Résidu visqueux du pétrole après évaporation, le bitume est utilisé en architecture depuis des millénaires. Présent à Babylone ou sur les toitures terrasses du pourtour méditérannéen, ses qualités d’étanchéité sont connues de longue date. Toutefois, utilisé seul, il reste un matériau fragile et très sensible à la chaleur.
L’invention de produits de stabilisation dérivés du styrène (découvert en 1835 par un pharmacien berlinois) et celle du butadiène (mis au point par deux ingénieurs allemands, W. Bock et E. Tschunkur en 1930) apportent une solution performante pour pallier les défauts du bitume...
Dans les années 1940, les premières étanchéités dites multicouches sont appliquées (entre autres) sur des navires de guerre. Elles allient la résistance de menbranes synthétiques aux qualités du bitume stabilisé par des adjuvants chimiques.
À partir des années 1950, les progrès s’accélèrent et des solutions en asphalte bicouche apparaissent.
L’entreprise française SMAC dépose en 1969 le brevet
B3A (Bitume, Armé, Aluminim, Asphalte) présent sur de très nombreux ouvrages d’art.
Le procédé est peu à peu abandonné au profit des membranes en bitume polymère, comme le
SBS (polystyrène-butadiène-styrène)...
Ce type d’étanchéité reste toutefois un produit dont la manipulation et la pose à chaud est encore très souvent l’apanage des professionnels.
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