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Conseils pour installer une extension en six points clés

Au-delà du gain d’espace procuré par une extension, ces mètres carrés supplémentaires doivent contribuer à améliorer le confort quotidien. Tour d’horizon des questions à se poser avant de pousser les murs.

Conseils pour installer une extension en six points clés

Quels besoins pour quelle extension ?

Augmenter la surface habitable de son logement permet d’éviter ou de retarder un déménagement. Mais avant de se lancer dans un projet d’agrandissement, il est important de faire le point sur le confort existant.
  • Quel(les) pièce(s) manque(nt) ?
  • Lesquelles sont les moins confortables ou encore les plus sombres aujourd’hui ?
  • Serait-il judicieux d’installer une chambre avec salle d’eau là où se situe actuellement le salon ?
  • La cuisine est-elle accueillante et fonctionnelle ?
  • ...
Créer des mètres carrés supplémentaires peut également être l’occasion de redistribuer une partie de l’existant.
Sur une maison dont le sous-sol est accessible, modifier l’emplacement des pièces d’eau en rez-de-chaussée ne se révèle pas compliqué.
Attention cependant : mieux vaut éviter de toucher à la trémie d’escalier dont le déplacement entraînera un surcoût de plusieurs milliers d’euros. Rédiger en famille une liste des souhaits et priorités est un bon point de départ.
  Remanier l’existant ?
Gagner une chambre supplémentaire ne signifie pas nécessairement créer une chambre dans l’extension. Déplacer le salon dans cet espace permet de transformer l’ancienne pièce à vivre en chambres, voire en suite parentale. Conseils pour installer une extension en six points clés Exemple d'extension écologique :
L’extension à ossature bois est une solution écologique qui se caractérise par une mise en oeuvre rapide. Elle prolonge ici chaque étage et crée une place de parking en soubassement. Conseils pour installer une extension en six points clés Exemple d'extension façon véranda :
Accroître la surface habitable offre la possibilité de repenser le lien entre la maison et le jardin. Une véranda vitrée forme alors une véritable connexion entre l’intérieur et l’extérieur et permet de profiter du jardin toute l’année.

Quelles possibilités d'agrandissement sur ma parcelle ?

Une fois ses attentes définies et pour éviter d’imaginer un projet irréalisable, il faut vérifier ce que les règles d’urbanisme autorisent sur son terrain (le cadastre est disponible gratuitement sur www.cadastre.gouv.fr), et autorise l’édition à l’échelle des plans de parcelle.

La plupart des mairies mettent en ligne leur plan local d’urbanisme (PLU). Ce dernier définit notamment les limites de hauteur, les distances par rapport aux terrains voisins, le nombre de places de stationnement, la proportion d’espace vert exigée sur la parcelle, etc.

En zone inondable, le plan de prévention des risques peut imposer que l’extension soit surélevée (ou bâtie sur un vide sanitaire).
Il est donc indispensable de prendre rendez-vous avec le service d’urbanisme de la mairie pour éviter les déconvenues.

C’est aussi l’occasion de se renseigner sur la situation ou non de votre maison en secteur sauvegardé (monuments historiques, ZPPAUP…). Car cette localisation impose des délais administratifs supérieurs, mais surtout des restrictions quant aux mises en oeuvre et à l’esthétique des constructions.

Certaines villes disposent d’un service « qualité architecturale ». Cet accueil gratuit permet d’exposer son projet et de rencontrer un agent qui éclairera la lecture des documents collectés. Il est possible de prendre rendez- vous gratuitement avec un architecte dans les CAUE (www.fncaue.com) présents dans chaque département. Il vous expliquera ce qui est autorisé ou interdit dans votre commune et sur votre parcelle. Conseils pour installer une extension en six points clés Un dessin de votre maison, du terrain, ainsi que des contraintes liées au règlement d’urbanisme de votre commune permet d’identifier les possibilités d’extension.
Si les règlements diffèrent d’une commune à une autre, leur vocabulaire est identique. Ainsi, en zones urbaines, les parcelles sont divisées en bandes successives : 
  1. Bande de retrait par rapport à la voirie, non constructible.
  2. Bande de construction principale et hauteur maximale autorisée.
  3. Bande en limite latérale de propriété, dont la hauteur autorisée est généralement réduite.
  4. Bande de construction secondaire, à l’arrière de la parcelle. Elle autorise souvent une construction de hauteur limitée.

Extension et lumière naturelle

Une extension ne doit pas assombrir la maison. Pour éviter cette situation, il existe de nombreuses astuces de conception.
 
  • On peut envisager de créer une grande baie vitrée en façade, des fenêtres ou un puits de lumière au niveau de la nouvelle toiture.
  • Il est également possible de jouer avec des décrochés de hauteur, vitrer un tympan ou créer une ouverture même sans vue. L’extension épaissit le bâti et se traduit parfois par des volumes allongés.
  • Diversifier l’orientation des ouvertures permet de créer un espace agréable.
  • Attention, apporter de la lumière ne signifie pas créer des fenêtres ou aménagements (balcon, terrasse, escalier extérieur) qui donnent sur la propriété voisine.

Afin de protéger la vie privée, le Code civil impose de respecter des distances légales par rapport aux propriétés voisines : un recul d’1,90 m pour les vues droites et 60 cm pour les vues obliques.

Le PLU local peut fixer des règles plus contraignantes encore. Excepté sur les murs mitoyens, une ouverture à châssis fixe, destinée à éclairer une pièce et qui n’autorise ni le regard chez autrui, ni le passage de l’air, est possible. Elle doit se situer à 2,60 m au-dessus du plancher du rez-de-chaussée, ou à 1,90 m d’un plancher d’étage. La dimension de ces jours n’est pas réglementée.

