Chalet, cabane, abri, appentis, le bois se révèle le matériau idéal pour ce type de construction que l’on installe dans un coin du jardin. Mais avant de choisir un modèle, il faut comparer les offres et les modes constructifs.
Ossature bois
La structure la plus économique et la plus répandue pour les projets de grande envergure est l’ossature bois. Les sections employées sont faibles et les assemblages (par clouage, vissage et connecteurs métalliques) sont simples à mettre en œuvre.
Les murs porteurs sont constitués de portiques montés au sol, puis érigés et reliés entre eux.
La charpente se compose de chevrons ou de fermettes si la portée l’exige. Montants et chevrons ou fermettes sont répartis tous les 60 cm environ afin de pouvoir intégrer un isolant éventuel et placer un panneau intérieur (par exemple des panneaux d’OSB de 12 mm d’ép.) servant de contreventement.
Très souvent, la couverture légère est constituée de shingle (bardeaux bitumés).
L’ossature bois sert de support au bardage extérieur. L’intérieur peut rester nu ou être aménagé comme une seconde pièce en isolant et en doublant les murs par l’intérieur.
Abri de jardin : panneau ou poteau-poutre
Les constructions constituées de panneaux porteurs (bois massif, dérivés de bois, métal, résine, composites…) assemblés directement entre eux, généralement par vissage, conviennent particulièrement aux abris de petite dimension (abris à vélos, armoires extérieures…).
Dans l’assemblage par poteau-poutre, les éléments sont réunis par tenon/mortaise ou connecteurs métalliques et la charpente est de type classique (fermes, pannes, chevrons). Il offre l’avantage de laisser les poteaux apparents pour former un abri ajouré (gloriette, pergola…) ou d’ajouter des parois non porteuses sur tout ou partie de la structure pour la transformer en abri.
Les fabricants d’abris en kit utilisent ce principe constructif pour multiplier les possibilités, et les parois en option peuvent être fixes ou mobiles.
Les structures poteau-poutre ont l’avantage d’être évolutives. On peut construire un abri ouvert (pergola), puis fermer par la suite un ou plusieurs côtés par des panneaux.
Madrier empilé
La technique de construction traditionnelle des chalets se réalise quant à elle en madriers (ou rondins) empilés et assemblés à mi-bois (entaillés aux angles). Lorsque les fûts sont simplement écorcés, on parle de fuste. Il faut une bonne maîtrise du travail du bois pour se lancer dans ce type de construction à partir de bois brut.
Une difficulté particulière tient au tassement progressif des madriers, qui oblige à concevoir des menuiseries aptes à assimiler les variations de hauteur des ouvertures.
On trouve de nombreux modèles industrialisés vendus en kit et la qualité de ces chalets dépend avant tout de l’épaisseur des madriers.
Parmi les essences de bois durables, on trouve le mélèze (traditionnel en Russie), le Douglas, le châtaignier.
Les modèles économiques sont eux réalisés en pin, sapin ou épicéa, bois qui nécessitent un traitement spécifique en autoclave.
Le principe constructif par madriers empilés est à la fois traditionnel et moderne, il convient aux chalets livrés en kit, car la mise en place ressemble à un jeu d’enfant…
Du bois de construction... sous quelle forme ?
En plot
Les planches (épaisseur inférieure à 45 mm) ou plateaux (épaisseur supérieure à 45 mm) bruts de sciage ne sont pas écorcés. C’est la solution la plus économique, mais il faut recouper les planches à la largeur désirée et prévoir une perte de 10 à 30 %, qui est en principe prise en compte par le scieur lors de la mesure. Il faut parfois les corroyer pour obtenir des sections rabotées.
Le bois débité en plot s’achète en scierie. C’est sous cette forme que l’on trouve la plus grande variété d’essences disponibles.
Avivé
Les produits de cette catégorie sont des planches de longue section rectangulaire. Sur demande (en scierie), on obtient des dosses avivées (première et dernière planche débitée, portant l’écorce de l’arbre), à poser simplement bord à bord. Pour les autres planches, également posées bord à bord, il s’agit de toujours placer le côté proche du coeur de l’arbre vers l’extérieur.
