Une dalle gravillonnée, deux tubes en métal, un cylindre de frein et un poste à souder à l’arc : il n’en faut pas plus pour réaliser un pied de parasol stable et résistant.
Élément indispensable, le pied d’un parasol doit être choisi en fonction du poids de la structure (en acier, en aluminium ou en bois) et de la taille de sa couverture en toile.
Les modèles proposés dans le commerce pour les grands parasols sont en fonte ou lestés de béton. Selon le matériau, le design, la présence ou non de roulettes… le prix peut dépasser 200 € !
Mais avec quelques éléments de récupération, il est possible de réaliser un pied stable, solide et esthétique pour presque rien !
Pour stabiliser le parasol de grande taille présenté ici, le choix s’est porté sur une dalle gravillonnée en béton de 40 x 40 cm (ép. 4 cm) dont le poids avoisine les 15 kg.
Particulièrement résistante, elle se perce sans difficulté pour y fixer un tube métallique dans lequel introduire le mât du parasol.
Ce type de dalle pour allées et terrasses est disponible en négoces ou en grandes surfaces de bricolage (GSB). Selon sa finesse de grain, son prix varie de 2 à 7 € l’unité.
C’est donc une solution des plus économiques. Une autre option consiste à récupérer des lames de terrasse dans une essence adaptée à un usage extérieur (du teck par exemple).
Ces lames permettent de fabriquer un caisson (carré ou rectangulaire selon la forme du parasol), qu’il suffit de remplir de mortier prêt à l’emploi ou de béton (1 vol. de ciment, 2 vol. de sable et 3 vol. de gravillons). Après séchage complet, il est retourné et percé au centre pour le tube support du mât.
Le diamètre du tube galvanisé récupéré ici est trop large par rapport à celui du mât (Ø 47 mm). Il est donc nécessaire de chemiser ce tube (Ø extérieur 60 x 500 mm ; Ø intérieur 55 mm ; ép. 3 mm) avec un autre de Ø intérieur 50 x 470 mm et ép. 2 mm d’épaisseur.
Pour un parfait ajustement, ce dernier est découpé sur toute sa longueur à la meuleuse. Puis les lèvres sont écartées avec un coin pour emboîter les deux tubes l’un dans l’autre en gagnant les quelques millimètres manquant pour recevoir le mât sans forcer.
La différence de longueur (3 cm) entre les deux tubes permet de loger et de souder un cylindre provenant d’un piston d’étrier de frein de camion (photo 2), mais toute autre pièce mécanique de ce type peut convenir.
Enfin, une vis de pression – récupérée sur un siège de bureau ! – est installée sur le tube pour immobiliser le mât.
Chemisez le tube principal à l’aide d’un autre tube, fendu au préalable à la meuleuse. Emmanchez-les l’un dans l’autre à la massette en interposant une cale de bois.
Récupérez un cylindre fermé d’un côté (ici un cylindre de frein) qui sera soudé à la base du tube support. Percez-le au centre. Placez une vis ou une tige filetée Ø 12 x 60 mm et soudez-la.
Placez le cylindre dans le tube principal, le tube intérieur faisant butée. Montez le cylindre comme un « bouchon » et soudez bord à bord les deux pièces. Meulez et finissez à la lime.
Vissez la vis de pression latérale dans un écrou à collerette M8 soudé sur le tube support percé d’un trou Ø 10 mm. Avant de souder l’écrou, centrez-le sur le trou avec une vis provisoire.
Tracez les diagonales pour déterminer le centre de la dalle. Percez à vitesse lente avec un foret à béton Ø 12 mm. Diminuez la pression au moment où le foret traverse le matériau.
Découpez quatre cales de 80 x 80 mm dans une chute de bois (ici du teck, ép. 22 mm). Déposez en sous-face un cordon de mastic-colle pour charges lourdes. Collez-les aux quatre coins de la dalle.
Mettez les cales sous presse. Insérez la tige filetée du tube support dans le trou percé dans la dalle. Placez une large rondelle, un écrou et serrez énergiquement.
Vissez la vis à bouton moleté de récupération sur le tube support. Le mât du parasol est introduit sans forcer dans son support. Serrez la vis de pression.
CONSEILS PRATIQUES
• Le tube recevant le mât du parasol est en acier galvanisé, ce qui évite de le peindre. Mais, à l’endroit des soudures, pour faciliter l’amorçage dès que l’on approche l’électrode du métal, il faut décaper le support avec une meuleuse équipée d’un disque à ébarber. Protégez ensuite les soudures à l’aérosol spécial galvanisation à froid (en GSB).
• Le cylindre du piston de frein utilisé ici peut être remplacé par de la tôle ép. 5 mm, découpée avec une meuleuse équipée d’un disque pour métaux, et soudée à l’extrémité du tube support.