Dans une cuisine rustique, l'intégration d'un système d'aspiration n'est pas chose aisée en l'absence de meuble spécifique. Alain LE TOURMY a réglé la question en lui confectionnant un habillage en harmonie avec l'aménagement existant.
NIVEAU : initié.
RÉALISATION : 2 week-ends.
COÛT : env. 76€
ÉQUIPEMENT MINI : scie sauteuse, perceuse, petit outillage courant de menuiserie
Voir le plan de cette réalisation (en pdf) : Une hotte toute en rondeurs : le plan
Masquant le tube d’évacuation et le groupe filtrant, l'habillage a la forme d'un avaloir galbé, souligné par une poutre en chêne. Celle-ci encadre une embase découpée d'une large fenêtre permettant l'encastrement de l'appareil d'aspiration.
■ La structure de l’avaloir est faite de couples et renforts en contreplaqué de 15 mm, rigidifiés par des carrelets de 30 x 30 mm. Elle est recouverte de feuilles de contreplaqué de 3 mm (ou d’Isorel) agrémentées d'une finition crépie. Les cotes de cette réalisation sont à adapter au matériel disponible en tenant compte que, pour être efficace, une hotte doit être placée à environ 70 cm au-dessus du plan de cuisson et présenter une surface d’aspiration au moins égale à celui-ci.
La structure de l'avaloir est délimitée en parties haute et basse par deux cadres en carrelets de 30 mm, assemblés chant contre face par vissage et collage. Ils peuvent être éventuellement renforcés par des équerres métalliques. Les six couples en contreplaqué de 15 mm sont chantournés à la scie suivant des gabarits, et encochés pour venir se visser en appui sur les cadres. Ils sont réunis deux par deux (sur les côtés et frontalement ) par une entretoise en carrelet de 30 mm. Les coupes sont égalisées à la râpe et au papier de verre.
■ Deux plaquettes rectangulaires sont prévues de chaque côté pour renforcer les angles formés à l'avant par les couples. Elles sont de tailles différentes, afin de les répartir judicieusement dans la hauteur lors du montage final. À ce stade de la réalisation, et pour plus de facilité, la structure est fixée aux mur et plafond par chevillage et vissage à travers les couples arrière et les carrelets du cadre supérieur.
Les couples en contreplaqué de 15 mm sont ajustés à deux cadres, hauts et bas, en carrelets de 30 mm. Des plaquettes les renforcent au niveau des angles avant, et des entretoises les rigidifient deux par deux. Celles-ci affleurent les bords chantournés, ce qui offre des points d'appui pour la fixation des plaques d’habillage.
■ La faible épaisseur des plaques d'habillage permet d’épouser parfaitement les formes galbées. Découpées suivant un gabarit en carton, elles sont vissées dans le chant des couples, dans les entretoises et le cadre supérieur. Les têtes des vis sont noyées dans le conteplaqué, tandis que les liaisons entre les plaques sont égalisées à la râpe et papier abrasif, avant d'être comblées à l’enduit armé d’un calicot.
■ La poutre, de 50 x 60 mm de section, est constituée de trois éléments assemblés d’onglet et liaisonnés par des pigeons de 15 mm d’épaisseur. Elle se visse en applique sur les plaques d'habillage, jusqu'aux tasseaux du cadre inférieur de la structure. L’embase, en mélaminé de 16 mm “décor chêne”, est ajustée aux dimensions intérieures de la poutre et vissée sous le même cadre. Sa découpe d'encastrement doit s'effectuer conformément aux instructions du constructeur du groupe filtrant.
Les arêtes de la poutre sont cassées plus ou moins fortement, selon l'aspect désiré, à la râpe et papier abrasif. Tous les raccords et têtes de vis sont enduits puis poncés. Les plaques d'habillage peuvent au choix recevoir une peinture, une feuille de cuivre, un plâtre gratté… ou un crépi, comme ici.
■ La poutre est d'abord teintée puis recouverte de deux couches de vernis, entrecoupées d'un égrenage à la laine d’acier 000. Pour finir, le groupe filtrant est encastré après l’avoir raccordé à une alimentation électrique, prévue avant la pose de la hotte, et à une gaine d’évacuation débouchant à l’extérieur de l’habitation.