Le béton cellulaire est un matériau de construction destiné au gros œuvre. Il est dit à "isolation répartie" et ne nécessite l’ajout d’aucun autre matériau d’isolation complémentaire (isolation rapportée).
L’"
isolation répartie" est le fameux
2 en 1 :
porteur et isolant, ce qui garantit la pérennité de l’isolation (pas d’affaiblissement ni de détérioration possible par les rongeurs en l’absence de l’isolant rapporté).
Composition du béton cellulaire
Fabriqué exclusivement à partir de
matières premières naturelles, il résulte d'un savant
dosage d'eau, de sable, de ciment, de poudre d'aluminium ou de pâte d'aluminium, et d'air :
- Environ 64 % de sable de quartz siliceux
- Environ 20 % de ciment (cpj32,5)
- Environ 15 % de chaux
- Environ 0,05 % de pâte ou poudre d'aluminium
- Environ 1 % de gypse
- De l'eau
Fabrication du béton cellulaire
Lors de la mise en contact de ces différents éléments dans des
moules métalliques, il se produit une
réaction chimique qui provoque un
dégagement d'hydrogène. Il en résulte un
changement de volume de la pâte (comme une
levée), conséquence de la formation d'une multitude de minuscules
bulles d'air. Ainsi, avec
1 m³ de matière première (la pâte), on fabrique environ
5 m³ de produit fini.
Soit un
bloc composé de 20 % de matière et 80 % d'air (données pour un bloc en
masse volumique de 400 kg/m³).
Les phases importantes de la
fabrication sont :
- la préparation, le dosage et le malaxage des matières premières (sable, chaux, ciment, poudre ou pâte d'aluminium et eau) ;
- la préparation des moules ;
- la coulée, la levée et le durcissement de la pâte ;
- le découpage et le profilage des produits ;
- le passage en autoclave sous une pression d’environ 10 bars et à 180 °C pendant 10 à 12 heures ;
- la palettisation et le houssage plastique.
Les
blocs se présentent généralement sous forme de
parallélépipède rectangle de couleur
blanche. Une
gamme complète est constituée de
blocs, linteaux, dalles de plancher et de toiture, carreaux pour cloisons etc. Elle permet de construire une maison entièrement en béton cellulaire.
La
pose du matériau s’avère extrêmement
rapide et facile à travailler :
3 m² / heure pour un mur plein en épaisseur 20 cm grâce à un
assemblage réalisé à l'aide d'un
mortier-colle (pose dite “
à joint mince”).
Propriétés du béton cellulaire
Le béton cellulaire ne nécessite aucun isolant complémentaire
• Sauf pour un mur porteur extérieur en bloc de 20 cm d'épaisseur, ce
matériau est classé “
monomur” à partir de tout ouvrage de ce type
épais de 24 cm et de
lambda 0,10. Sa
structure alvéolaire constituée de millions de micro-cellules d’air, lui confère ses propriétés d’
isolant thermique.
• Les professionnels appellent ce type d’isolation "
isolation répartie " ou " monomur".
• L'
air emprisonné de façon homogène dans la masse du matériau, assure une excellente
isolation thermique, rendant superflue toute isolation rapportée pour les murs extérieurs (épaisseur 24 cm et +).
• Le béton cellulaire est un
régulateur hygrothermique, assurant aux habitants, des
parois de murs intérieurs
chaudes en hiver. Plus de sensations de "mur froid". Par contre en
été, du fait de son
inertie, le matériau fait obstacle à la chaleur extérieure, ce qui assure un appréciable
confort à ceux qui habitent des maisons construites avec ce matériau.
• De par sa composition, le béton cellulaire est un
matériau qui
respire en laissant migrer la vapeur d'eau naturellement dégagée par les occupants et leurs activités quotidiennes. Cette
hygro-régulation est essentielle pour combattre l'humidité ambiante,
éviter la formation de
condensation et ainsi, l'apparition de
moisissures. Pour cette raison, il est important d'utiliser en
finition intérieure, un
plâtre ou un
enduit plâtre mince plutôt qu'une plaque de plâtre type BA13 qui freine fortement cette migration de vapeur d'eau.
Cette qualité le rend
sensible aux remontées capillaires comme la brique ou l'agglo. Il est donc impératif que la
pose des blocs du
premier rang de mur se fasse
sur une arase d'un
mortier hydrofugé soit dans la masse, soit par une bande d'arase étanche (feutre bitumineux) prise entre deux couches de mortier.
Attention, du fait de la
présence pourtant très faible – 0,05 % de la recette – d'
aluminium dans sa composition, il convient d'
éviter de le mettre en
contact avec d'
autres métaux (
risque d'effet pile pouvant altérer le béton). Pour cette raison le
DTU 20.1. recommande l'utilisation de métal
galvanisé (treillis) ou
inox (quincaillerie) dans un mur en béton cellulaire lors des chaînages (acier HA, haute adhérence) ou autres opérations de renforcement.
Enfin, c'est un matériau minéral
incombustible. Classé M0, le béton cellulaire est ininflammable. Il ne dégage aucun gaz, ni fumée toxique. En cas d'incendie, un mur possède une capacité
coupe-feu de 6 heures.
Respect de l'environnement
Ce type de fabrication favorise le fonctionnement des
usines en cycle fermé :
- elles ne rejettent aucune substance liquide ou solide susceptible de polluer eaux ou sols,
- les déchets issus de cette phase de production, peu importants et totalement inertes, sont valorisés à 90 %,
- dans l’atmosphère, le seul gaz libéré est de la vapeur d’eau.
La
fabrication du béton cellulaire nécessite en outre
peu d’énergie, dont
une partie se trouve, par ailleurs,
recyclée pour chauffer les bureaux attenants aux sites de production et l’eau nécessaire à ce processus peut également être réutilisée. Il en résulte la première qualité du bloc de béton cellulaire : sa légèreté qui lui permet une plus grande dimension pour un poids moindre.
100 % des déchets avant autoclavage sont recyclés, et après autoclavage plus de 90 % sont remis dans le cycle de fabrication.
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