Dégradé par le temps, ce petit escalier maçonné des années 1950 méritait une nouvelle jeunesse. Les travaux ont consisté à reprendre entièrement les fondations en béton et à habiller les marches de pavés en grès naturel.
Matériel nécessaire
- Mètre
- Niveau à bulle
- Cisaille coupe-boulon
- Pince universelle
- Chevillettes
- Cordeau
- Auge
- Massette
- Ciseau de maçon
- Brosses
- Truelles langue-de-chat et d’angle
- Meuleuse
- Pioche
- Pelle
- Tuyau d’arrosage
- Gants
- Masque et lunettes de protection
- Pavés en grès de 14 x 20 cm (épaisseur 4 ou 6 cm)
- Parpaing creux de 50 x 20 cm
- Treillis soudé à mailles de 10 x 10 cm
- Fer à béton
- Fil de fer à ligaturer
- Planches de coffrage
- Huile de décoffrage
- Tout-venant
- Béton prédosé
- Mortier de pose
- Mortier à joints
Difficulté : 3/4
Coût : 60 €/m²
Temps : de 3 à 4 jours (hors séchage complet du béton et de l’enduit de parement)
Emprunté plusieurs fois par jour, cet escalier de jardin a cédé face aux assauts du temps. Il était fragilisé par l’absence d’armature dans le béton. Sa remise à neuf permet de lui donner la stabilité voulue, ainsi qu’une esthétique plus contemporaine en accord avec le muret existant, quant à lui en bon état.
Démolir l'ancien escalier pour mieux reconstruire
La forme de l’escalier et la hauteur de ses marches (18 cm) ont été conservées dans un souci de confort. Le premier travail consiste à sélectionner les pavés et à effectuer une pose à blanc, afin d’évaluer les découpes à réaliser. On peut ensuite enchaîner sur la démolition.
Le vieux béton des marches se casse sans difficulté à la massette et au burin. Mais la meuleuse est nécessaire pour amorcer les coupes d’égalisation du muret de part et d’autre de l’escalier.
Le contour de l’ouvrage est ensuite délimité et l’emplacement décaissé à la pioche et à la pelle, jusqu’à la profondeur nécessaire à la réalisation d’une semelle en béton armé.
Garantir une assise bien stable
La profondeur de décaissement est calculée de manière à situer le dessus de la semelle de fondation à environ deux hauteurs de parpaings du niveau fini de la marche d’arrivée. Sur le fond nivelé et tassé, on commence par établir un
hérisson drainant de 5 à 10 cm d’épaisseur selon la nature du sol. Une fois l’assise coffrée et ferraillée, les
deux rangées de parpaings constituant les côtés de l’escalier sont montées. La hauteur de la planche de coffrage correspond à l’épaisseur hors tout de la semelle.
Jointoyer les pavés au mortier
Il est conseillé de laisser sécher le béton de la semelle
au moins 24 heures avant de décoffrer et de poser les pavés.
Pour un revêtement en pierre naturelle, un
mortier bâtard chaux/ciment est tout indiqué. Le jointoiement s’effectue avec un
mortier spécifique prêt à l’emploi pour dalles et pavés. L’escalier terminé, il faut patienter un ou deux jours avant de l’utiliser.
Démolition de l’existant
- Disposer les pavés à sec en réservant de 10 à 15 mm de joints.
- Les coupes éventuelles se répartissent aux deux extrémités de la marche.
- Le béton, qui a souffert de l’humidité, n’oppose aucune résistance au ciseau de maçon.
- Chaque coup de massette fait éclater et se détacher de grands morceaux.
- Lorsque l’emplacement est bien dégagé, araser le muret de chaque côté de l’escalier.
- Amorcer la coupe à la meuleuse et finir au ciseau de maçon.
Info +
Afin de conserver l’aspect brut des pavés, les lignes de coupe des éléments retaillés sont noyées dans les joints. On peut aussi casser les arêtes à l’aide d’un "têtu de maçon" ou d’un outil de tailleur de pierre.
- Les surfaces à décaisser se délimitent habituellement à l’aide d’un cordeau tendu sur des piquets.
- Ici, on utilise des profilés d’ossature maintenus par des fers à béton.
- Le décaissement est réalisé à la pioche et la terre évacuée à la pelle.
- Une butte est conservée comme repère au niveau de la deuxième marche.
Ferraillage des fondations
- Découper la planche de coffrage aux dimensions requises et huiler sa face intérieure.
- La mettre en place et la fixer avec deux chevilles fichées en terre.
- Étaler une couche de caillasse ou de tout-venant en fond de fouille.
- Puis, disposer le treillis soudé en lui faisant contourner la butte de terre.
- Afin de bien noyer l’armature dans le béton, il faut laisser de 3 à 4 cm d’espace entre les bords du treillis soudé et ceux de la fouille.
- Pour un ouvrage d’envergure, il faudrait couler la semelle et laisser durcir avant de monter les parpaings.
- Dans le cas présent, on peut se permettre de faire l’inverse pour gagner du temps.
- Attendre que le mortier du premier rang fasse sa prise avant de monter la deuxième rangée.
- Pour la semelle, préparer un béton dosé à 300 kg/m.
- Verser le béton à l’intérieur de la surface coffrée.
- Soulever un peu le ferraillage de façon à bien l’enrober.
- Égaliser la surface de la semelle à la truelle et à la taloche.
- Prendre soin de lui donner une légère pente vers l’avant pour permettre l’écoulement de l’eau.
Conseil pratique
Laisser tirer la semelle 24 heures. Lorsqu’elle a suffisamment durci, procéder au coffrage de la deuxième marche. Ferrailler, couler le béton et attendre à nouveau qu’il sèche pour décoffrer.
3. Pose des pavés
- Sur chaque marche, étaler un lit de mortier régulier et sceller les pavés en les espaçant de 10 à 15 mm.
- Les enfoncer dans le mortier pour bien les faire adhérer.
- Ajuster la position des pavés à la massette en réglant l’alignement au niveau à bulle.
- Penser à respecter la pente d’écoulement dans le sens de la descente.
- Après 24 heures de séchage, procéder au jointoiement.
- Remplir les interstices jusqu’à affleurer les pavés et serrer à la truelle langue de chat.
- Racler l’excédent de mortier avec la tranche de la truelle rincée régulièrement.
- Dès qu’il a commencé à durcir, passer une taloche légèrement humide.
- Si des traces de mortier restent incrustées dans des pavés, passer une brosse métallique à poils souples pour ne pas risquer de rayer le grès.
- Lorsque la surface du pavage commence à poudrer, éliminer la poussière en frottant avec une brosse en chiendent ou en Nylon assez ferme.
- Le lendemain, mouiller en pluie la surface des marches afin de parfaire le durcissement des joints et d’éliminer la poussière résiduelle.
- Après complet séchage, les contremarches et l’entourage de l’escalier sont enduits d’un mortier du même ton pierre que les joints.
Astuce
Une truelle d’angle extérieur est idéale pour peaufiner les arêtes des côtés de l’escalier. Laisser durcir un peu, puis brosser la surface de l’enduit pour gommer les imperfections.
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