Aucun voisin ne peut, sans le consentement de l’autre, pratiquer une ouverture (châssis fixe), même à verre dormant, dans le mur mitoyen. Conseils pour installer une extension en six points clés La véranda, sans éblouissement :
Les parois largement vitrées des vérandas présentent l’avantage de ne pas assombrir la construction sur laquelle elles sont adossées. Mais elles ne sont pas exemptes de défaut.
  • Une toiture 100 % vitrée est source d’inconfort : effet de serre et éblouissement.
  • Il est indispensable de tenir compte de l’orientation pour prévoir des brise-soleil, des parois opaques ou des stores intérieurs.
  • En hiver, dès que le soleil se couche, l’extension devient froide.
  • L’installation de volets extérieurs renforce l’isolation thermique et retarde un éventuel cambrioleur.
  • La moitié des propriétaires occupe leur véranda presque tous les jours en hiver et près d’un quart de ces extensions sont complètement ouvertes sur la maison.
Leurs qualités de mise en oeuvre doivent donc être irréprochables.

La toiture de cette véranda n’est vitrée que le long du pignon. De l’ombre est donc ménagée, tout en laissant une lumière zénithale bienvenue au-dessus de la façade maçonnée.

Quels matériaux pour son extension?

Qu’une extension soit en continuité de l’existant ou en rupture, contemporaine ou traditionnelle, il faut déterminer l’esthétique de la façade et les matériaux qui la composent.

L’extension maçonnée cède progressivement du terrain aux constructions bois qui représentent en 2015 un agrandissement sur cinq*. Mais si cette dernière présente l’avantage d’un chantier rapide, elle ne signifie pas un coût moindre. Aujourd’hui, le hors d’eau-hors d’air d’une extension traditionnelle maçonnée ou d’une extension bois coûte sensiblement le même prix.
Comptez entre 1 800 et 2 600 €/m pour un chantier fini et un gain de l’ordre de 30 % si vous réalisez les finitions vous-même.
Seule la véranda revient moins cher au mètre carré, mais elle ne présente pas les mêmes qualités de confort, notamment thermique et acoustique.

* Étude réalisée en octobre 2015 pour le Codifab (Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois), France Bois Forêt et Afcobois. Conseils pour installer une extension en six points clés Une extension en béton : 
Une extension peut être réalisée, comme ici, en charpente métallique et dalles de béton préfabriquées, selon le même procédé constructif que les maisons.

Faire ou faire faire son extension ?

À moins d'être un bricoleur chevronné, la construction d’une extension reste un chantier d’envergure qui ne supporte pas l’improvisation. Réserver le hors-d’eau et hors-d’air à des professionnels permet de bénéficier de la garantie décennale.
 
  • Mais avant de signer avec une entreprise, demandez plusieurs devis et renseignez-vous auprès de vos voisins, amis ou collègues qui auraient déjà engagé ce genre de travaux.
  • Demandez des coordonnées de clients, les entreprises sérieuses disposent généralement de références.
  • Une fois l’entreprise sélectionnée, exigez son attestation d’assurance avec la remise des devis. Les noms et numéro de SIRET figurant sur ces documents doivent absolument concorder.
  • Dernière précaution utile en cas de problèmes liés à la construction, un appel à la société d’assurance qui figure sur l’attestation pour vérifier que le contrat est encore en cours.
  • En cas de litige, les coordonnées de l’assurance vous seront indispensables.
  • Le gouvernement met à disposition la liste des entreprises disposant de la qualification RGE sur la plateforme http://renovation-info-service.gouv.fr/trouvez-un-professionnel, et un professionnel disposant de la certification Qualibat est référencé sur www.qualibat.com .
Conseils pour installer une extension en six points clés Une extension en autoconstruction : 
Les autoconstructeurs qui optent pour le bois peuvent se tourner vers des kits d’extension ou faire appel à un bureau d’études qui dimensionnera exactement les éléments de structures à commander.

Quelles démarches administrative pour une extension ?

Les formalités à accomplir varient en fonction de la taille et de la localisation de l’extension.
 
  • Dès 5 m, une déclaration préalable aux travaux est nécessaire.
  • Au-delà de 20 m d’emprise au sol ou de surface de plancher (ou 40 m en zone urbaine dotée d’un plan local d’urbanisme), une demande de permis de construire est obligatoire.
  • Elle l’est également si la surface totale de la construction excède, après travaux, 170 m de surface de plancher ou d’emprise au sol. Et dans ce cas, le recours à un architecte est obligatoire.
  • La durée d’instruction d’une déclaration préalable est d’un mois et de deux mois pour un permis de construire, porté à deux mois et à quatre mois si l’avis de l’architecte des bâtiments de France est requis.
  • Si votre parcelle doit passer par ces services instructeurs, nous vous conseillons de présenter vos plans, photos de l’existant et des parcelles voisines afin d’expliquer votre projet en amont de sa conception.
  • Une fois le chantier terminé, la déclaration attestant l’achèvement des travaux (DAACT) signale à l’administration la fin du chantier et la conformité de la construction par rapport à l’autorisation d’urbanisme accordée. Obligatoire, c’est sur sa base que seront actualisées les taxes foncières et d’habitation.

Les extensions et la réglementation thermique

Si vous passez par une entreprise, les exigences liées à la qualité thermique de l’extension dépendent de sa dimension.
Depuis décembre 2014, la plupart se voient appliquer la réglementation thermique par élément (celle concernant les rénovations).
Seules les extensions dont la surface excède 50 m² doivent impérativement répondre à la réglementation thermique applicable aux bâtiments neufs (RT 2012), une étude thermique n’est plus exigée.

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