La réalisation d’un chalet en bois est à la portée de tous lorsque les assemblages sont usinés en série. Reste alors le plaisir de monter l’ouvrage comme un simple jeu de construction, avec de substantielles économies à la clé !
Difficulté : 2/4
Coût : 13 300 € TTC (hors montage) pour 17,5 m de superficie + 7,5 m de terrasse
Temps : 1 semaine (2 à 4 personnes)
Équipement : perforateur, perceuse-visseuse, marteau, niveau à bulle, clé à cliquet
Tous les éléments sont réalisés en atelier puis livrés sur site.
À l’exception des deux grandes façades qui nécessitent trois ou quatre personnes, le chalet peut être entièrement monté à deux.
Pour gagner du temps et assembler la structure sans difficulté, le recours à des produits préfabriqués en atelier offre plusieurs avantages :
Quiconque sait lire un plan peut dans ces conditions se lancer et monter rapidement un chalet comme celui présenté dans cet article.
Pour une construction durable, les bois utilisés en extérieur doivent résister à l’humidité (classe 3) soit naturellement (mélèze, douglas sans aubier...) soit après traitement en autoclave, comme ici (d’où la couleur verdâtre provisoire), soit après traitement thermique (bois de couleur brune).
Dans tous les cas, les bois doivent être isolés de l’humidité du sol par des plots ou des fondations surélevées.
La première (ossature bois) utilise des montants et traverses de faibles sections, peu espacés, formant des cadres contreventés par des panneaux ; la seconde utilise des bois de forte section pour réaliser une structure poteaux/ poutres.
Retenue ici, cette solution évite dalles et fondations, puisque le bâtiment repose sur des pilotis. Une solution idéale dans les régions enneigées, mais aussi dans les pays chauds et humides.
L’avantage de cette technique est de pouvoir conserver le volume sous toiture et la charpente apparente.
L’ossature bois, elle, est plus adaptée aux fermettes dissimulées par un faux plafond.
Pour préserver le bois de l’humidité, les poteaux reposent sur des supports à double platine en acier galvanisé fi xés sur des plots de béton. Point de départ essentiel pour la suite du chantier, leur implantation doit être particulièrement soignée.
Après avoir repéré les points de fixation des platines, percer les plots béton avec un perforateur pour mettre en place les goujons d’ancrage (Ø 8 x 100 mm) .
Percer la base des poteaux de manière à centrer les pieds.
Le diamètre de perçage est inférieur de 1 à 2 mm à celui des tirefonds (Ø 8 x 70 mm).
Visser les platines en intercalant des rondelles larges.
Présenter les poteaux.
Boulonner les platines.
Ajuster ensuite les jambes de force, assemblées par tenon et mortaise chevillés.
Poser les poutres reliant les poteaux.
Elles sont assemblées par tenon et mortaise chevillés.
Les jambes de force assurent l’équerrage et le contreventement de la structure.
Entre les poutres porteuses, les solives sont assemblées par queue d’aronde conique.
Complexe à usiner, cet assemblage est toutefois très simple à mettre en place : auto-bloquant, il ne nécessite ni colle ni cheville.
Assemblés par tenons courts, les garde-corps peuvent être mis en place entre les poteaux tant que la structure n’est pas complètement rigidifiée.
Elles sont constituées de clins cloués en atelier (pointes Inox annelées) sur des cadres à glisser entre les poteaux.
Placer les pannes sablières sur les poteaux intermédiaire et arrière.
Assemblées par tenon et mortaise, ces pièces de forte section viennent coiffer les parois latérales.
Visser les parois latérales à l’aide de tirefonds (Ø 8 x 70 mm) sur les poteaux.
Avec les jambes de force, ces parois parachèvent le contreventement de la structure.
Clouer ensuite les lames de terrasse sur les solives.
Une règle maintenue par deux serre-joints facilite leur alignement.
Utiliser des cales d’écartement de 5 mm entre les lames pour permettre à la pluie de s’écouler.
À l’intérieur du chalet, un plancher provisoire est posé sur les solives pour pouvoir circuler pendant les travaux.
Se faire aider pour lever la façade arrière : trois ou quatre personnes sont nécessaires.
Eviter de le faire un jour de grand vent !
Caler la paroi en position verticale.
Vérifier son applomb, puis la fixer contre les poteaux par des tirefonds (Ø 8 x 70 mm).
La façade avant est plus légère en raison de la double porte, qui sera mise en place en fin de chantier.
Là aussi, prévoir de sefaire aider par trois ou quatre personnes.
Avant de visser les tirefonds, caler provisoirement la façade.
Quelques chutes de bois clouées sur les pannes sablières suffisent à la maintenir de niveau.
Enfiler les pannes intermédiaires dans les ouvertures prévues en façades.
Leur débord est le même que celui des pannes sablières.
Les fixer ensuite contre les cadres des parois (tirefonds Ø 8 x 70 mm).
Mettre en place de la même façon la panne faîtière.
Une fois fixée, la structure du chalet est suffisamment stable pour recevoir les chevrons et volige.
Les chevrons fixés aux extrémités des pannes seront habillés avec des planches de rive après la pose de la couverture.
Les chevrons sont recouverts avec de la volige rabotée et bouvetée ou de la frisette, clouée sur les chevrons...
L’isolation se fera ensuite depuis l’extérieur selon la technique du sarking.
Les trois limons de l’escalier sont aussi désolidarisés du sol, grâce à une tige soudée sur une platine et scellée dans du béton.
Après avoir repéré l’emplacement de la platine, percer chaque plot (mèche à béton de Ø 20 mm) pour insérer la tige de liaison.
Avant d’être scellée, la platine est fixée sous les limons (vis de 5 x 70 mm).
Fixez le limon au poteau avec une équerre renforcée (tirefonds de 8 x 50 mm).
Les deux autres limons sont vissés sous la poutre de rive (tirefonds Ø 8 x 180 mm).
Chaque marche est clouée sur les trois limons (pointes en Inox annelées de 70 mm).
Effectuer un tracé à l’équerre pour aligner les pointes dans l’axe des limons.
• Tirefonds Ø 8 x 50/8 x 70/8 x 180 mm
• Goujons d’ancrage Ø 8 x 100 mm
• Vis à bois 5 x 70 mm
• Pointes Inox annelées 70 mm (clouages extérieurs), TH 40 mm (plancher), TP ordinaires 50, 70, et 140 mm
• Fournitures (livrées ici avec les éléments en bois) : platines métalliques, laine de roche 100 mm, polyuréthane 120 mm et 80 mm, pare-pluie, tuiles, porte vitrée, volets, plancher, frisette ou plaque de plâtre.
• La toiture est isolée ici selon la technique du sarking (voir aussi Système D n° 778, novembre 2010).
Le plafond (photo 20) est recouvert d’un isolant polyuréthane de 12 cm (R = 4,62), d’un pare-pluie et d’un réseau de liteaux destiné à recevoir les tuiles.
• Le plancher est isolé avec du polyuréthane en 80 mm d’épaisseur (R = 3,08), glissé entre les solives sur des panneaux en OSB, puis recouvert par un parquet massif de 22 mm.
• Les parois sont isolées par des panneaux de laine de roche de 10 cm d’épaisseur (R = 3,15), le parement intérieur peut être de la frisette ou de la plaque de plâtre. L’électricté est encastrée dans l’épaisseur du complexe isolant.
Remerciements à l'entreprise Le menuisier de la Rochepot (21).