Assemblage d’éléments hétéroclites chinés en brocante, ce portemanteau, alliant bois et métal, est devenu un objet unique grâce à un peu de patience et d’imagination.
Donner une seconde chance aux bibelots qui peuplent nos greniers, aux objets dénichés en brocante ou chez Emmaüs, voilà une activité en plein essor !
Témoin de cette deuxième vie, la réalisation proposée associe des patères récupérées sur un ancien portemanteau, des « godets » en ferraille dont l’origine reste obscure, et une vielle planche à l’état brut.
Le résultat obtenu à partir de ces éléments hétéroclites, c’est un objet unique, qui s’adapte à tous les styles d’intérieur. Comme il ne peut être reproduit à l’identique, chacun doit faire preuve de fantaisie pour réaliser sa version originale !
Les patères d’origine en acier et bois étaient ici recouvertes d’une épaisse couche de vernis. Comme le bois ne présente aucun attrait particulier, justifiant de conserver son cachet, l’ensemble est décapé puis repeint. L’opération de décapage/dérouillage doit toujours être effectuée avec soin, car elle garantit le bel aspect et la tenue dans le temps de la finition. Les godets en ferraille, quant à eux, servent de vide-poches astucieux. Ils sont peints de la même couleur noire que les patères, mais rien n’empêche de jouer les contrastes avec une autre teinte.
Le support des patères est une simple planche dont l’essence est à choisir en fonction du rendu souhaité (rétro ou plus contemporain). Le pin permet de faire ressortir un bel effet de matière grâce aux nervures du bois. Le hêtre offre une surface unie qui se prête bien à la mise en peinture. Le chêne (bois à « pores ouverts », comme le châtaignier et le frêne) est idéal pour recevoir une céruse : elle donnera au portemanteau le charme des objets d’autrefois.
Certaines peintures à effets décoratifs (craquelé, glacis, écorce, métallisé…) transforment aussi les boiseries en quelques coups de pinceau (Libéron, V33…). Toutefois, si l’on souhaite maintenir le style récup’ du portemanteau, rien de tel qu’une vieille planche qui a subi les outrages du temps. Il suffira de la poncer avec un papier abrasif à grains fins pour préserver ces traces en partie : une fois cirées, elles donneront vie à la patine de votre choix (huile, cire…).
Récupérer les patères et godets tout en mettant de côté les pièces que l'on n'utilisera pas.
Elles pourront servir lors d’un autre projet de création ou de détournement d’objet.
Éliminer la rouille, puis poncer à la toile émeri.
Dépoussiérer avec un pinceau.
Sur le bois, ôter la crasse et/ou le vernis avec un décapant chimique (porter masque et gants).
Appliquer une couche d’antirouille incolore sur les pièces métalliques (Owatrol, Luxens, Julien…).
Après séchage, passer 2 couches de peinture noire pour métal à l’aide d’une brosse.
Poncer le bois des patères, afin d’obtenir des surfaces lisses au toucher, puis appliquer 2 à 3 fines couches de peinture à la brosse, la dernière bien tendue pour éviter les coulures.
Après séchage (15 à 20 h entre chaque couche), disposer les éléments harmonieusement.
Une fois les emplacements définis, relever les cotes, puis tracer les points de perçage.
Poncer légèrement la planche support : les irrégularités peuvent être du meilleur effet une fois le bois patiné.
Percer des avant-trous à l’aide d’une vrillette ou d’une mèche fine.
Recouvrir les vis avec de la peinture noire pour métal ou de la patine pour métaux (type tourmaline chez Laverdure, Dugay, Libéron…), idéale pour brunir les têtes des vis neuves…
• Si la vieille planche choisie pour ses nœuds apparents présente des petits trous, ne pas hésiter à la traiter contre les insectes xylophages (V33, Dyrup, Nature & Harmonie, Biofa…).
• Si l'on souhaite masquer les défauts du bois ancien, on peut aussi utiliser du brou de noix, pur ou dilué avec de l’eau, selon l’intensité voulue. Compatible avec tous produits de finition (cire, fondur, vernis…), cette teinte naturelle s’applique au pinceau sur toutes les essences de bois, en suivant le sens des veines.