Des arbustes et des fleurs poussaient librement dans un coin du jardin. afin d’en délimiter le contour et faciliter l’entretien de la pelouse, une petite bordure a été maçonnée en un jour.
Niveau : débutant
Coût : environ 100 euros, variable suivant les pierres (comptez entre 12 et 50 euros par m², en jardineries, négoces…)
Temps : 1 journée
Couvert de pierres plates soigneusement choisies, ce petit muret en demi-cercle fait office de jardinière. Sa fabrication ne demande pas de compétences particulières en maçonnerie car les techniques de base sont parfaitement accessibles aux débutants.
Matériau noble et pérenne, la pierre s’emploie surtout pour de petites réalisations (bordure, muret, fontaine…). En principe, il faut privilégier une roche régionale, tant pour une question de coût que pour des aspects esthétiques (chez les marchands de matériaux et fournitures de construction).
La bordure est composée de pierres blanches en silex provenant d’une ruine située dans l’est de la France. Cette variété de pierre est dure et cassante. On peut facilement la retailler par éclatement des faces à la massette, ou à la meuleuse de 230 mm équipée d’un disque diamanté.
Le tracé de la bordure (une courbe) part du mur de la remise et se termine au pied de la clôture en partie masquée par le massif végétal. Il est matérialisé par des petits piquets enfoncés dans le sol. Une tranchée est alors creusée à la bêche sur 10 cm de profondeur et 20 cm de largeur. Le fond de la fouille est tassé et mis de niveau pour recevoir un lit de béton.
Compte tenu de la faible hauteur de la bordure, il n’est pas nécessaire de ferrailler. Le béton de fondation est préparé à raison de cinq seaux de sable, huit de gravillon et 18 litres d’eau pour un sac de 35 kg de ciment (pour une fraction de sac, les quantités sont proportionnelles). Le mélange des composants peut se faire à la main ou à la bétonnière. Il est ensuite coulé dans la tranchée puis mis de niveau.
Pour l’appareillage, on utilise généralement un mortier de chaux hydraulique ou un mortier bâtard (chaux et ciment). Le dosage est le suivant : dix seaux de sable, 20 litres d’eau pour un sac Multibat de 35 kg (recommandé pour mortiers multi-applications) ou un mélange prédosé chaux ciment (plus souple que le ciment).
Il faut ensuite choisir des pierres pour former une bordure harmonieuse. Après un montage à blanc, la première rangée est disposée en panneresses (dans la longueur) sur un lit de mortier encore frais. Respecter un intervalle de 2 cm environ entre chaque pierre, ajuster à la massette. Les moellons sont retaillés si nécessaire, en frappant fermement avec un angle de la massette tenue légèrement inclinée. Les joints sont remplis en s’aidant de la truelle et de la taloche, sans recouvrir les pierres.
Le premier rang terminé, on renouvelle l’opération. Déposer une épaisseur constante de mortier pour accueillir la deuxième rangée. Les pierres sont posées à intervalles réguliers et décalées avec celles du premier rang. Après la prise du mortier, les joints sont légèrement creusés et finis à la brosse métallique puis à la brosse en coco.
Le muret est coiffé d’un chaperon constitué de pierres plates. D’épaisseur constante, elles débordent de plus d’un centimètre de chaque côté. Appareillées, sur un lit de mortier frais, elles sont réglées de niveau avec le manche de la massette. La réalisation des joints à plat s’effectue comme précédemment. Pour finir, le surplus de ciment est éliminé après séchage avec de l’acide chlorhydrique dilué. Un rinçage à l’eau complète la finition.
Le massif fleuri est limité à gauche par le mur d’une remise et à droite par la clôture du jardin. La bordure de pierres maçonnées va délimiter cet espace végétal aux contours mal définis.
Tracer la courbe au sol et creuser les fondations (20 cm de largeur et 10 cm de profondeur). Le fond est mis de niveau, puis tassé à l’aide d’un outil de compactage (appelé « dame »).
Remplir de béton la petite tranchée, araser à la règle. Puis déposer une couche de mortier sur laquelle on placera les pierres tout en laissant un espace de 2 cm pour les joints.
Ces moellons de silex demandent parfois à être retaillés. Procéder par éclatement des faces en travaillant avec une arête de la massette tenue légèrement inclinée par rapport à la pierre.
La première rangée terminée, remplir les joints en les bourrant au mortier avec le bout de la truelle pendant que la taloche appliquée sur le côté empêche le débordement latéral.
En s'aidant de la taloche, appliquer le mortier à la truelle sur la première rangée. Puis disposer des pierres de longueur différente en veillant à couvrir les joints du rang inférieur.
Creuser les joints avant le durcissement du mortier. Après une demi-journée de séchage, les frotter légèrement à la brosse métallique demi-dure. Finir à la brosse en coco.
Le chaperon est formé de pierres plates posées au mortier sur le dernier rang. Choisis sensiblement de la même épaisseur, les éléments débordent d’environ 1,5 cm de chaque côté.
Certaines pierres demandent à être retouchées. Il est possible de travailler à la meuleuse matériaux en découpant par segments. Puis finir à la gradine (sorte de burin à dents) comme ici.
La bordure est presque terminée, il reste à faire des joints plus étroits entre les pierres plates. On remarquera les « retouches » effectuées pour épouser le cintre du muret.