Si vous disposez d’un ancien croc abîmé, ne le jetez pas! Cet outil fabriqué dans un acier de qualité peut se remettre en état à peu de frais. Il rend bien des services au jardin.
Choisissez un manche rectiligne dans un bois à fil droit, disponible en magasin de bricolage, jardinerie ou chez un spécialiste en matériel agricole (Point Vert…). Il coûte environ 5 E. Évitez les manches à la limite de l’aubier et de l’écorce : ils sont trop fragiles.
Afin de nourrir le bois et le protéger des intempéries, renouvelez périodiquement l’application d’huile de lin et de térébenthine. En hiver, mettez l’outil à l’abri.
Le croc de jardin est une sorte de fourche qui présente quatre dents triangulaires recourbées presque à angle droit. Cet outil permet d’affiner la terre, de casser les mottes, d’éliminer les racines et de dégager les pierres. Il sert également à décharger les végétaux d’une remorque ou à extraire les pommes de terre (pour cet usage, il existe toutefois un croc à deux dents plates qui n’abîment pas les tubercules).
● Même en piteux état, un vieux croc mérite d’être rénové : fabriqué dans un acier d’excellente qualité, il sera plus efficace qu’un outil neuf acheté à premier prix, lourd et doté de dents fragiles. À noter qu’un croc doit être nettoyé et huilé après chaque usage.
Longtemps encrassée de terre, la fourche présente ici une forte corrosion. Les dents sont décapées grossièrement à l’aide d’une brosse métallique (à manier avec précaution pour ne pas se blesser). Mais il est préférable d’utiliser une brosse rotative montée sur une perceuse. Lors de cette opération, le col de la fourche doit être serré dans les mâchoires d’un étau. On peut également piquer le bout des dents dans une pièce de bois pour assurer leur maintien.
● Pour supprimer toute trace de corrosion, la solution la plus radicale consiste à sabler (décaper) la pièce à l’aide d’un pistolet pneumatique (qui pulvérise un jet de sable fin).
Vous pouvez vous fabriquer un manche avec un tasseau de frêne (si possible) ou de hêtre scié à la dimension adéquate. Les arêtes sont éliminées au rabot puis à la râpe en rectifiant une des extrémités pour qu’elle devienne conique et qu’elle puisse s’emmancher dans le col de la fourche ; l’autre extrémité est arrondie.
● L’achat d’un manche neuf simplifie le travail (dimensions : L. 1,50 m environ, Ø 40 mm). Mais la partie conique à emboîter dans le col de la fourche demande souvent à être ajustée à la râpe. Pour un emmanchement serré, il suffit ensuite de frapper le bas du manche par terre ou contre un mur. Et de compléter le serrage par une vis (dans le col).
Pour redonner l’aspect du neuf à la fourche métallique, deux couches de peinture antirouille (coloris rouge agricole) sont appliquées au pinceau (Corona, Dulux Valentine…).
● Poncé au papier abrasif à grain 80 puis 150, le manche en bois est à son tour protégé à l’aide d’un mélange constitué à parts égales d’huile de lin et d’essence de térébenthine.
Immobilisez les dents de la fourche en les plantant dans un morceau de bois. Elles sont encrassées par la terre et la rouille : attaquez le métal avec une brosse métallique montée sur perceuse.
Pour redresser les dents lorsqu’elles sont un peu tordues, enfilez sur chacune un tube de fer. Forcez jusqu’à ce qu’elles reprennent leur position initiale.
Le manche neuf comporte une partie conique qui correspond rarement au diamètre du col de la tête de fourche. Rectifiez-la à la râpe. Testez le diamètre au fur et à mesure.
Pour finir d’emboîter le manche dans le col, maintenez-les fermement ensemble d’une main. De l’autre, frappez énergiquement le bas du manche sur un sac de toile posé au sol (il évite d’endommager le bois).
Fixez le col de la fourche sur le manche avec une vis. Mieux qu’un clou d’arrêt, elle facilitera un éventuel remplacement du manche. Prévoyez un avant-trou de Ø 2 mm.
Pour protéger le métal, appliquez deux couches de laque antirouille à 24 h d’intervalle. Les coloris traditionnels sont le bleu, le vert jardin et, ici, le rouge agricole.
Poncez soigneusement le manche au papier abrasif à grain 80 puis 150. Le confort d’utilisation de l’outil dépend de l’état de sa surface : douce et agréable au toucher.
Pour protéger le manche en bois, appliquez au pinceau un mélange constitué à parts égales d’huile de lin et d’essence de térébenthine. Laissez pénétrer. Essuyez l’excès au chiffon.