Mémo des actions à mener au jardin en février pour un beau printemps :
➞ Préparez les futurs semis de printemps. Faites vos substrats à l’avance, nettoyez et ébouillantez pots et caissettes en « dur ».
➞ Semez des pois de senteur sous châssis, en pots de tourbe ou de papier. Ils prendront place au jardin à la fin du mois prochain.
➞ Taillez les feuilles des hellébores orientaux, juste avant floraison. Si elles présentent des taches noires, pulvérisez par temps doux un traitement total pour rosiers (il leur convient).
➞ Mettez en place en fin de mois les échalotes et l’ail violet. Si votre sol est lourd et humide, installez-les sur « billons » (buttes continues).
➞ Bouturez les figuiers à bois sec (sans feuille). Utilisez des rameaux de deux ans, au bois suffisamment formé.
➞ Divisez les plants de rhubarbe bien établis qui démarrent en ce moment. Repiquez les éclats en sol consistant, enrichi de fumier bien mûr.
➞ Choisissez un agenda 2008 grand format (en solde !) pour y consigner essais, dates de semis, plantations et achats, réussites et déboires.
On dit que l’hiver arrive en décembre ou en février. Si décembre a été généreux en froid, ne relâchez pas pour autant votre vigilance ce mois-ci. En effet, le plus dur reste à vivre avant que l’hiver commence à céder du terrain en mars. Quel que soit le temps, les prémices du printemps se font sentir dès maintenant.
En région tempérée, c’est la pleine saison des mimosas (ci-dessus). leur zone géographique s’étend en raison d’hivers plus doux. Toutefois, si vous vivez dans une région à risques de gelées, abritez prudemment la souche sous une couche de paille d’1 m d’épaisseur et autant en diamètre, tenue en place par un grillage. Préférez également l’espèce dealbata, non greffée. On lui reproche de se propager généreusement mais c’est un avantage en cas de coup dur (gel, incendie…) : elle produit des rejets sur les racines profondes et reformera un arbuste en deux ou trois ans.
Les pêchers et abricotiers fleurissent également très tôt. Veillez à les abriter du vent et des froids intenses à l’aide de capes improvisées en voile de forçage. Une opération facilitée si vous maintenez les arbres très courts (en gobelet) ou si vous les palissez contre un mur bien exposé. Tailler ces espèces apparaît souvent comme un casse-tête. C’est pourtant assez simple. Intervenez au stade du « point rose », quand les boutons à fleur montrent juste leur couleur. Vous laisserez intacts les rameaux très courts qui ne portent que des fleurs. vous couperez les rameaux « mixtes » (ils comportent également des bourgeons verts donnant des tiges), au-dessus de six ou sept fleurs. Enfin, rabattez à ras les gourmands vigoureux issus de la base.
Mettez à germer les pommes de terre de primeur. Placez-les en pleine lumière pour garder des bourgeons trapus et ne leur donnez surtout pas trop de chaleur : 8 à
10 °C suffisent. Un carton à œufs constitue un germoir parfait pour les tubercules qui doivent rester dressés. À défaut, un cageot empli de sable fin bien sec fera l’affaire.
La pléione est une orchidée facile à cultiver. Une jatte emplie d’un mélange de tourbe et de mousse hachée et une véranda ou une serre froide suffisent à son bonheur. Reprenez les arrosages ce mois-ci : elle fleurira aussitôt.
Quantité d’arbustes (hortensias, sureaux, groseilliers et seringats) s’enracinent à partir de boutures à « bois sec » (sans feuilles). Piquez des rameaux d’un an dans un sol sableux.
Côté vivaces, les acanthes, roses trémières et pavots d’Orient fournissent des plants à partir de tronçons de racines. Placez-les en caissettes de terre légère. Le repiquage aura lieu à l’automne.
Pour les arbres, prélevez des tronçons de racines munis de bourgeons avant la pousse. Pavots en arbre, paulownias, catalpas et vernis du Japon (Rhus) se propagent bien de la sorte.
Disponible en plusieurs couleurs, le crocus tommasinianus est un des plus précoces. C’est aussi une fleur solide et prolifique : elle forme rapidement de larges nappes.
On peut planter des anémones de Caen toute l’année. Mais c’est au printemps qu’elles fleurissent le mieux. Pour étaler l’épanouissement, installez-en plusieurs vagues en automne.
Court sur pattes, mais très vif et insensible aux intempéries, l’iris de Dandford convient à merveille aux potées et aux rocailles. Plantez-le profond en sol drainant.
Issue des champs de notre bordure méditerranéenne, l’anémone hortensis s’adapte aux climats tempérés. En sol calcaire et filtrant, elle se naturalise volontiers.
Toujours spectaculaires, les renoncules demandent un climat doux et un terrain drainé. Si nécessaire, aidez-les en les couvrant d’un tunnel qui protégera leurs tiges cassantes.
Pour l’intérieur ou l’extérieur, pensez à tous les bulbes qui fleurissent au cours de l’année. Préparez maintenant leur éclosion.
Replantez les amaryllis d’intérieur (hippeastrum) dans des pots de terre riche, au chaud et à la lumière. Enterrez-les à demi, après avoir supprimé les racines sèches.
C’est le meilleur moment pour déplacer ou installer les lis de toute nature, en pot comme au jardin. Le lis de la Madone échappe à la règle : il se plante en septembre.
Installez dès maintenant des bégonias tubéreux en pots. Ils peuvent se passer de lumière durant un mois, mais donnez-leur tout de suite une relative chaleur (15 °C environ).