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Ravaler les façades dun pavillon

Agressés en permanence, les revêtements extérieurs se ternissent, s’écaillent et perdent à terme leur rôle protecteur. Les menuiseries ne sont guère mieux loties… Remise en état des fonds et maçonneries dégradées, reprise des peintures, nettoyage des gouttières : toutes les étapes d’un ravalement bien mené.

Ravaler les façades dun pavillon

Conseil pratique pour bricoleurs

Quelle peinture choisir ?

Destinées à protéger et embellir la maison, les peintures de façade comptent trois grandes familles aux aspects de surface et performances spécifiques.

  • Les acryliques sont appréciées pour leur simplicité de mise en œuvre (application agréable, nettoyage à l’eau, absence d’odeurs…). D’un bon rapport qualité/prix, elles sèchent rapidement (entre 1/2 et 4 heures) et sont recouvrables 4 à 16 heures après la première couche.
  • Les peintures à la pliolite comportent des résines dérivées du caoutchouc, qui leur confèrent adhérence et pouvoir couvrant. Imperméables, leur microporosité est variable suivant le taux de résines entrant dans leur composition. Plus coûteuses que les acryliques, elles sont aussi d’une application plus délicate et supportent mal la présence de salissures.
  • Les revêtements plastiques semi-épais se présentent sous forme d’une pâte liquide prête à l’emploi. Élastiques, ils apportent un complément d’étanchéité à un enduit existant. À peu près lisses ou agrémentés d’un léger relief, ils masquent les micro-fissures (jusqu’à 2 mm). 
  • Les revêtements plastiques épais (crépis) jouent le même rôle mais s’avèrent plus résistants dans le temps. Pouvant s’appliquer jusqu’à 6 mm d’épaisseur, ils cachent les défauts de planéité et le faïençage des enduits. Mais leur rendement est plus faible, d’où une consommation assez élevée. Attention à ne pas leur donner un relief trop marqué, sous peine d’un encrassement accéléré.

Redonner de l'éclat au pavillon

Sous les assauts répétés de la pluie, du soleil et du gel, les façades de ce pavillon se sont dégradées. Les poussières et émissions polluantes ont entraîné l’apparition de salissures et de mousses. En certains endroits, le revêtement plastique épais (crépi souple doté d’une finition en creux) s’est détaché par petites plaques, mettant à nu les panneaux de polystyrène qui isolent la maison par l’extérieur. La peinture des menuiseries a fini par s’écailler et certains scellements se sont délités. Après plusieurs années d’intempéries, il est temps d’intervenir pour redonner tout son éclat à cette habitation et préserver son enveloppe protectrice.

Les préliminaires indispensables

L’adhésion et la longévité d’une peinture dépendent avant tout de la qualité du support qui doit être sain, propre et sec. Le chantier débute donc par un nettoyage “en profondeur” des façades, après installation d’un échafaudage qui permet un accès stable et sécurisé du sol à la toiture.

  • Imprégner les façades et boiseries d’un mélange d’eau et de lessive (type St-Marc) à l’aide d’un pulvérisateur de jardin. Quelques heures plus tard, le temps que le produit agisse, les décrasser en frottant au balai-brosse. Rincer au jet muni d’un pistolet-arrosoir, réglé entre “pluie fine” et “jet concentré”.
  • Gratter les parties écaillées à la spatule et les nettoyer avec soin. Ouvrir les petites fissures au grattoir triangulaire et les reboucher avec un mastic acrylique en cartouche (Dip, Rubson, Sika…). Après séchage, les zones mises à nu reçoivent une nouvelle couche d’enduit. Disponible sous forme de pâte prête à l’emploi, le revêtement plastique épais (RPE) s’applique aisément au couteau à enduire avant d’être égalisé à la taloche.

Une protection renforcée

Ainsi lavé et consolidé, le revêtement plastique conserve ses qualités intrinsèques : étanchéité, élasticité pour ab­sor­­ber les mouvements du support, aspect crépi. Mais défraîchi par les intempéries, il doit être recouvert d’une peinture compatible, c’est-à-dire souple et hydrofuge. Le choix s’est porté sur une “soluxane” à base de résines acryliques et polysiloxanes en phase aqueuse (Astral, en pot de 22,2 kg, rendement 400 g/m2 : 176 € en négoce).

