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Jardin : invasion des mauvaises herbes

Pour ne pas se laisser envahir il faut les éradiquer dès le printemps, avant ­qu’elles deviennent trop vigoureuses et, surtout avant qu’elles montent en graine et se ressèment.

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Désherbage : une lutte de printemps

Le printemps est évidemment le moment où foisonnent les mauvaises herbes. D’autant qu’à côté des espèces vivaces les plus classiques abondent des annuelles, dangereuses par leur masse. Avant l’arrivée des fortes chaleurs, elles mettent à profit la douceur et l’humidité de la demi-saison pour prendre possession du terrain.

Ne laissez pas s’installer ces annuelles en vous disant qu’elles n’ont qu’un temps. Les vivaces et les bulbeuses que vous avez plantées sortent également de terre, et elles pourriront sans faute sous cette masse végétale. Les principales coupables sont la véronique, la petite stellaire, le mouron et surtout les capselles. Centrées sur une seule racine, toutes s’arrachent aisé­ment par binage ou à ­l’aide d’une griffe (ayez la main légère et souple).

Sur les terrains dégagés comme les carrés libres du potager, vous pouvez étouffer ces herbes en posant dessus une couver­ture opaque en plastique noir épais. Agissez quand les plantes ont germé, mais avant qu’elles ne donnent des graines.

Le brûlage au lance-flamme est très efficace sur les annuelles : il permet d’éliminer les graines en formation et de limiter les repousses. Une méthode ponctuelle, sur les allées et dans les massifs.

Pour les vivaces (chiendent, liseron...), l’étiolement est efficace, à condition de maintenir une couverture opaque durant au moins deux mois. Pour des plantes en rosette mal placées au pied d’une autre vivace (pivoine, par exemple), utilisez un pot de fleur renversé dont vous aurez bouché le trou de drainage.

Sinon, il ne reste que l’arrachage et le traitement chimique. Pour l’arra­chage, la saison est idéale, la terre encore souple laissant venir les pivots en entier (rumex, pissenlits...) et permettant de suivre les rhizomes des plantes traçantes. Pour les traitements chimiques, respectez absolument les consignes du fabricant et couvrez-vous de la tête aux pieds : il n’y a pas que les tissus des plantes qui absorbent les produits.

Alliaire

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Dotée de solides racines, l’alliaire est une plante généreuse qui s’établit souvent en touffes denses et localisées (heureusement). Annuelle, elle ne repousse pas une fois coupée à la base. Ses feuilles tendres et ses fleurs au discret goût d’ail peuvent servir à parfumer les salades mais tolèrent mal la cuisson.

Trèfle blanc

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Béni par les uns, maudit par les autres, le trèfle blanc est un rampant très ras. Assez aisément détruit dans les massifs, il est envahissant sur la pelouse. Le traitement est le même que pour les pâquerettes. Notez toutefois qu’il apporte de l’azote au sol et qu’une forme très compacte est depuis peu intégrée aux mélanges pour pelouses de terrain ingrat.

Pissenlit

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Classique incontournable, le pissenlit fait la loi autour de lui à l’aide de ses rosettes denses qui étouffent tout alentour. Arrachez-le à la gouge pour éliminer tout le pivot des racines qui émet des pousses secondaires nombreuses dès qu’il est cassé.

Oxalis

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Très joli, cet oxalis à fleurs jaunes est tantôt vert, tantôt pourpre. Il s’insinue partout et se marcotte avec vigueur. C’est la plaie des jardins de rocaille, d’où on extrait malaisément ses pivots charnus. Un passage au brûleur fait au moins échec à ses capsules de graines.

Cardamine

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Les cardamines, ou bourses-à-pasteur, forment des colonies d’une incroyable densité. Elles se propagent aisément, leurs graines étant projetées au loin par des capsules (siliques) qui explosent à maturité. Le brûlage a l’avantage de limiter fortement leur expansion.

Mouron rouge

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

La caractéristique du mouron rouge est qu’il peut aussi bien être... bleu ! Peu vindicatif, on le détruit facilement par binage. Mais soyez sûr de ne pas laisser un tronçon de tige avec la racine, car il se reconstitue alors en peu de temps.

Pâquerette (Bellis)

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

C’est très beau, les pâquerettes, mais seulement dans les massifs, où l’on ne plante que les formes à fleurs doubles. Moins désirables dans les pelouses, elles prennent vite la place des graminées. Souvent présentes dans les gazons en fin de vie, elles indiquent qu’il est temps de renouveler le tapis vert. Sinon, il ne reste que le désherbant sélectif.

Le nombril de Vénus

Jardin : invasion des  mauvaises  herbes

Présent essentiellement dans les murs, les souches et les coins frais, le nombril de Vénus (Umbilicus) produit en fin d’hiver une rosette de feuilles rondes rappelant celle des capucines. Il émet en mai-juin un épi de fleurs blanchâtres, après quoi tout disparaît. Anecdotique, cette plante sans danger ne risque pas d’envahir vos massifs. Ses feuilles sont comestibles, mais assez amères et peu employées.


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