Comment rénover un plafond en fonction de sa structure ?

Comme les murs intérieurs d'une habitation, les plafonds nécessitent d'être remis en état régulièrement. Les travaux de rénovation à entreprendre dépendent de la structure de l'ouvrage et du type de problèmes rencontrés : traces d'humidité et de moisissures, peinture écaillée, fissures...

Les différentes structures rencontrées lors de la rénovation d'un plafond

Suivant l’époque de la construction, les matériaux et la technique employée, on trouve des structures de plafond très variées et différents cas de figure. Elles expliquent les dégradations et influent sur la façon de le remettre en état.

Un plafond enduit

Il existe plusieurs types de plafonds enduits, qui dépendent souvent de l'âge de la construction.

• Les maisons anciennes ont généralement un plafond en plâtre enduit sur un lattis de bois cloué aux solives et aux poutres.
• Les maisons récentes ont des plafonds de différentes natures :
  • dalles de béton d’une seule pièce ;
  • hourdis (sortes de gros blocs entre des poutrelles métalliques) en brique ou en béton ;
  • plaques de plâtre vissées sur des solives ou des fourrures en métal.

Les problèmes de fissures concernent principalement les plafonds anciens en plâtre sur lattis et ceux en plaques de plâtre, plus rarement les dalles en béton et les plafonds en hourdis, dont la stabilité dimensionnelle est supérieure.

Les fissures et les écaillures peuvent avoir des origines diverses :

• les mouvements de la maçonnerie et de la construction en général ;
• les variations dimensionnelles de l’enduit et de la peinture elle-même ;
• les fuites d’eau (canalisations, débordement d’appareils sanitaires, etc.) ou infiltrations au niveau supérieur (surtout en toiture).

Dans la mesure du possible, l’origine des désordres doit être traitée avant de commencer la rénovation. Dans la pratique, on ne peut vraiment agir que sur les fuites et les infiltrations d’eau, qui doivent impérativement être résorbées.

Les plafonds avec poutres et solives apparentes

Toutes les maisons anciennes, et notamment les maisons rurales, ont des plafonds à poutres et solives (plafonds à structure française), souvent “habillées” au siècle dernier, c'est-à-dire dissimulées par des lattis recouverts d'un enduit de plâtre. La structure d’origine peut donc toujours être retrouvée après décapage de l’enduit et dépose des lattis. Attention, la récupération de poutres et de solives sous un plafond enduit sur lattis est une opération d’envergure, qui ne mérite d’être entreprise que si l’on est sûr de trouver un beau plafond sous l’ancien. Examiner les poutres éventuellement apparentes des pièces voisines avant de se lancer dans ce genre de rénovation.

Lorsque les poutres et les solives sont restées apparentes d’origine, elles sont presque toujours peintes ou très salies par le noir de fumée ; l’espace entre les solives est généralement fissuré lorsqu’il est enduit ou très sale. Ces plafonds méritent souvent d’être remis en valeur, au prix d’un bon décapage, parfois d’un ponçage, d’une teinture, voire d’une peinture, notamment entre les solives.

Plaque, peinture, toile... Comment refaire un plafond enduit très abîmés ?

Les plafonds anciens enduits et peints très dégradés sont difficilement réparables. En principe, lors de la rénovation d'un plafond, il faudrait les décaper (jusqu’au lattis lorsqu’il s’agit d’un plafond de ce type) puis soit refaire tout l’enduit au plâtre, soit poser des plaques de plâtre (Placoplâtre ou assimilées). Mieux vaut privilégier d'autres solutions, plus faciles à mettre en œuvre :

• poser du papier peint directement au plafond ;
• poser un voile de verre (à base de fibres de verre), qui présente l’avantage de gommer les irrégularités de surface, donne un aspect légèrement structuré et peut être peint de la couleur que l’on veut ;
• coller des dalles à base de polystyrène ou de plâtre directement sur le plafond ;
• recouvrir le plafond avec un lambris
• réaliser un faux plafond suspendu ou en tissu tendu (opération relativement difficile quand on n’a pas l’habitude de bricoler).

• Les plaques de polystyrène constituent une excellente solution pour rénover un plafond très abîmé. 
• Légères, elles se posent facilement par simple collage aux quatre coins des dalles.

Préparer un plafond avant de le repeindre

• Commencer par identifier la peinture qui recouvre le plafond. pour ne pas risquer une incompatibilité entre l’ancienne et la nouvelle peinture. Pour ce faire, il faut frotter le plafond avec une éponge humide :
  • si l’éponge blanchit, c’est que le plafond est en badigeon (peinture à l'eau) ;
  • si elle ne blanchit pas, s’agissant d’un plafond peint il y a plus d’une dizaine d’années, c’est que l’on se trouve en présence d’une peinture à l’huile ou glycérophtalique.
• Si le plafond a été badigeonné :
  • éliminer entièrement le badigeon avec une éponge ;
  • appliquer une sous-couche spéciale pour le plâtre.
• Si le plafond a été peint avec une autre peinture :
  •  lessiver toute la surface ;
  •  laisser bien sécher, avant de repeindre.

