs des entreprises spécialisées sont parfois élevés. Le support lui-même est d’un prix abordable. Il faut y ajouter le
matériel hydroponique, avec la
pompe et le minuteur, et bien entendu le
matériel d’éclairage. L’achat des plantes, cependant, représente souvent une somme non négligeable.
La facture d’électricité pour la consommation de la pompe et des lampes n’est pas excessive –
environ 50 € par an pour un mur de 3 m² (le montant varie en fonction du fournisseur d’électricité, mais il n’y a pas de grande différence). Et il y a aussi, bien entendu, les engrais et produits divers pour la solution nutritive.
Questions techniques pour un mur végétal
Il est sans doute moins difficile à entretenir qu’un aquarium de poissons exotiques. Pour son installation, il faut respecter un certain nombre de règles.
- Fixation.
Lourd, un mur végétal ? Non, il s’agit là d’une idée reçue. Avec la culture sur substrat, sans terre, et l’installation hydroponique goutte-à-goutte, il pèse moins de 15 kg au mètre carré, soit moins qu’une étagère de livres. Néanmoins, il faut le fixer solidement, par chevillage et vissage, après perçage. Si vous êtes locataire, on peut opter pour un mur végétal autoporteur reposant sur le bac de réserve d’eau.
- Dimensions.
Il n’existe pas de limite théorique. Toutefois, au-delà d’une certaine hauteur (3 ou 4 m), il faut utiliser une pompe très puissante qui risque de se révéler un peu trop bruyante. Sur le plan sanitaire, il n’y a aucun problème. On peut tapisser l'appartement de végétaux, il n’y aura aucun impact négatif sur la qualité de l’air respiré, bien au contraire. Mais il faut prévoir une bonne ventilation de la pièce.
- Lumière.
Sauf s’il est placé devant une grande baie vitrée ou sous une verrière, l’éclairage est indispensable. Il faut compter 1 200 à 1 500 lm à mi-hauteur. En revanche, si la paroi est exposée au soleil direct, il faut prévoir un store. L’installation d’un mur végétal est possible dans un local très sombre, même dans une cave !
- Arrosage.
Il s’agit en général d’un système hydroponique goutte-à-goutte. Le réservoir est facile à dissimuler et peut être placé dans une pièce voisine. Il existe des réservoirs à remplissage automatique, ce qui permet de partir en vacances plusieurs semaines, en toute quiétude. Bien entendu, l’eau doit être additionnée d’engrais adaptés, comme pour toute installation hydroponique. Il faut en outre ajuster le pH et la EC.
Circuit d'irrigation ouvert ou fermé ?
Comme une installation hydroponique de serre, le mur peut être irrigué en circuit fermé ou ouvert.
- Dans le premier cas, l’eau est récupérée au bas du panneau, puis acheminée à nouveau dans le circuit par la pompe.
- Dans le second, on utilise la pression du circuit de distribution pour faire monter l’eau dans les canalisations (avec adjonction préalable de la solution nutritive). Elle est ensuite récupérée en bas du panneau, puis évacuée vers l’égout.
La première solution est évidemment plus écologique (pas d’engrais rejetés) et beaucoup plus économique en eau. Elle est nettement préférable pour les murs que l’on réalise soi-même.
Avantages et inconvénients d'un mur végétal chez soi
Avantages
- Le mur hydroponique est hautement décoratif dans un salon et permet de cultiver de nombreuses plantes, même dans un petit appartement.
- Il est possible de disposer plusieurs panneaux côte à côte, pour créer une grande surface.
- L’un des intérêts de la culture hydroponique, pour un mur végétal, c’est qu’elle permet de diminuer le poids, avec des substrats légers.
- Par ailleurs, un mur végétal intérieur a un impact légèrement positif sur la qualité de l’air ambiant, en particulier si l’on privilégie les plantes dépolluantes.
Inconvénients
- Un mur végétal demande un entretien très régulier. Il faut en particulier tailler un certain nombre de plantes pour limiter leur croissance, d’autant qu’elles poussent plus vite avec le système hydroponique.
- S’il s’agit d’un mur végétal ouvert, les gaspillages d’eau et d’engrais sont importants.
Les meilleures plantes pour un mur végétal d’intérieur
Fougères
- Adiantum (capillaire) : nombreuses espèces comme les A. Caudatum, A. Fragrans, ‘Fritz Luth’, A. Microphyllum ;
- Asparagus : nombreuses espèces comme les A. Falcatus, A. Plumosus, A. Nidus ;
- Cyrtomium falcatum (fougère-houx) ;
- Nephrolepis (fougère de Boston) : nombreuses espèces comme les N. Cordata, N. Exaltata, N. Sonata ;
- Pallaea cordata, P. Rotundifolia ;
- Pteris : nombreuses espèces comme les P. Cretica, P. Faurei, P. Parkeri, P. Serrulata.
Vivaces herbacées
- Anthurium ;
- Begonia : nombreuses espèces comme les B. Masoniana, B. Rex, B. Ricinifolia ;
- Calathea (C. Makoyana, C. Rufibarba) ;
- Croton : toutes espèces ;
- Dieffenbachia : les D. Camilla, D. Compacta, D. Veerle ;
- Fittonia : toutes espèces ;
- Maranta tricolor ;
- Peperomia : nombreuses espèces comme les P. Argyreia, P. Caperata, P. Prostata, P. Rotundiifolia ;
- Pilea microphylla ;
- Tillandsia : toutes espèces.
Plantes retombantes
- Ceropegia woodii ;
- Cordyline glauca (arbuste) ;
- Hedera (lierre) : toutes espèces (mais parfois envahissant) ;
- Philodendron comme les P. Monstera, P. Scandens ;
- Rhipsalis (cactus-gui) comme les R. Cereusculata, R. Pilocarpa ;
- Syngonium : nombreuses espèces comme les S. Andrea, S. Brenda ;
- Tradescantia : toutes espèces.
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