Exposé aux intempéries, cet escalier en pierre calcaire a subi les assauts du temps. Le gel de l’hiver a fait éclater les joints et quelques pierres, tandis que la mousse a envahi les marches, les rendant glissantes par temps humide. Il était temps d’intervenir pour sécuriser l’accès.
Matériel nécessaire
Difficulté : 2/4
Coût : 320 €
Temps : 1 semaine
Équipement : bac à gâcher, pelle, platoir, balayette, truelle ronde, langue-de-chat, fer à joint, brosses métalliques, pince, niveau à bulle, pinceau, tournevis, massette, burin, perceuse, pistolet extrudeur, découpeuse thermique…
Fournitures :
- Pierres de pays à retailler ou retaillées
- Mortier de scellement et de jointoiement
- Peinture spéciale fer avec protection antirouille
- Laine d’acier
- Câble métallique et éléments de fixation pour rambarde
- Visserie
L’accès à cette
chaumière est assuré par un escalier, dont les pierres sont en très mauvais état. Devant le portillon, un large palier se termine par un
muret composé de briques, recouvertes de tuiles plates retaillées. L’escalier se complète d’une
rampe en métal reposant sur quatre poteaux directement ancrés dans le sol.
Composer avec l’existant
Au fil du temps, l’eau stagnante a eu raison de certaines parties de l’escalier. Sous l’effet du gel, des pierres ont été endommagées tout comme leurs scellements, compromettant la stabilité de certaines marches. Les éléments les plus abîmés doivent être descellés et retirés pour être remplacés par de nouvelles pierres.
Les joints sont intégralement repris après la pose.
Sécuriser la rambarde
Les quatre ancrages de la rampe sont contrôlés pour vérifier la bonne tenue de l’ensemble. La structure tubulaire et les scellements ne révèlent aucune faiblesse. La rampe est donc traitée avec une
peinture de finition antirouille et équipée de deux lisses composées de câbles métalliques.
Escaliers : les règles de base
Il existe une règle pour la conception d’un escalier : la
formule de Blondel. Elle permet de calculer la profondeur et la hauteur des marches (61 cm ≤ 2 h+g ≤ 64 cm). Cette formule est valable pour tous les escaliers. Mais à l’extérieur, l’espace disponible permet de faire ce que l’on souhaite. Il est alors possible de diminuer la hauteur des marches de moitié, voire plus, et de doubler leur profondeur. Il faut cependant veiller à ce que le nombre de pas soit pair.
1. Traitement des marches de l'escalier en pierre
- Commencer par le palier de l’escalier en dégradant les joints en terre sur 2 cm de profondeur entre les pierres pour celles à conserver et jusqu’à l’assise pour celles à remplacer ou à resceller.
- Profiter de l’opération pour brosser les pierres qui restent en place et celles que l'on va récupérer.
- Selon leur emplacement, les pierres sont directement scellées au sol ou sur d’autres pierres.
- Mettre la terre à niveau et nettoyer les pierres servant de support.
- S'aider des pierres existantes pour définir les cotes des nouvelles.
- Les retailler à l’aide d’une découpeuse thermique.
- Poser les pierres à blanc.
- Vérifier le niveau du palier en plaçant une règle de maçon entre l’existant et les nouvelles pierres.
- Tenir compte de l’épaisseur du mortier.
- Déposer un lit de mortier dans le prolongement du premier rang et poser les pierres découpées.
- Les joints étant irréguliers, il n'est pas besoin de croisillon.
- Poursuivre le scellement du second rang, ici entièrement constitué de nouvelles pierres.
- Vérifier le niveau et ajuster au marteau.
- Une ancienne pierre abîmée est restée en place pour guider la pose des nouvelles.
- Vérifier l’alignement avant de la retirer.
- Trop abîmée pour être rescellée, la pierre doit être remplacée.
- Faire levier à l’aide d’un burin pour la retirer de son logement.
- Continuer le rang d’extrémité du palier en veillant à espacer les pierres plus ou moins régulièrement.
- Une fois le palier terminé, enchaîner sur les marches.
- Placer deux blocs pour former les ner de marches nécessitant une totale rénovation.
- Après séchage du mortier de scellement, piquer le "moellon" du giron pour retirer les pierres abîmées.
- Sceller les nouvelles avec le même mortier.
2. Jointoiement de l’escalier
- Terminer la rénovation en rejointoyant le côté de chaque marche.
- Partir du palier haut pour redescendre vers le bas de l’escalier.
- Toujours du haut vers le bas, garnir généreusement les joints entre les pierres du palier et des marches avec une truelle langue-de-chat.
- Laisser tirer le mortier de rejointoiement et lisser le joint avec une brosse coco.
- Si le mortier s’étale sur les pierres, c’est qu’il est encore trop frais en surface.
3. Pose de la rampe de l'escalier
- Après avoir restauré la main courante et percé les trous nécessaires au passage des câbles métalliques, les passer à travers les poteaux.
- Utiliser une pince pour s'aider à les tirer d’un poteau à l’autre.
- Intégrer de part et d’autre de chaque trou une rondelle métallique.
Astuce pour bricoleurs
- Pour éviter l’apparition de la rouille au niveau des percements des tubes de la rambarde, appliquer au pistolet extrudeur un mastic d’étanchéité transparent puis rabattre les rondelles métalliques.
- À l’extrémité de la rambarde, couper le surplus de câbles à la tenaille et former une boucle.
- Utiliser des serre-câbles pour les maintenir fermement.
- La course des câbles se termine contre un mur.
- Visser deux pitons dans des chevilles, puis placer un tendeur métallique entre le crochet et la boucle du câble.
- À l’autre extrémité, installer un piston à collerette dans le montant.
- Intercaler une rondelle métallique de chaque côté.
- Visser le boulon en sortie de tube.
- Raccorder l’autre extrémité du câble à un piton à collerette, puis visser le tendeur de façon à mettre en tension l’intégralité du premier câble métallique.
- Procéder de la même façon pour la pose du second câble formant l’autre lisse.
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