• Dans le cas où le plafond a été badigeonné, il faut entièrement diluer le badigeon à l’éponge et à l’eau.

Avant d'appliquer la peinture, les écaillures et les cloques doivent impérativement être éliminées en les grattant avec une spatule et les fissures traitées. Dans le cas contraire, sauf à utiliser une peinture plastique spéciale, toute fissure, si mince soit-elle, réapparaîtra tôt ou tard (même si elle semble mas­quée par une nouvelle couche de peinture).

• Un plafond écaillé doit d’abord être brossé pour faire tomber tout ce qui ne tient pas.
• Les plafonds au badigeon présentent souvent des écaillures.

• Les fissures doivent être élargies au grattoir triangulaire, en queue-d’aronde (fond plus large que l’ouverture), rebouchées avec un enduit de rebouchage ou un mastic approprié, lissé au couteau de peintre et poncé. 
• Si la fissure est importante, noyer un calicot dans l’enduit.

Repeindre un plafond enduit

Quelle peinture choisir ?

Le choix de la peinture dépend de l’aspect souhaité et de l’utilisation de la pièce.

• Dans les pièces humides (cuisine, salle de bains, salle de douche, cabinet de toilette), on applique ordinairement une laque glycérophtalique de belle qualité qui présente l’avantage d’être imperméable à l’eau ; elle ne souffre donc pas de la condensation et elle peut être périodiquement lessivée sans dommage.
• Dans une pièce à vivre, un couloir, une chambre, on utilise souvent une peinture vinylique ou acrylique, ordinaire ou monocouche, en blanc mat.

Quel matériel pour appliquer la peinture ?

Le choix du matériel dépend de la taille du plafond et, en partie, de la nature de la peinture.

• Un petit plafond se peindra facilement avec une brosse large.
• Un grand plafond gagnera à être peint au rouleau.
• Une laque sera appliquée à la brosse plate, au tampon laqueur, éventuellement avec un rouleau “spécial laque” (poils très courts).
• Une peinture mate pourra être appliquée efficacement au rouleau (poils mi-longs).

Comment préparer la pièce ?

Avant de se lancer dans la rénovation d'un plafond, il faut absolument faire place nette et prendre quelques précautions avant la mise en peinture.

• Débarrasser la pièce des meubles.
• Lorsque ce n'est pas possible, protéger les meubles avec des housses ou de vieux draps.
• Protéger le sol avec une bâche ou de vieux journaux, solidarisés avec du ruban adhésif.
• Pendre les angles (à la brosse, au tampon ou avec un petit rouleau), les corniches et les rosaces avant le reste du plafond.

Comment peindre un plafond ?

• Pour repeindre un plafond, travailler par surfaces de 1 m.
• Partir toujours du mur où se trouvent la ou les fenêtres.
• Croiser les passes, les dernières passées toujours en direction de la source de lumière.
• Appliquer au moins deux couches (sauf pour les peintures monocouches très opacifiantes).

Comment rénover un plafond à poutres et solives apparentes ?

Décaper les poutres et les solives

Les poutres et les solives anciennes apparentes sont souvent peintes. Lors de la rénovation d'un plafond, elles ne méritent d’être décapées que si le bois est de qualité (chêne, hêtre, par exemple).

• Faire un essai de remise en état sur une petite partie dans un endroit peu visible.
• Si le test est probant, effectuer le décapage de l’ensemble (avec un décapant chimique en pâte, de préférence, ou par brûlage, en veillant à ne pas noircir le bois).

Traiter et teinter le bois

Le bois peut ensuite être conservé naturel, c’est-à-dire ni peint ni verni, mais simplement teinté.

• Appliquer au pinceau un produit traitant contre les insectes xylophages (vril­lettes, capricornes, termites, etc.), car la protection dont il bénéficiait aura disparu (les larves de ces insectes sont très friandes des vieux bois très secs).
• Appliquer la teinture (certains produits sont traitants et teintants).

Repeindre les éléments en bois

• Pour la mise en peinture des poutres et des solives, utiliser de préférence une peinture spéciale bois, microporeuse, lui permettant de respirer.
• La partie située entre les solives correspond soit à la face inférieure du plancher qu’elles soutiennent, soit à un enduit au plâtre. Il est possible de la peindre (le plus souvent en blanc) ou de la tapisser (solution idéale lorsqu’on a affaire à un vieil enduit légèrement fendillé).

• Un plafond constitué d’un solivage sur lequel est posé du parquet gagnera à être laissé brut et simplement verni avec un produit de qualité. 
• C’est une condition essentielle pour que les insectes n’attaquent pas le bois.

 

• Un bon lessivage des solives est parfois suffisant.

• La partie entre les solives peut être recouverte d'un papier peint.

Travaux de réfection d'un plafond : quel prix ?

Selon la méthode utilisée et s'il on a fait appel aux services d'un professionnel ou non, la remise en état d'un plafond peut coûter plus de 300 euros du mètre carré (m2), que ce soit dans la cuisine, la chambre ou le salon. Dans les pièces humides comme la salle de bain, il est nécessaire d'étudier les qualités hydrofuges du revêtement choisi pour la réfection du plafond.
[]