Trois vieux garde-corps ont été récupérés sur un chantier. Restaurés, ils ont permis de redonner son aspect d’origine à la façade d’un pavillon 1900.
Pour effectuer les scellements, utiliser du ciment prompt. Sa prise se fait en moins de 5 minutes. Le ciment doit être récent sinon la prise est lente et la solidité compromise. L’ensemble peut se desceller et la sécurité n’est plus assurée.
Soigner la prise des mesures pour que le garde-corps soit correctement posé. Rien n’est plus disgracieux que de constater qu’il n’est pas vraiment centré par rapport à la fenêtre, qu’il penche d’un côté où que son déport par rapport au mur n’est pas régulier.
Un garde-corps doit protéger mais aussi participer à l’esthétique de la façade. En fer, en fonte ou en bois, peu importe, pourvu qu’il soit en harmonie avec le style de la maison.
● Récupérés dans un chantier, ces garde-corps en fer massif sont forgés à l’ancienne. En particulier, leurs volutes s’inscrivent dans un cadre auquel elles sont fixées par des vis noyées, ce qui rend les liaisons très discrètes. La main courante supérieure et la traverse inférieure sont coudées à chaque extrémité et se terminent par des « queues de carpe » à sceller dans le mur. Cette conception ne permet évidemment qu’une pose en applique sur les retours du tableau de fenêtre.
Chaque pièce de ferronnerie est recouverte de nombreuses couches de peinture qui se sont écaillées par endroits, laissant la rouille s’installer.
● Pour complètement mettre à nu le métal, le meilleur moyen est de faire sabler le garde-corps. À défaut, les épaisseurs de peinture peuvent être brûlées à l’aide d’un chalumeau. La peinture ramollie est éliminée à la spatule étroite et à la brosse métallique pour finir. Un premier traitement protecteur recouvre toute la ferronnerie d’un primaire minium sans plomb. Après séchage, deux couches d’une peinture anticorrosion blanc brillant sont appliquées.
● Côté mise en œuvre, il faut en premier lieu déposer l’ancien garde-corps constitué de deux tubes carrés creux, coudés en extrémité et scellés dans le mur de façade. L’idée première était de piocher les quatre scellements au marteau-burineur équipé d’une pointerolle. Mais il y avait grand risque d’éclater l’arête du tableau en descellant les tubes. Ils sont donc tronçonnés au ras du mur et dégagés sur leur pourtour. Le bout des tubes est écrasé pour le faire rentrer dans le mur. Le trou est ensuite rebouché au ciment blanc.
Le garde-corps est ensuite présenté devant la fenêtre, sensiblement à l’emplacement de l’ancien. Mis de niveau, quatre carrés sont tracés sur le mur au droit des pattes de fixation (d’environ 4 x 4 cm).
● Pour creuser proprement les réserves, des trous rapprochés sont percés (avec un foret à béton Ø 8 mm) sur le pourtour des carrés. Ils sont ensuite vidés au marteau-burineur équipé d’une pointerolle. Les queues de carpe doivent pouvoir entrer sans gêne pour régler facilement le déport du garde-corps par rapport au mur. Après contrôle du niveau et de l’aplomb, chaque patte est scellée au ciment prompt sans remplir complètement les cavités. Dès que la prise est achevée, un ciment blanc additionné de sable fin vient parachever le scellement. Ne reste plus ensuite qu’à reconstituer l’enduit ou la peinture de la façade en essayant de retrouver le « coup de patte » du fond environnant.