Simple à mettre en œuvre, cette peinture est disponible en blanc mat et peut être teintée selon 290 coloris : ici, ton “pierre”. L’application s’effectue en deux couches croisées par temps doux et sec, une semaine au moins après lessivage des façades. Il est fortement déconseillé de peindre en cas de pluie, de vents forts ou de grosses chaleurs.

La quantité de peinture nécessaire se détermine en fonction des surfaces à traiter et du pouvoir couvrant indiqué par le fabricant (400 g/m2 en l’occurrence). Les surfaces se calculent en multipliant la longueur et la hauteur des murs, moins les ouvertures. Soit pour la façade présentée :
20,9 m2 (L. 9,5 x H. 2,2) - 8,2m2 (3 fois 0,90 x 2 + 1,4 x 2) = 12,7 m2.

Le matériel utilisé se compose d’un rouleau à poils mi-longs et d’une grille d’essorage. Avant utilisation, brasser vigoureusement le contenu du pot afin d’obtenir un mélange homogène.

Pour éviter un séchage trop rapide, une astuce de pro : “tournez avec le soleil” ! Le matin, débuter par les faça­des orientées au sud et à l’ouest, l’après-midi par celles situées au nord et à l’est. Travailler verticalement par ban­des jointives (environ 1 m de haut x 0,8 m de large), afin d’éviter les coulures et rac­cords. Puis, sans recharger le rouleau, croiser en effectuant des passes horizontales pour uniformiser la peinture.

La rénovation des menuiseries

Ternis, écaillés, les portes, fenêtres et volets en bois ont également souffert des intempéries. L’application d’une peinture microporeuse leur redonnera belle allure et les protégera durablement. Mais auparavant, il faut préparer le support…

Le lessivage est suivi d’un décapage mécanique ou chimique. Dans le second cas, il est impératif de rincer abondamment à l’eau claire et de bien laisser sécher. Les lames persiennées, auxquelles la peinture n’adhère plus beaucoup, sont raclées une à une puis passées à la ponceuse vibrante : pour ce travail plutôt fastidieux, une machine dotée d’un patin triangulaire s’avère utile. Les fentes sont enfin mastiquées et les éléments branlants consolidés. Après un dernier ponçage, les menuiseries sont soigneusement dépoussiérées puis recouvertes d’une sous-couche spécifique. Elles reçoivent en finition deux couches d’une peinture microporeuse, entrecoupées d’un égrenage. Travail de pro oblige !

Exposés à l’air et à l’humidité, les gonds et crochets des volets présentent des traces d’oxydation importantes. Les particules de rouille sont éliminées à la brosse métallique, manuelle ou rotative, puis la quincaillerie est dégraissée (au white-spirit par exemple). Elle est ensuite protégée par application d’une peinture “spéciale fer”, de couleur blanche.

Gouttières sous surveillance

Au fil des saisons, des débris de toutes so­rtes (dépôts de terre, feuilles mor­tes…) s’accumulent et perturbent l’écoulement des eaux de pluie. En cas d’averses violentes, les gouttières peuvent déborder et entraîner des ruissellements sur les façades. Faute d’un entretien suivi, ce ravalement donne l’occasion de nettoyer le système d’évacuation et de vérifier son étanchéité.

Les gouttières sont débarrassées des débris accumulés, puis lavées à grande eau. Après avoir ôté les crapaudines (grilles de protection), les descentes sont inspectées d’en haut. Les bouchons éventuels peuvent être évacués à l’aide d’un furet de plombier ou, plus radicalement (mais avec précaution), au nettoyeur à haute pression. Profiter de ce grand nettoyage de printemps pour vérifier l’état des colliers de fixation et, au besoin, les resserrer.   

À l’ouest, la toiture comporte une lu­carne rampante à trois fenêtres, dépourvue de système d’évacuation. Elle laisse donc s’écouler l’eau sur sa façade, ce qui favorise sa dégradation. Pour y remédier, un collecteur en PVC est posé au bas du rampant et relié à une petite descente qui se déverse dans la gouttière principale, courant en contrebas. Son emplacement est matérialisé à l’aide d’un cordeau tendu à environ 8 cm du bord extérieur, en respectant une pente de 5 mm par mètre linéaire (indispensable pour l’écoulement de l’eau).

Améliorer l'étanchéité

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Posé au bas de la lucarne rampante, ce tronçon de gouttière PVC empêchera la pluie de ruisseler sur sa façade. Une petite descente, raccordée par un coude à la naissance, évacuera l’eau vers le collecteur principal de la maison. Pour compléter l’étanchéité, une bavette de plomb est mise en place à la jonction avec le toit. Marouflée pour épouser le profil des tuiles, elle est maintenue par un profilé “porte-solin” fixé dans la maçonnerie.

