Le chauffage de l'eau sanitaire d'une maison est assuré soit par la chaudière de chauffage central, soit par un chauffe-eau à gaz, soit par un chauffe-eau électrique à accumulation (ou instantané). Seuls les chauffe-eau électriques à accumulation (aussi appelés, à tort, "cumulus") peuvent faire l’objet d’une intervention réalisée par un amateur. Par contre, il faut s'abstenir de toucher aux chauffe-eau et chauffe-bains à gaz, dont l’entretien et la réparation éventuelle doivent être confiés impérativement à un professionnel.
Le chauffage de l'eau avec un chauffe-eau à accumulation est assuré par une résistance électrique qui plonge dans l'eau contenue dans une cuve, généralement cylindrique, d'une contenance de 50 à 300 litres. C’est le principal composant d’un chauffe-eau électrique par accumulation. Elle assure le chauffage de l’eau et son maintien à la bonne température grâce à un thermostat.
C'est pratiquement, avec le groupe de sécurité (dont il sera question plus loin), le seul élément pouvant faire l'objet d'un entretien (généralement par son remplacement). Il est très rare que le thermostat soit défaillant, et le curage du calcaire de l'intérieur de la cuve est rarement entrepris (il est plus simple, si la cuve est très entartrée, de remplacer le chauffe-eau lui-même).
Il existe deux types de résistances :
Le choix d’une résistance est fonction de la nature de l’eau alimentant l’appareil. Les deux types de résistances sont aussi efficaces l'une que l'autre, mais la résistance stéatite est plus adaptée que la résistance blindée aux eaux calcaires ou agressives et ne produit aucun bruit lors de la chauffe.
Le remplacement ne pose pas de grand problème : dans les deux cas, il faut couper le courant, ouvrir le capot de fond, desserrer les vis de blocage, extraire la résistance après l’avoir testée. À la différence des résistances blindées, les résistances en stéatite ne nécessitent pas de vidange de l’appareil.
Sous les chauffe-eaux à accumulation se trouve un corps-robinet à by-pass doté de deux poignées, installé sur l’entrée d’eau froide de l’appareil. Cet accessoire, appelé groupe de sécurité, a des fonctions multiples :
Si les deux premières fonctions sont basiques et ne sont utilisées que très occasionnellement, la protection contre les surpressions doit être assurée correctement en permanence. Elle se traduit par un écoulement de l'eau quand la pression à l'intérieur de la cuve dépasse un certain seuil sous l'effet du chauffage de l'eau. C'est pourquoi il est prudent de raccorder le groupe de sécurité au réseau d'évacuation des eaux usées.
Le principal dysfonctionnement se traduit par un écoulement excessivement fréquent ou constant de l’eau par l’orifice situé après le bouton rouge. Cet écoulement peut avoir trois causes :
Si une surpression peut être résolue par la pose d’un réducteur de pression et la surchauffe par un meilleur réglage de l’appareil, le dysfonctionnement du groupe lui-même passe par son remplacement.
1. Démonter le raccord du tuyau de vidange. Utiliser une clé plate ou une clé à molette, jamais une pince universelle qui abîmerait l'écrou.
2. Après avoir coupé l'eau, démonter le raccord du tuyau d’alimentation.
3. Toujours avec une clé plate ou une clé à molette, dévisser le groupe de sécurité et le déposer.
4. Pour garantir l'étanchéité des raccords filetés avant remontage, enduire ceux-ci de graisse et de filasse ou de ruban de Teflon.