Le bois, qui n’est pas un matériau stable, se déformera dans le bon sens. Les planches ou plateaux d’importation sont généralement avivés, afin d’économiser sur le transport.
Le bois (en scierie ou négoce de matériaux) est vendu en principe sec (15% d’humidité en moyenne), mais mieux vaut préciser l’usage au moment de l’achat.
Bois d’œuvre
Le bois d’œuvre, nom donné aux bois propres à tous les emplois autres que le chauffage, est scié dans des sections de charpente standard. Les termes varient selon les utilisations prévues (poteau, lambourde, chevron, solivette, liteau, panne, volige) ou les sections (madrier, bastaing, carrelet).
Les essences utilisées se limitent en pratique aux pins, toujours traités en autoclave en raison de l’obligation des professionnels de garantir leurs ouvrages par la garantie décennale.
Prévu pour la charpente ou les ouvrages extérieurs, le bois d’œuvre n’est pas vendu sec, mais ressuyé (plus de 20% d’humidité).
Il s’achète en scierie ou négoce de matériaux.
Raboté, profilé ou contrecollé
Le bois est raboté sur ses quatre faces et éventuellement profilé pour répondre à une utilisation précise (parquet, clin, plinthe, baguette…). Il est toujours vendu sec.
Selon son utilisation, on achète le bois profilé en négoce de matériaux, grandes surfaces de bricolage (GSB), jardinerie.
Plusieurs pièces de bois massif sont collées entre elles pour former des plateaux ou des poutres de plus grande dimension (lamellé-collé, abouté). Cette opération ajoute également plus de stabilité au matériau et permet éventuellement de le former.
Ces produits spéciaux ne se justifient pas pour des petites constructions comme les abris de jardin, mais on peut cependant les rencontrer dans les produits manufacturés en kit.
Panneaux d’OSB
L’OSB (Oriented Strand Board) se présente sous forme de plaques reconstituées à partir de larges copeaux de bois. Ce matériau est spécialement destiné aux constructions à ossature bois.
Les épaisseurs disponibles (12, 15, 18 et 22 mm) permettent de l’utiliser en contreventement, en sous-toiture ou en plancher.
Le shingle
Le shingle (bardeaux bitumés) convient particulièrement aux constructions légères.
Disponible dans de nombreux coloris, c’est une couverture particulièrement économique.
Abri de jardin |
Abri à bûches et range bûches extérieur |
Clapier |
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La résistance du bois de construction aux intempéries
Les bois et leurs dérivés sont classés selon leur résistance à l’eau (classes de I à V, voir ci-dessous), principale source de dégradation, car elle offre un terrain propice aux champignons et aux insectes xylophages. Les essences concernées peuvent être naturellement résistantes ou avoir subi un traitement chimique (autoclave) ou thermique.https://www.systemed.fr/menuiserie-interieure/classifications-bois-menuiserie,3151.html
- CLASSE I
- les bois doivent être abrités, complètement protégés des agents atmosphériques et non exposés à l’humidité.
- CLASSE II
- les bois doivent être abrités, protégés des agents atmosphériques, mais ils supportent une humidification occasionnelle.
- CLASSE III
- les bois sont exposés, soumis à une humidification fréquente, mais sans être en contact avec le terrain.
- CLASSE IV
- les bois sont en contact avec le terrain ou l’eau douce, exposés de façon permanente à l’humidification.
- CLASSE V
- les bois peuvent être exposés de façon permanente à l’eau salée.
Choisir une essence de bois selon ses spécificités
Les bois sont classés selon leur densité moyenne, du plus léger au plus lourd (mesure effectuée à 12% d’humidité). C’est cette caractéristique qui détermine leur niveau de résistance et leur utilisation (exemples : bardages et structures avec des bois plutôt légers, lames de terrasse ou parquets avec des bois lourds). Il est difficile d’indiquer pour chaque essence un indice de résistance en extérieur, car il dépend des traitements subis (autoclave, traitement thermique), de la présence ou non d’aubier (partie périphérique plus sensible)…
En général, les bois exotiques sont les plus résistants. Ils sont très nombreux. Ne sont référencées ici que les essences les plus utilisées. Les bois européens, déconseillés en extérieur (frêne, hêtre…), ne sont pas recensés ici. Tout comme d’autres essences, dont les qualités sont excellentes (acacia ou robinier, eucalyptus, if…), mais qui sont très peu commercialisées.
