Pour apprécier la fraîcheur dans son jardin lorsque la chaleur de l’été s’installe, il est toujours sage de prévoir un petit coin d’ombre. Choisissez un arbre en rapport avec votre terrain et vos besoins.
L’ombrage est bienvenu pendant la canicule et apparaît comme un défaut quand le soleil est absent. Il est donc essentiel de ne pas planter n’importe quoi n’importe où.Assurez-vous de l’ampleur et de la taille du sujet adulte, pour ne pas le planter trop près de la maison. Sans quoi, vous auriez à élaguer tous les ans, au détriment de votre budget et de l’aspect de l’arbre. En revanche, il est sage de ne pas planter trop loin, si le coin d’ombre espéré doit accueillir les repas d’été : vous apprécierez de ne pas avoir à faire des kilomètres entre la cuisine et le salon d’été.
Les essences sont sélectionnées en fonction de la surface du terrain. De très grands arbres (châtaigniers, platanes, marronniers, tilleuls...) seront ingérables sur un petit espace (n’hésitez pas à demander conseils dans une jardinerie ou chez un pépiniériste). La bonne moyenne consiste à retenir des espèces à développement raisonnable, si possible à fleurs, pour un plaisir supplémentaire.
Il fait très sombre sous les noyers ou les marronniers, au point que rien ne pousse. À l’ombre lumineuse s’ajoute, sous ces arbres, le phénomène « d’ombre pluviale » (la pluie n’atteint pas le sol). C’est également vrai pour les espèces persistantes. Si vous voulez une ombre légère mais régulière, optez pour des arbres à couronne large et au feuillage peu dense. Veillez également à ce qu’ils supportent une taille éventuelle.
Si tentant que ce soit, ne plantez pas en ce moment : vous n’aurez pas d’ombre avant quelques années, et quoi qu’il advienne, vous paierez cher des arbres en conteneur, dans une gamme réduite et à la reprise incertaine par temps chaud.
En revanche, profitez de l’été pour faire votre petite enquête auprès des amis et voisins et établir votre choix. Vous planterez en automne, sagement et en attendant, vous prendrez patience à l’ombre d’un parasol !
Méconnu, le mélia, ou arbre aux chapelets, est une merveille à adopter d’urgence. À l’aise en climat tropical, il résiste à -15 °C et pousse partout en terrain drainé. Il ne boit rien et fleurit superbement en juin juillet.
Champions de vitesse, les catalpas assurent un ombrage en deux ou trois ans. Malgré leurs larges feuilles, ils fournissent une ombre claire, grâce à leur silhouette aérée.
Le charme, très employé pour les haies, avec son feuillage léger est parfait en isolé. Adaptable en tout terrain, il supporte toutes les tailles.
Classique, le saule pleureur doit être recépé tous les sept ans. Sans quoi, son bois mou se nécrose et ses branches tombent.
À feuillage vert, doré (comme ici, « Sunburst ») ou pourpre, les gleditsias possèdent une belle silhouette et un feuillage élégant.
Rustiques jusque dans notre climat moyen, les albizzias donnent une touche exotique par leurs feuilles plumeuses et leurs fleurs estivales en pompons parfumés.