L'écran de sous-toiture est un bon moyen d'empêcher la pénétration de poussière et de neige dans les combles. Voici, en 5 questions-réponses, l'essentiel de ce qu'il faut savoir pour en installer un et les éventuels problèmes qui peuvent survenir avec le temps.
Dans une maison ancienne, la toiture est en tuiles, lesquelles sont directement posées sur la charpente sans film de sous-toiture. Pour isoler les combles, comment procéder ? Faut-il installer un écran de sous-toiture pour garantir l'étanchéité ? Si oui, est-il possible de le faire sans enlever les tuiles ?
Un écran ou film de sous-toiture doit être mis en œuvre au-dessus des chevrons, ce qui implique, en rénovation, de déposer la couverture.La toiture d'une maison terminée depuis 4 ans possède un écran de sous- toiture semi-souple bitumeux, ouvert au faîtage pour ventiler l'air qui entre par des chatières. Le problème est que de la neige poudreuse s'est infiltrée par le faîtage (en bon état, sans fissures ni cassures). Cette neige a fondu et provoqué des dommages. Quel assureur doit prendre en charge les dommages ? L'assurance multirisque habitation du propriétaire ou l'assurance de l'entreprise, qui n'a sans doute pas respecté le DTU ?
L'assurance multirisque habitation peut couvrir les conséquences d'une infiltration, mais pas les travaux concernant la couverture elle-même.
Lorsqu'un écran de sous-toiture est posé, il faut respecter une lame d'air d'au moins 20 mm, nécessaire à la ventilation côté intérieur. Alors que la ventilation en surface de l'écran sera assurée par la pose d'un contre-lattage d'au moins 20 mm, alimentée par les chatières, l'interruption ne doit être que de quelques centimètres (de 2 à 5 cm) au niveau de la ligne de faîtage.
Si des infiltrations résultent d'un défaut de pose, la garantie décennale du constructeur devrait couvrir les réparations. Le mieux étant alors de faire une déclaration de sinistre et faire jouer l'assurance dommages-ouvrage.
Dans le cas de la construction d'une maison de 109 m située dans les Deux-Sèvres, la pose d'un écran de sous-toiture pour éviter les infiltrations d'eau et de neige est en option. Elle reviendrait à 4100 euros. La structure de la maison sera en briques, avec des fermettes et des tuiles provençales, le terrain est plat. Il n'y aura pas la possibilité de poser de film de sous-toiture par la suite car il n'y aura aucun accès aux combles. A-t-on l'obligation de mettre un écran de sous-toiture ? Ce genre de film risque-t-il de se déchirer avec le temps ?
Les écrans de sous-toiture ont six fonctions essentielles :
Il n'est obligatoire que dans certains cas bien précis et que dans certaines zones à risque, notamment très venteuses ou en montagne, ce qui ne semble pas être le cas ici. C'est une solution recommandée mais pas obligatoire.
Quant au prix, il paraît élevé, et donc discutable, mais tout dépend de la qualité du film de sous-toiture (un prix de 10 à 20 € du m grand maximum semble classique). Il faut savoir, enfin, qu'un film bien installé n'a aucune raison de se déchirer. Il faut veiller à n'utiliser que des produits hautement perméables à la vapeur d'eau (HPV).
Attention: même en ayant accès aux combles, on ne pourra pas installer un écran après la pose des tuiles ou des ardoises !
La pose d'un film protecteur de sous-toiture est-elle obligatoire lors de la construction d'une maison ? Un constructeur met en garde contre le risque de voir ce matériau, poreux au départ, se boucher à cause de la poussière, ce qui empêchera une aération correcte et risque d'entraîner de la condensation. Faut-il opter pour un produit à très haute performance énergétique (THPE) avec pose de laine de roche (R=6) ?
Les écrans de sous-toiture hautement perméables à la vapeur d'eau (HPV) sont totalement étanches à l’eau mais perméables à la vapeur, ils permettent l'évacuation de l’humidité produite par les habitants vers le toit. Ce type d'écran est normalisé par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
Ce constructeur a par ailleurs une position surprenante : les écrans de qualité ne se bouchent pas à cause de la poussière !
La solution retenue ici (produitTHPE et laine de roche) permettra d'obtenir une bonne résistance thermique (R=6).
Après deux épisodes de neige, des infiltrations par le toit en tuiles ont été constatées dans une maison de 80 m² construite 6 mois auparavant. La pose d'un film de sous-toiture et/ou d'une volige aurait-elle empêcher ce phénomène ? La présence d'un écran de sous-toiture est-elle obligatoire dans une maison neuve ? Un constructeur de maison individuelle peut-il refuser d'en installer un ?
Les écrans de sous-toiture ne sont pas rendus systématiquement obligatoires par les règles de la construction, mais seulement en fonction de l'exposition (normale, protégée, exposée - annexe du DTU 40.24) et de l'altitude (de 600 à 800 m). Le constructeur doit dire s'il a respecté cette "règle de l'art" en fonction de la localisation de la maison.
Les écrans de sous-toiture s’avèrent néanmoins des éléments importants, quelle que soit la situation, et ce à plusieurs niveaux : ventilation, isolation, protection des locaux sous-jacents contre la pénétration de neige poudreuse (ce qui est le cas ici), étanchéité en cas de dégradation de la couverture, réduction des risques d'entrée d'animaux dans les combles, etc. Ils peuvent être une solution au problème d'infiltration de neige par le toit. Un constructeur de maison individuelle doit exécuter ce qui figure dans le contrat : si rien n’est stipulé, il n’a aucune obligation, sauf à tomber sous le coup du fameux DTU.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas normal que la neige ait pénétré dans ce grenier. Il faut faire jouer la garantie de parfait achèvement (puisque l'on est dans la première année de construction).
Enfin, si le DTU n'a pas d'application obligatoire, il faudra prendre en charge la dépose et la repose des tuiles pour effectuer l’opération.