Il manquait un garage pratique et polyvalent à la maison de la famille Demessine. Ce manque est aujourd’hui comblé, avec une construction bien pensée, solidement ancrée au sol et joliment habillée de briques et d’ardoises.
Difficulté : 4/4
Coût : 15 000 € (pose des ardoises et de la porte de garage par des artisans)
Temps : un an et demi (week-ends et vacances)
Équipement :
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outillage de maçonnerie,
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scie circulaire,
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meuleuse,
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visseuse,
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brouette,
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bétonnière,
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remorque (transport des matériaux),
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échafaudage…
Après avoir totalement rénové leur maison de campagne, achetée il y a une vingtaine d’années, Michel et Solange Demessine, les propriétaires, ont débuté la construction d’un garage.
Indépendant de la maison, il est bâti en légère rehausse par rapport au terrain. En effet, la Somme est à moins de 100 mètres et les risques d’inondations sont fréquents.
"Nous avons un dénivelé naturel d’un mètre depuis la route, par où l’eau arrive. J’ai prévu un demi-mètre supplémentaire en pente douce pour accéder au garage. "
Un rangement sous les combles du garage
D’une surface totale de 28 m² (un permis de construire est obligatoire), le garage reçoit une couverture à deux pans.
À l’arrière, une avancée de toit offre un abri pour ranger le bois.
À l’intérieur, notre lecteur a prévu un espace de rangement sous les combles accessibles par un escalier escamotable.
L’un des murs pignons est doté de deux fenêtres pour les apports de lumière naturelle.
Le garage : une construction solide et esthétique
Le choix des matériaux de construction, notamment l’ardoise en couverture et la brique en habillage de la façade, est guidé à la fois par des critères esthétiques et des contraintes d’urbanisme.
Au plan des choix constructifs, notre lecteur a opté pour la solidité avec un mur en blocs béton à l’intérieur habillé de briques rouges à l’extérieur. L’ensemble repose sur de solides fondations en béton.
Tous les travaux sont réalisés en autoconstruction, sauf la mise en place des ardoises et de la porte de garage.
Selon Solange et Michel, l’ensemble des travaux ne présente pas de difficultés particulières. Le plus fastidieux ? Les joints entre les briques :
"Cela représente plus d’un kilomètre !"
Préparation de la dalle
La construction est située à l’emplacement d’anciens W.-C. extérieurs dont les murs sont démontés au fil des opérations.
Après traçage au sol, le chantier débute par le décaissage des fouilles pour les fondations.
Placer le chaînage (4 fils de 8 mm, cadre HA5 espacement 30 cm) nécessaire au coulage de la longrine en béton armé (40 cm d’épaisseur sur 60 cm de profondeur), sur laquelle repose le double mur parpaings et briques.
Les ferrailles en place, préparer le béton dosé à 350 kg/m³.
Couler la longrine dans les fouilles.
Soulever les fers puis les remettre en place pour qu’ils soient parfaitement enrobés.
Après séchage de la longrine faisant office de semelle, monter les deux premiers rangs de parpaings (20 cm) pour niveler la future dalle.
Devant les blocs, laisser des fers en attente pour la réalisation d’un talon en béton, support du mur en brique.
Les anciens W.-C. qui datent de 1920 sont démolis.
Un tri sélectif est réalisé.
Certains matériaux sont réutilisés (briques), d’autres servent au remblaiement et le reste est apporté à la déchetterie.
Sur toute la hauteur des parpaings, l’espace est remblayé afin de mettre la dalle au-dessus du niveau des inondations.
Puis, un coffrage en bois est placé sur tout le pourtour de la construction et à hauteur de la dalle finie.
Placer un polyane puis préparer les cales pour appuyer le treillis soudé.
Ce dernier doit se trouver au centre de la future dalle afin que le béton enrobe convenablement les fers lors du coulage.
Une fois la dalle coulée avec un béton prêt à l’emploi, maçonner trois rangs de parpaings.
Puis, préparer le coffrage du talon béton pour réaliser le support du mur extérieur en brique.
Montage des murs en béton et brique
Ériger le mur intérieur en bloc béton et le mur extérieur en briques.
Commencer par monter deux ou trois rangs de parpaings, puis dresser les briques.
Utiliser des agrafes de construction en métal pour solidariser ces deux matériaux.
Après coffrage et ferraillage, couler le béton au même dosage dans les coffrages réalisés dans l’axe du mur en parpaings.
Habiller les tableaux extérieurs de briques découpées à la meuleuse pour créer la feuillure en vue de la pose des menuiseries.
Réaliser le linteau de la porte du garage selon le même principe : béton coulé
in situ dans un coffrage.
À l’extérieur, les briques, comme pour les linteaux des fenêtres, sont mises en place en même temps et solidarisées au linteau en béton.
Arrivée à hauteur d’étage, présenter les solives (bastaings 7 x 22,5 cm) et les poser tous les 60 cm sur la maçonnerie en parpaings.
Leurs extrémités sont masquées par l’habillage en brique.
Poursuivre l’élévation des murs des deux pignons.
Installer la panne faîtière et les pannes intermédiaires de la charpente avec des bastaings de même section (7 x 22,5 cm).
À l’arrière, une toiture couvre le bûcher.
Sur un muret en briques, couler un poteau en béton à l’aide d’un gabarit, ancré dans le muret en briques sur une profondeur de 30 cm.
Procéder au chevronnage, puis au liteaunage réalisé en fonction du pureau des ardoises.
Avant la mise en place des liteaux, poser l’écran de sous-toiture étanche à l’eau et perméable à la vapeur.
Puis, installer la couverture.
Les finitions du garage
Couler une chape de béton de 4 cm d’épaisseur.
Après séchage complet, coller le carrelage intérieur (ici un gré cérame).
À l’extérieur, combler la rampe d’accès avec du gravier.
Cette dernière peut rester en l’état ou être recouverte d’enrobé ultérieurement.
À l’étage, placer une trémie pour ménager l’accès aux combles par un escalier escamotable.
Réaliser le sol avec un plancher bois (comme ici) ou disposer des plaques d’OSB (solides et faciles à poser).
Terminer l’ouvrage par le jointoiement du parement extérieur. D’une largeur de 12 mm, il est réalisé avec un mortier enrichi et lissé au fer à joint plat.
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