Premier élément de protection contre les intempéries, la toiture d’une maison doit être maintenue en parfait état. L’inspection régulière de la couverture (tuiles, ardoise, zinguerie) doit comprendre l’examen attentif des solins maçonnés. Au pied des souches de cheminées, notamment.
Les tuiles mécaniques sont souvent responsables des mouvements qui entraînent les décollements de solin. Déposez un lit de mortier directement sur le chevêtre de la cheminée pour sceller les tuiles périphériques et les empêcher de bouger.
● Pour garantir la qualité de la liaison du mortier sur le support, appliquez une résine d’accrochage (Sika, Weber & Broutin) sur la base de la souche et également sur les premières tuiles de couverture.
La souche de cheminée est une voie de pénétration importante pour les eaux de pluie. Surtout si le solin ne remplit plus son rôle d’élément d’étanchéité entre la face extérieure du conduit et le matériau de couverture. De section triangulaire, les joints de ce type sont sans doute les plus délicats et les plus vulnérables dans toute construction. Ils doivent adhérer parfaitement au support pour assurer leur mission en rejetant l’eau de pluie de part et d’autre de la cheminée.
● Lorsque la cheminée traverse la toiture, sa face située côté faîtage de la toiture forme un angle fermé qui fait obstacle à l’écoulement de l’eau, favorisant l’accumulation de neige et de glace. à cet endroit, c’est une bande de zinc formée en arrondi qui assure l’étanchéité et le rejet de l’eau.
● Côté souche, la bavette s’applique verticalement contre le conduit, sous un petit solin maçonné. Côté toit, le zinc remonte à contre-pente sous les tuiles sur une longueur au moins égale à 1,5 fois la longueur du pureau (écartement des liteaux).
Fissures, décollement du support, traces d’infiltration en sous-toiture, le long du conduit ou du mur… les signes annonciateurs donnant le signal d’une intervention rapide n’échappent pas à un contrôle visuel.
● Pour les fissures, l’application au pistolet extrudeur d’un mastic d’étanchéité polyuréthane (Rubson, Sikaflex, GEB…) permet une réparation, même sous la pluie, tout à fait satisfaisante et durable. Élargissez la fissure avec un triangle et dépoussiérez à la brosse métallique avant de déposer un cordon régulier de mastic le long de l’espace à combler en poussant le pistolet vers l’avant. Lissez le joint avec une spatule mouillée d’eau savonneuse.
● Lorsqu’ils sont limités, les décollements au niveau du conduit de cheminée peuvent être réparés avec une bande soline (résine, polyester ou bitume recouvert d’une pellicule d’aluminium) disponible en différentes largeurs (de 100 à 300 mm). La pose, aisée, se fait à froid, sur une surface sèche et dépoussiérée. L’étanchéité est assurée, mais l’esthétique laisse à désirer.
La reprise d’un solin maçonné ne présente pas de difficulté réelle, hormis le respect des règles de sécurité valables pour tout travail en hauteur. Vous trouverez chez les négociants en matériaux de construction et en GSB des mortiers spéciaux pour solins et scellements sur toiture
(ici “Cortacel” de Weber & Broutin, 13,62 € le sac de 25 kg).
● Vous pouvez également préparer votre propre mortier bâtard dans les proportions suivantes : un seau de sable, un demi de chaux aérienne et un quart de ciment. L’adjonction d’un hydrofuge (liquide ou en poudre) s’effectue au moment de verser l’eau et de malaxer.
Remerciements à l’entreprise “Région Centre Habitat”
Bourrez les vides entre tuiles et maçonnerie avec du papier journal froissé afin de retenir le mortier.
Grattez les résidus de l’ancien solin pour offrir une surface d’accrochage nette.
Avec l’âge, les agressions climatiques, ou après une intervention sur la couverture, les solins maçonnés s’abîment. Ils sont souvent à reprendre pour retrouver leur rôle de joint d’étanchéité.
Les réparations sont facilitées par les mortiers prêts à l’emploi. Prédosés en ciment, chaux, sable et hydrofuge, ils sont utilisables une heure après ajout de l’eau et gâchage.
Le mortier est poussé avec la truelle sous les tuiles pour les sceller entre elles. Commencez à le dresser le long de la souche pour faire adhérer le mélange de chaux et ciment sur la brique.
Le joint de mortier, en biseau, est tranché droit du côté de la tuile et s’amincit sur la paroi de la cheminée. Les briques et les tuiles doivent être humidifiées pour favoriser l’accrochage.
N’attendez pas pour enlever les traces de ciment à l’éponge rincée fréquemment à l’eau claire. Au besoin, après séchage, passez une solution acide pour enlever le voile de ciment et la laitance.
Débarrassez le fond de la gouttière de toute trace de ciment et débris de maçonnerie. ils risquent de faire barrage à l’écoulement rapide de l’eau de pluie, ou d’obstruer la descente.
Sur le toit, utilisez une échelle de toiture. Elle doit toujours être fixée à la charpente (après avoir enlevé quelques tuiles) à moins qu’elle soit équipée d’un système d’accrochage au faîtage.