Quelques poutres et solives, de la peinture et des accessoires de fixation ont suffi pour construire cette pergola qui peut être démontée à la fin des beaux jours, et rangée à l’abri en attendant de reprendre du service.
Les fournitures
Cette pergola très simple à construire n’exige que peu de matériels, d’accessoires.
Pour réaliser celle-ci, les achats chez Gedimat se résument à :
La pergola s’est installée logiquement dans un “couloir” délimité par le pignon sud de la maison et le mur de soutènement d’un jardin à flanc de colline. D’une conception très simple, l’ossature porteuse est constituée de trois poutres maîtresses parallèles dont les extrémités reposent dans des sabots métalliques fixés dans la maçonnerie des deux murs en vis-à-vis. Elles reprennent deux rangées de sept solives reposant dans des entailles ménagées tous les 50 cm. L’ensemble est recouvert d’une peinture bois vert clair et reste aisément démontable pour passer la mauvaise saison à l’abri des intempéries.
Lorsque le support le permet, ici le pignon et le mur de soutènement, les sabots métalliques constituent la meilleure des solutions pour soutenir des poutres. Disponibles en différentes dimensions selon la section des pièces à supporter (7,5 x 15 cm dans notre cas), ils présentent également divers profils pour s’adapter à la configuration du support.
En acier inoxydable, les sabots métalliques sont mis à niveau à 2,30 m du sol. Espacés de 1,95 m, les trois premiers sont fixés sur le mur pignon en perçant la maçonnerie avec un foret à béton de ø 12 mm. Chaque sabot est maintenu par quatre tire-fond (Ø 8 x 50 mm), vissés dans des chevilles de ø 12 mm.
L’opération est répétée avec la pose des sabots en vis-à-vis sur le mur opposé. Un niveau laser est ici fort utile et pratique. Si vous n’en possédez pas, tracez à partir des sabots fixés des verticales jusqu’au sol. Reportez ces tracés sur le sol en vérifiant leur équerrage jusqu’au mur d’en face. Tracez à nouveau des verticales et repérez l’emplacement des sabots.
Son assemblage s’effectue à mi-bois. Les solives de 5 x 15 cm de section reposent sur les poutres de 7,5 x 15 cm grâce à des entailles (de 20 mm de profondeur, 130 mm de hauteur et 50 mm de large) pratiquées dans ces dernières. Ces travaux s’effectuent sans difficulté. Les poutres et les solives livrées “brutes de sciage” sont d’abord rabotées sur leurs quatre faces.
Après report de la distance mesurée entre les sabots en vis-à-vis, les trois poutres sont sciées à la longueur. Elles sont ensuite mises sur chant et côte à côte pour y reporter commodément et avec précision, tous les 50 cm, les emplacements des entailles des solives. Celles-ci sont réalisées avec une scie circulaire réglée sur 20 mm de profondeur puis dégrossies au ciseau à bois. Pour supprimer les imperfections du dégrossissage, la planéité du fond et des côtés des entailles est rectifiée avec une fraise montée sur une défonceuse.
Les poutres sont placées à blanc dans les sabots pour déterminer la longueur des solives, qui sont repérées une à une et coupées à la mesure. La dernière opération de coupe est une encoche pratiquée aux extrémités des solives sur leur partie inférieure. Sur l’un des côtés, on trace et on coupe un petit carré de 20 mm.
Tous les bois sont remis sur chant pour être moulurés avec une fraise quart de rond sur leurs arêtes supérieures, forme qui facilitera l’évacuation des eaux de pluie et évitera leur stagnation.
Un traitement insecticide, fongicide et hydrofuge pour “bois et charpentes extérieurs” est badigeonné en deux ou trois couches sur les poutres et les solives. Il est impératif d’insister et de veiller à une bonne imprégnation du produit aux extrémités et au niveau des assemblages. L’eau de pluie peut y stagner et s’infiltrer si elle ne s’évapore pas ou ne s’élimine pas rapidement.
