Quand le besoin de s'agrandir se fait sentir et que le terrain le permet, construire un bâtiment annexe s’avère pratique pour disposer d'une pièce supplémentaire dans laquelle aménager une chambre d’amis, un studio ou un atelier. Sous ses allures de chalet, l’ouvrage est bâti en bois massif sur un solide soubassement en parpaings. De la surface habitable en plus pour un prix raisonnable !
Matériel nécessaire
Équipement
- Outils de maçon
- Scies (circulaire, à onglet et sauteuse)
- Perceuse-visseuse-dévisseuse
- Outils de menuisier
- Bétonnière…
Fournitures
- Treillis soudé
- Parpaings
- Isolant mur et toiture
- 18 m chevrons 75 x 100
- 80 m chevrons 63 x 75
- 110 m liteaux 27 x 40
- 25 m planches 27 x 175
- 38 m bardage sapin 21 x 145
- Platines et équerres d’assemblage
- Difficulté : 3/4
- Coût : 8 500 €
- Temps : plusieurs semaines
Ardent défenseur du "solide", notre lecteur, Christophe Cuny, n’a pas lésiné sur les moyens pour construire un chalet au fond de son jardin : des fondations en béton (25 cm d’épaisseur de dalle), des murs à ossature et habillage bois (poteaux-poutres), une robuste charpente et une véritable couverture en tuiles.
Opter pour des matériaux solides
Ce type de construction n’a rien à voir avec les chalets et les abris de jardin en kit que l’on trouve dans la plupart des magasins de bricolage ou en vente sur Internet. Bâtie sur un
soubassement maçonné, la structure en bois est recouverte d’un
bardage horizontal et d’une
toiture asymétrique en tuiles. Ici en sapin, les lames de bardage sont en général issues d'essences de résineux comme l'épicéa, le mélèze, le pin rouge, le red cedar, le Douglas...
Autre particularité : l’entrée est légèrement en retrait et protégée par une partie de la toiture.
Prévoir les réseaux d'eau et d'électricité, l'isolation et le chauffage
Avec une longueur de
4,70 m, la surface intérieure avoisine les
20 m². C’est suffisant pour aménager un atelier, créer une chambre d’appoint (avec salle de bains et W.-C.), ou concevoir un studio tout équipé…
Dans cette perspective, il est impératif de prévoir en amont du projet, l’emplacement et le cheminement des
réseaux (eau et électricité), ainsi que les
évacuations. L’
isolation thermique (murs et toiture) et l’installation d’un mode de
chauffage sont également à prendre en compte surtout si le bâtiment est occupé toute l’année…
Construire en conformité avec la loi
Dans la plupart des communes, le plan local d’urbanisme - ou un document d'urbanisme équivalent - recense les principales conditions de réalisation d'un projet de construction ou d'extension comme la hauteur, l’implantation, etc. Il définit ce qui est ou non autorisé… De nombreux points à vérifier avant de lancer les travaux.
Préparation de l'assise maçonnée
- La fouille tient compte de la légère pente du terrain.
- Le dénivelé entre les points extrêmes est de 40 cm. S’y ajoutent les 25 cm prévus pour l’épaisseur de la dalle en béton.
- Un hérisson d’environ 5 cm mêlant cailloux et tuiles cassées assure le drainage en fond de fouille.
- Un film polyane assure l’étanchéité.
- Le treillis soudé est calé par-dessus.
- Pour ménager son dos, notre lecteur a fait livrer le béton par camion toupie.
- La quantité nécessaire (6 m) représente peu ou prou le volume d’une toupie de taille normale.
- Deux personnes ne sont pas de trop pour étaler et tirer le béton avec une longue règle de maçon.
- Le soin apporté au calage du coffrage compte beaucoup pour cette opération.
- Après une semaine de séchage, le muret de soubassement est établi (deux rangs de parpaings).
