Assurer aux reines des fleurs un été sans problème ! Sans recourir à une armada de produits, un peu d’attention et quelques soins suffisent à assurer leur généreuse floraison jusqu’aux prochaines gelées.
Les rosiers sont sans conteste les plus populaires des arbustes à fleurs. Somptueuse, leur floraison souvent parfumée perdure plusieurs mois dans une gamme de formes et de couleurs infinie. Une “perfection” qui n’est cependant pas à l’abri de quelques attaques malencontreuses. Il faut savoir y faire face.
Avant tout, il faut retenir que l'on obtiendra rien de bien avec des sujets mal plantés, mal taillés et peu nourris. S'assurer que ces données préalables sont bien respectées.
Côté engrais, à défaut de préparation spécifique (“Spécial rosiers”), une composition tout-venant pauvre en azote mais riche en potasse fera l’affaire. Apporter toujours le produit sur une terre bien arrosée et jamais au ras de la souche.
Pas d’affolement. Ne pas se décourager devant la liste impressionnante des maladies et parasites qui s’intéressent de près aux rosiers. Une plante, c’est un peu comme une personne : elle ne peut attraper toutes les maladies à la fois. Le climat, les circonstances environnementales, une mauvaise compatibilité... sont autant de facteurs susceptibles de les rendre vulnérables. La nature de la plante prend également sa part de responsabilité. D’où la quête des rosiéristes modernes qui s’attachent à créer des plantes quasiment insensibles aux maladies.
Si la lutte contre les parasites s’effectue à leur apparition, la prévention des maladies s’opère en amont. Aux premiers symptômes, il est déjà trop tard. Les traitements préventifs sont d’usage, en moyenne tous les quinze jours, de la mi-avril à la mi-juin. Donnez la préférence aux produits systémiques, véhiculés par la sève des plantes : ils ont l’avantage de soigner les parties non traitées en surface de l’arbuste. Ce qui n’est pas le cas avec l’oxyde de cuivre qui agit par contact direct. Usez-en avec modération car, non seulement, il tache fortement ce qu’il touche mais en plus, il brûle les jeunes feuillages !
Avec l’habitude, on apprend à traiter avec parcimonie et ainsi à limiter l’armoire à “pharmacie”. Et aussi, en s'intéressant au sujet de près, on accèdera à la connaissance des différentes espèces et maladies : lesquelles sont les plus sensibles ? pourquoi la rouille frappe-t-elle régulièrement dans votre jardin et l’oïdium en est absent ?... Il faut savoir gérer les priorités, comme la rouille avant l’oïdium par exemple !
Faire bon usage des produits. D’année en année, leur action se fait plus précise et leur toxicité diminue. Au final, tout le monde y gagne : vos finances, l’environnement et votre santé. Pour ce faire, respecter les doses et modalités d’emploi : on obtiendra pas mieux en doublant les applications et quantités. Il faut suivre les recommandations du fabricant et éviter de traiter par temps chaud et sec.
Facile à identifier, l’oïdium se présente comme un velours feutré qui atteint feuilles et fleurs. Ce champignon se développe par temps chaud et sec. Des traitements à base de Folpel sauvent du pire.
Laisser aux prédateurs le soin d’éliminer les pucerons. Les déloger au jet d’eau à puissance moyenne. User de l’insecticide qu’en cas de forte infestation et traiter le soir pour sauvegarder les insectes pollinisateurs.
Spectaculaires, ces dentelures sont le fait de l’abeille tapissière, qui découpe ainsi de quoi faire son nid. Aucun recours possible, mais la plante n’est pas en danger !
Mal utilisés, certains désherbants spécifiques peuvent provoquer un rabougrissement généralisé du feuillage voire la mort de la plante. Être très attentif au mode d’emploi de ces produits.
La superbe cétoine dorée dort volontiers au cœur des roses, dont elle broute le pollen. Elle reste cependant plus anecdotique que dangereuse.
Attention aux attaches d’étiquettes ! Trop serrées, elles étranglent les tiges, coupent ou ralentissent la circulation de la sève, et provoquent des renflements disgracieux.
À vérifier pour relâcher la “pression” !
La momification des fleurs est souvent la conséquence de la pluie et de l’humidité. Les moisissures n’apparaissent qu’ensuite. Couper sans tarder les fleurs atteintes. Tout rentrera dans l’ordre avec le retour du temps sec.
Ces pompons moussus sont le fait d’une guêpe microscopique. Ne pas traiter : elle ne s’attaque presque exclusivement qu’aux églantiers et n’altère aucunement la santé générale de l’arbuste.
La tordeuse, ou cigarière, n’a rien de sympathique. Ses larves investissent et déforment les feuilles. La végétation peut s’en trouver entravée en cas de forte atteinte. Traiter alors tous les huit jours.
Les gouttes d’eau, sur le feuillage, forment loupe et provoquent des brûlures. N’arroser que le soir ou au petit matin.
Pernicieuse, la rouille provoque en surface des criblures jaune d’or et le dos des feuilles se teinte de roux avant leur chute. Les ramasser et les brûler. Dès le prochain printemps, il faudra traiter avec un anti-maladies à large spectre.
Bien nourrir et traiter ses rosiers à temps ne suffit pas à les maintenir fleuris longtemps. Il vous faut supprimer leurs fleurs fanées y compris les deux feuilles situées sous la corolle. Laisser environ 1 cm de tige au-dessus du bourgeon conservé (ci-dessus).
Pour réviser un palissage ou effectuer des travaux sur un mur, détacher les rosiers grimpants et les appuyer sur un escabeau ou un échafaudage de fortune pour leur permettre d’attendre sans casse.