Le prix de vente dépend fortement des secteurs géographiques (le transport du bois coûte cher), de la demande (effets de mode, disponibilité) et de la forme sous laquelle se présente le bois. Le plus souvent, le bois d’oeuvre est scié selon des sections directement utilisables, les bois exotiques lourds sont disponibles sous la forme de lames de terrasse prêtes à poser, etc.
Les principales essences de bois utilisées en construction
Essence |
Densité
(kg/m) |
Usages recommandés |
Prix |
Cèdre rouge
(Red Cedar) |
370 |
Bardage, très léger mais durable.
Bel aspect régulier brun rouge |
€€€€ |
Épicéa |
450 |
Constructions légères, peu durables.
Bois clair, très régulier |
€ |
Sapin |
450 |
Constructions légères, peu durables.
Peut être confondu avec l’épicéa |
€ |
Peuplier |
460 |
Liteau, volige, charpente (intérieure).
Différentes qualités disponibles |
€ |
Pin maritime
(Pin des Landes) |
510 |
Bois d’œuvre (sections standard).
Le bois le plus courant en France |
€ |
Pin sylvestre |
530 |
Bois d’œuvre (sections standard).
Le pin laricio est réputé |
€ |
Douglas |
540 |
Bardage, charpente (extérieure).
Bois rouge, noueux, grandes dimensions |
€€ |
Mélèze |
600 |
Bardage, charpente (extérieure).
Aspect plus régulier que le Douglas |
€€€ |
Jaboty
(Cambara) |
600 |
Bardage, menuiserie extérieure.
Couleur brun rose |
€€ |
Châtaignier |
620 |
Bardage, menuiserie, mobilier extérieur.
Contient du tanin (risque de taches) |
€€ |
Iroko |
650 |
Menuiserie, mobilier extérieur.
Couleur brune |
€€€ |
Méranti |
680 |
Menuiserie, mobilier extérieur.
Couleur brun rouge |
€€€ |
Kosipo |
690 |
Bardage, menuiserie extérieure.
Couleur brun sombre |
€€€ |
Niangon |
700 |
Bardage, menuiserie extérieure.
Brun rose, fonçant à la lumière |
€€€€ |
Teck |
700 |
Lames de terrasse, mobilier extérieur.
Grain fin, excellente résistance en extérieur |
€€€€ |
Chêne |
710 |
Charpente, mobilier extérieur ou intérieur.
Contient du tanin, bonne résistance |
€€€€ |
Doussié |
750 |
Bardage, lames de terrasse.
Couleur brun rouge |
€€€€ |
Bubinga |
925 |
Lames de terrasse, mobilier extérieur.
Couleur brun rouge |
€€€ |
Jatoba |
950 |
Bardage et lames de terrasse.
Couleur orangée |
€€€€ |
Cumaru |
1050 |
Lames de terrasse, mobilier extérieur.
Couleur brun orangé.
Très résistant |
€€€€ |
Ipé |
1050 |
Lames de terrasse, mobilier extérieur.
Couleur jaune verdâtre.
Très résistant |
€€€€ |
Massaranduba |
1050 |
Lames de terrasse, mobilier extérieur.
Couleur brun rouge foncé.
Très résistant |
€€€€ |
Pour permettre une comparaison, nous avons défini quatre niveaux de prix :
- Prix faible (€)
- moins de 300 €/m³
- Prix modéré (€€)
- 300 à 600 €/m³
- Prix moyen (€€€)
- 600 à 900 €/m³
- Prix élevé (€€€€)
- plus de 900 €/m³
Conseils pratiques
De l’épaisseur des planches dépend la qualité.
Les abris d’entrée de gamme utilisent des planches de 18 mm d’épaisseur.
Pour un modèle de qualité, mieux vaut opter pour une épaisseur de 28 mm.
Pour protéger le bois contre les intempéries et les UV et garantir sa longévité, vous pouvez appliquer une lasure mate opaque colorée sur les panneaux, les madriers, le bardage...
Les tuiles en terre cuite traditionnelles peuvent couvrir un chalet en madriers empilés sans que leur poids ne soit un problème.
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