Au fil des saisons, le gazon se charge de déchets végétaux divers qui étouffent petit à petit la pelouse. Le drainage du sol n’est donc plus assuré correctement. Le scarificateur décompacte cette couche et aère les racines.
Pour drainer la terre et aérer les racines des graminées, et donc assurer la reprise du gazon, les jardiniers enlèvent la couche qui s’accumule au pied des touffes d’herbe (également appelée « feutre »).
Selon la superficie à traiter, on utilise un outil à main (type râteau, bêche…) ou un appareil à moteur appelé scarificateur.
Cet appareil égratigne la pelouse en « mordant » légèrement dans la terre. Par cette action, il arrache la mousse et la couche de feutre qui tapissent le sol. Manuel ou motorisé, un scarificateur ressemble à une tondeuse. Mais en le retournant, on découvre non pas une lame rotative, mais un axe rotatif (rotor) parallèle à la surface de travail.
Les griffes équipent surtout les petits appareils. Elles retirent très bien le« tapis » végétal mais ne pénètrent pas dans la terre. Après le passage d’un tel outil, la pelouse conserve à peu près son aspect initial.
Les couteaux, quant à eux, sont plus efficaces : ils découpent le sol et contribuent à l’aération des racines. Leur nombre varie selon les appareils.
Plus les couteaux sont nombreux et serrés, plus le travail de scarification est efficace.
Quant aux couteaux mobiles montés sur un cylindre, ils sont souvent moins épais que les couteaux fixes, et donc plus sensibles aux coups et à l’usure.
En revanche, ils s’escamotent plus facilement quand la terre est trop dure, ou lorsqu’ils rencontrent un obstacle (une pierre ou une racine par exemple).
Pour un travail à la fois efficace et soigné, il faut d’abord tondre la pelouse en abaissant le plus possible la hauteur de coupe. Pour qu’un scarificateur travaille de façon optimale, la terre doit être fraîche sans être détrempée.
En effet, si elle est sèche et dure, les couteaux ne pourront pas pénétrer dans le sol, et l’appareil risque de « sautiller » sur la pelouse.
Le travail sera inefficace, la machine risque de s’abîmer, et le confort ne sera pas au rendez-vous. À l’inverse, si le terrain est trop mouillé, les couteaux agissent comme les fraises d’une motobineuse, et soulèvent la terre. La pelouse risque alors d’en souffrir.
Plus les couteaux fixes (les plus courants) sont épais, plus ils sont résistants. Ils n’ont pas besoin d’être affutés (comme les couteaux de débroussailleuses), et ne nécessitent pas d’entretien particulier.
Les griffes métalliques bénéficient d’une certaine élasticité qui leur donne un peu plus de « force » pour enlever le feutre. Certains appareils à couteaux fixes sont vendus avec un rotor à griffes pour pouvoir adapter l’outil au travail à effectuer.
Les couteaux mobiles, plus fins que les fixes, découpent plus facilement terre et feutre, mais sont plus fragiles. Le nettoyage du rotor est plus fastidieux du fait des déchets qui se logent à l’intérieur.
Toute scarification doit être précédée d’une tonte courte de la pelouse (jusqu’à la mousse). Le travail au ras du sol en sera facilité. Le carter sera moins saturé de brins d’herbe qui viendraient perturber la qualité du travail.
La plupart des scarificateurs disposent d’une commande pour régler la hauteur du rotor. Plus il est bas, plus les couteaux pénètrent profondément dans la terre. Ce réglage doit être ajusté en fonction de l’humidité de la terre.
Un scarificateur n’avance pas tout seul. Il faut le pousser. La vitesse d’avancement est à déterminer selon le « rendement » du rotor, mais aussi de la quantité de déchets à enlever.
Les déchets sont constitués de mousse, de mauvaises herbes ou de racines. Il est donc déconseillé de les jeter dans un composteur. Le plus sage est de vider le bac dans la benne à ordures ménagères, pour incinération.
La puissance du moteur ne jouant pas un rôle déterminant, les scarificateurs se différencient par l’ergonomie et le confort d’utilisation. Pour les grandes surfaces, il est préférable d’opter pour un scarificateur à motorisation thermique.L’avis de l’utilisateur :