Après séchage du produit de traitement, quarante-huit heures environ, une peinture pour bois extérieur est appliquée. Microporeuse, laissant respirer le bois, elle est appliquée en deux ou trois couches. La première, diluée selon les indications du fabricant, fait office de primaire. Après séchage, un égrenage rapide au papier de verre (grain 80) précède l’application de la deuxième, voire de la troisième couche de peinture.
Démontable, l’ossature de la pergola n’est pas fixée. Les variations dimensionnelles du bois peuvent entraîner toutefois un déboîtement des solives faiblement encastrées dans les poutres. Pour conserver l’aspect démontable de la structure et assurer une certaine sécurité, des fixations mécaniques sont réalisées entre les solives centrales et les poutres. Faciles à serrer et à desserrer, des vis de rappel, dites de lits, sont utilisées. Courantes, elles se composent d’une vis et d’un écrou borgne.
Au milieu de chaque poutre, on perce un trou au droit d’une solive centrale. Puis un second dans l’extrémité de celle-ci dans lequel se loge l’écrou borgne. La vis traverse la poutre et vient s’y serrer. Ces fixations mécaniques réglables suffisent à compenser les variations dimensionnelles du bois et à maintenir l’ossature en place.
Avec un niveau laser rotatif, il est facile et rapide de tracer un repère sur les deux murs opposés pour déterminer avec exactitude les lignes sur lesquelles vont s’aligner les sabots métalliques.
Tracez l’emplacement des sabots, soit ici un espacement de 1,95 m. Placez l’un d’eux à blanc pour repérer les trous de fixation, quatre au minimum. Percez avec un perforateur équipé d’un foret de 12 mm de diamètre.
Insérez des chevilles dans les trous. Les sabots métalliques support des poutres sont à ailettes intérieures pour une meilleure esthétique. Fixez-les avec des tire-fond en acier inox (Ø 8 x 50 mm).
Si les bois sont “bruts de sciage”, rabotez les quatre faces en deux passes, trois aux endroits des traits de scie plus accusés afin d’obtenir un état de surface satisfaisant pour une mise en peinture.
A l’aide d’une équerre, tracez sur le flanc de chaque poutre la section d’encastrement des solives, soit 5 cm de large par 13 cm de hauteur. Sur le madrier central, repérez sur chacune des deux faces.
Quelques traits de scie préparent les entailles des encastrements qui recevront l’extrémité des solives. Réglez la profondeur de coupe de la scie sur 20 mm. Sciez à l’intérieur des tracés de la zone hachurée.
Avec un ciseau à bois bien affûté et un maillet, faites sauter les parties prédécoupées par la scie circulaire. Dégrossissez les entailles des poutres en veillant à ne pas dépasser la zone hachurée.
Pour obtenir un encastrement parfait, finissez les côtés et le fond des entailles avec une défonceuse équipée d’une fraise droite (Ø 14 mm ou plus). Cela supprimera les imperfections du travail de dégrossissage.
Appliquez un traitement fongicide, insecticide et hydrofuge sur tous les bois en insistant sur les extrémités des poutres et des solives, et sur les entailles. Passez ensuite deux ou trois couches de peinture bois.
Laissez sécher la peinture avant de mettre en place les trois poutres dans leurs sabots métalliques respectifs, préalablement peints eux aussi. Attention au poids ! Manipulez les madriers à deux personnes.
Au milieu de chaque poutre, percez de l’intérieur vers l’extérieur, dans le centre de l’entaille destinée à recevoir la solive, un trou de 9 mm de diamètre qui servira de guidage à la vis de lit.
Après repérage, la solive est placée dans ses entailles et marquée avec un tournevis passé à travers le trou de guidage de la poutre. Percez un trou borgne de Ø 25 mm aux extrémités de la solive.
Vissez l’écrou dans le trou borgne puis répétez les opérations précédentes sur les deux autres poutres et les extrémités de solives correspondantes. Après mise en place, vissez sans serrer.