Nettoyer murs et boiseries

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Préparer le produit de lavage directement dans la cuve du pulvérisateur, en mélangeant 50 grammes de lessive pour 5 litres d’eau. En imprégner les murs et boiseries, et laisser agir quelques heures.

Traiter les façades

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Travailler d’abord volets fermés pour traiter leur face extérieure et l’intégralité des façades. Il faudra les ouvrir ensuite pour lessiver leur face intérieure et le reste des menuiseries.

Frotter et rincer

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Frotter au balai-brosse pour éliminer les salissures, en le passant de haut en bas sur les murs. Rincer ensuite au jet d’eau muni d’un pistolet arrosoir réglé entre “pluie fine” et “jet concentré”.

Frotter à sec, dépoussiérer et lessiver

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Les menuiseries et éléments maçonnés (tableaux, appuis des fenêtres…) sont d’abord frottés à sec à la brosse métallique, pour éliminer les particules pulvérulentes. Puis ils sont dépoussiérés et lessivés.

Nettoyer les gouttières

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Nettoyer l’intérieur des gouttières et, le cas échéant, déboucher les descentes. Enfin, lessiver les faces extérieures et, si elles sont peintes, brosser les parties écaillées.

Décaper les menuiseries

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Pour offrir une bonne adhérence à la peinture, décapet toutes les menuiseries. Sur des volets persiennés, gratter les lames une à une à l’aide d’un grattoir : un travail fastidieux mais indispensable.

Poncer les menuiseries

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Poursuiver à la ponceuse vibrante passée dans le sens des fibres du bois jusqu’à retrouver la teinte naturelle. Reboucher trous et fentes au mastic bi-composant, et remplacer les lames abîmées.

Ouvrir les angles des appuis de fenêtre

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Les angles des appuis de fenêtre épaufrés doivent être légèrement ouverts à la pointerolle et au burin, afin de présenter une surface de ragréage suffisamment large et propre. Ils sont ensuite brossés.

Reformer l'angle

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La maçonnerie est humidifiée avant de recevoir un mortier de réparation. Pour reformer l’angle, placer d’une main une taloche contre le bord et, de l’autre main, serrer le mortier à la truelle.

Consolider les gonds de volet

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Sollicités, les gonds des volets se sont légèrement descellés. Avant de les consolider, faire pivoter le vantail afin d’en contrôler l’aplomb : il ne doit pas frotter sur l’entourage de fenêtre.

Ragréer les zones enduites

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Les murs ayant séché, les zones enduites mises à nu sont ragréées avec un revêtement plastique épais. Élastique, le produit est d’abord appliqué au couteau à enduire puis égalisé à la taloche.

Repeindre la façade

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La peinture s’applique au rouleau à fibres mi-longues qui lui permet de bien couvrir dans les aspérités du crépi. Les bordures sont couvertes en premier, à la brosse, sur quelques centimètres.

Peindre de haut en bas puis croiser

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Les surfaces murales sont peintes de haut en bas, par bandes, pour éviter les coulures et raccords. Sans recharger le rouleau, on croise ensuite horizontalement pour uniformiser la peinture.

Eviter le soleil

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Pour éviter un séchage trop rapide, traiter le matin les façades sud et ouest. L’après-midi, quand le soleil aura tourné, vous travaillerez au nord et à l’est. Après 24h, appliquez la seconde couche.

Peindre tableaux et appuis de fenêtre

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Les tableaux et les appuis des fenêtres se peignent à la suite des murs, pour éviter les raccords. Veiller à ne pas trop charger le rouleau, et le passer de bas en haut en tirant bien.

Peindre les menuiseries

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Lisser les angles et arêtes à la brosse plate. Après séchage, protéger le pourtour des vitres avec de l’adhésif de masquage puis peindre les menuiseries à l’aide d’une brosse à rechampir.

Repeindre les avancées de toiture

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Ne pas oublier les avancées de toiture ! Si elles sont habillées de lambris, utiliser un petit rouleau (pour radiateur par exemple) pour peindre les lames dans leur longueur et peaufiner au pinceau.

Repeindre les volets

Il est plus commode de dégonder les volets et de les peindre à plat sur des tréteaux. Dans la mesure du possible, travailler à l’ombre plutôt qu’en plein soleil pour éviter que la peinture s’épaississe…


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