À force de jouer les autos tamponneuses bref de remplir son rôle, un pare-chocs s’érafle, se creuse, se détériore superficiellement jusqu’à déprécier toute la carrosserie. Pour lui redonner bonne figure, de nombreux produits permettent de le réparer sans se ruiner. Avec un peu de savoir-faire, rayures, accrocs et couleurs ternies disparaîtront totalement.
Certains mastics supportent mal les très basses températures (-20 °C). Si vous partez dans un pays froid, les réparations peuvent se fendiller !
● Pour des réparations résistantes et faciles à mettre en œuvre, sachez qu’il existe des mastics armés (fibres de verre en vrac) prêts à l’emploi.
Évidemment, ne sont pas traités ici les pare-chocs en métal chromé, aujourd’hui pratiquement disparus de la “circulation”, mais ceux plus modernes en résine synthétique. Teintés dans la masse, leur couleur mate estompe généralement les fines rayures, du moins jusqu’à un certain point. Sur ce véhicule récemment repeint, le bouclier avant affiche des éraflures trop profondes et voyantes pour être laissées telles quelles.
● La réparation proprement dite s’effectue en quatre temps : le nettoyage, l’application d’un mastic polyester bicomposant, les ponçages successifs et la mise en peinture. Dans la mesure où certains des produits utilisés sont agressifs, protégez vos mains avec des gants, et portez de préférence de vieux vêtements.
Armé d’une éponge, commencez par lessiver avec soin le bouclier. Rincez-le minutieusement et laissez sécher. Poursuivez le décrassage à l’aide d’un chiffon imbibé de diluant cellulosique ou de trichloréthylène. Frottez en tous sens afin qu’aucun dépôt gras et autre saleté ne subsistent.
Le choix du mastic de rebouchage dépend de l’importance du manque à combler. Pour des rayures ou crevasses de moins d’un millimètre de profondeur, contentez-vous, comme ici, d’un mastic fin (GEBSOFER FIN). Sur un couvercle plat ou un grand couteau à enduire de peintre, mélangez durcisseur et résine. Avec une petite spatule, rebouchez finement les parties endommagées en évitant de déborder ou de créer des surépaisseurs. Épurez au mieux les formes de la réparation : vous éviterez des ponçages par trop fastidieux. Attention : le mastic durcit assez vite (de 5 à 10 mn), surtout par temps froid.
● En présence de lacunes plus importantes, procédez en plusieurs passes avec un mastic fin ou standard. Respectez un temps de pose intermédiaire d’une dizaine de minutes. Enfin, pour les crevasses profondes ou les reconstitutions de formes, employez une résine polyester, de type liquide, armée d’une bande de fibres de verre. Dans ce cas, façonnez l’amalgame avec un léger retrait. Laissez durcir et effectuez une passe de lissage au mastic de finition.
Respectez les temps de durcissement indiqués, de 30 mn à 4 h selon le type de résine. En fonction de la surface, poncez à l’aide d’une feuille repliée, d’une cale ou d’une ponceuse triangulaire. Utilisez d’abord un abrasif de grain moyen n° 120, puis des grains fins n° 180 et 240. Éventuellement, pour une finition impeccable, terminez avec un abrasif à l’eau (n° 400). Pour finir, dépoussiérez soigneusement avec un chiffon à peine humide.
Employez ici une peinture “spéciale pare-chocs” en aérosol (vendue en magasin d’accessoires auto). L’air pulsé manquant de précision : protègez la carrosserie avec du papier journal et de l’adhésif de masquage. Le bouclier parfaitement propre, pulvérisez la peinture en plusieurs passes croisées à environ 20 cm du support. Vous éviterez les coulures en procédant par voiles légers.
Après un lessivage méticuleux du pare-chocs, nettoyez l’ensemble des surfaces à peindre à l’aide d’un chiffon imbibé de diluant cellulosique ou de trichloréthylène. Travaillez mains gantées.
Pour faire disparaître rayures ou petits éclats : déposez dans un couvercle un peu de résine du mastic bicomposant. Ajoutez le durcisseur, à raison de deux ou trois gouttes par cuillère à soupe de résine.
Attention aux quantités : préparez juste assez de résine en fonction de la température ambiante, c’est-à-dire de 5 à 10 mn. Mélangez ensuite soigneusement les deux composants avec la lame.
Sur les parties endommagées, appliquez le mastic de haut en bas, en formant des aplats successifs. Appuyez fortement pour faire pénétrer. Évitez de déborder ou de créer des surépaisseurs.
Là encore, prudence avec les délais de séchage ! Ils varient selon la température : à 20 °C, comptez 40 mn. Commencez le ponçage à l’abrasif n° 120, continuez avec du grain n° 180 et 240.
Avec un chiffon humide, ôtez soigneusement toutes les poussières de ponçage. Appliquez la peinture en passes croisées, en tenant l’aérosol à la verticale et à environ 20 cm du pare-chocs.
Dès que la peinture est sèche, recouvrez-la éventuellement d’un protecteur spécifique pour matériaux plastiques. Ce voile retardera l’usure de la peinture et lui apportera du brillant.
Pour renforcer un bouclier accidenté, démontez-le et poncez l’intérieur pour en améliorer l’adhérence. Au pinceau, garnissez de résine la partie abîmée et marouflez une bande armée au format.