- Pour mieux le lier à la dalle, des fers à béton ont été noyés dans ses angles.
- Lors de la pose des parpaings, les éléments d’angle et ceux implantés au droit des poteaux à venir restent vides.
- Ils seront ensuite remplis de mortier pour sceller les poteaux.
Assemblage de la structure du chalet
- Les platines supports des poteaux sont de fabrication maison : une plaque de tôle sur laquelle sont soudés trois fers à béton.
- Elles sont tirefonnées au pied des huit poteaux.
- Les parpaings d’angle sont remplis de mortier frais, les poteaux sont hissés un à un.
- Le temps de la prise, ils sont maintenus avec des étais bridés par des serre-joints.
- Dès que les scellements ont pris, les éléments intermédiaires de l’ossature sont installés.
- Ils soutiennent les poteaux à la place des étais devenus gênants.
- Les poutres sont posées et deux jambettes fixées sur les transversales : elles soutiennent l’unique panne intermédiaire.
- Les autres pannes sont hissées au sommet des poteaux.
- Les chevrons (C) sont posés tous les 50 cm (section 63 x 75 mm).
- Coupés de biais au sommet, ils sont cloués sur les pannes (P).
- Leur extrémité inférieure sera recoupée à longueur après liteaunage : faîtière, intermédiaires et sablières.
- Les liteaux (section 27 x 40 mm) sont à leur tour cloués perpendiculairement aux chevrons.
- Leur espacement dépend du pureau des tuiles utilisées.
- Si les liteaux sont espacés convenablement, la pose des tuiles est un jeu d’enfant (au poids près !).
- Sur le pignon, les planches de rive sont posées en même temps que les tuiles.
- Les derniers éléments de la structure peuvent être installés : montants, traverses et jambes de force.
- De part et d’autre des huisseries, les espaces doivent être respectés.
Fixation du bardage
- Faute de disposer d’un outillage lourd de charpentier, la charpente principale et les éléments intermédiaires sont assemblés par connecteurs métalliques.
- Les huisseries et le bardage en sapin sont posés paroi après paroi.
- L’huisserie d’abord (au total deux fenêtres plus la porte), et le bardage ensuite.
- La première paroi vient à fleur de la face du poteau.
- La seconde couvre l’extrémité des lames de la première.
- Un couvre-joint (baguettes d’angle) masque le raccord.
Finitions extérieures
- L’étape de l’habillage est très gratifiante : en quelques heures, la progression du chantier est spectaculaire.
- Dès que possible, le bardage est traité avec une lasure de couleur chêne doré.
- D’autres couvre-joints sont posés partout où cela s’avère nécessaire, notamment autour des fenêtres.
- Ils sont teintés avec une lasure sombre pour les assortir aux huisseries.
- Les sous-faces de la toiture sont habillées de frisettes, sauf à l’arrière, où les restes de bardage ont été utilisés (récup’ oblige !).
- Pour l’esthétique, les pannes sont biseautées.
- Une gouttière en PVC est posée en bas du pan de toit tourné vers le terrain voisin.
- Les eaux s’écoulent pour l’instant librement sur le versant opposé, interne à la propriété.
- Les poutres visibles à l’extérieur et l’extrémité des pannes sont traitées avec la même lasure que le pourtour des fenêtres.
- Ce contraste enrichit l’esthétique du chalet.
Aménagement intérieur du chalet
- À l’intérieur, une chape est coulée par-dessus la dalle.
- Le sol est ainsi plus confortable et permet de déplacer aisément panneaux et machines.
- Les parois sont isolées avec de la laine de roche en rouleau calée entre les éléments d’ossature.
- Clouées sur les poteaux et montants, des lames de bois habillent l’ensemble.
- Sous la toiture, notre lecteur a préféré opter pour un isolant mince.
- Ici, l’habillage est en lambris PVC blanc.
- Autre option : la pose de plaques sur ossature métallique.
Plan du chalet
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