Le tronc du sujet qui a été taillé à la fiche : "taille d'un pommier", est porteur d'une cicatrice disgracieuse. Ce défaut est également propice au développement d'une infection possible, virale ou bactérienne (chancre). Il va donc devoir subir une opération précise de remise en état, sorte de chirurgie esthétique, préventive et réparatrice, afin de retrouver un aspect harmonieux en accord avec le reste de sa présentation.
1. Lors de la taille des branches du sujet, il a été remarqué une cicatrice disgracieuse que portait la base du tronc, séquelle d'une coupe mal effectuée ou d'un arrachement accidentel non traité.
2. Une fois l'ensemble des coupes terminé, utilisez la pince à branche pour trancher au ras de la surface du tronc, la sur-épaisseur que constituent les lèvres de la cicatrice. Une précaution utile à prendre en ce cas, est de passer les bords coupants de la pince à la flamme ou mieux, avec un chiffon imbibé d'alcool. (Attention dans ce dernier cas à ne pas vous couper sur les tranchants, normalement aiguisés comme des rasoirs !). Cette précaution est d'ordre prophylactique et permet d'éviter une contamination par des instruments souillés.
3. La coupe devra être aussi nette que possible. Il s'agit à l'évidence de la coupe ancienne d'une branche qui n'a pas reçu la protection d'un mastic ou vernis isolant. On voit nettement le coeur (plus sombre) du bois de l'ancienne branche, qui a souffert de cette négligence.
4. La coupe effectuée avec la pince à branche devra être affinée et parfaite par une taille arrondie, qui laisse le centre de la plaie légèrement prééminent. Cette coupe de finition sera effectuée avec la lame très affûtée d'un greffoir.
5. L'opération suivante est la plus importante puisqu'il s'agit de recouvrir complètement cette coupe avec un mastic isolant. Appliquez le mastic avec une spatule ou un morceau de bois. Évitez autant que possible l'emploi d'un métal.
6. Ce mastic est une sorte de vernis qui évite à la plaie tout contact avec l'air, l'eau ou les poussières, éléments porteurs de bactéries. Ne pas traiter une coupe importante de cette façon, oblige l'arbre à se défendre en formant, en bordure de plaie, ces lèvres disgracieuses. Les nutriments nécessaires qu'il emploie à cette cicatrisation le privent d'un développement harmonieux et la plaie ainsi formée, en plus des risques sanitaires qu'elle lui fait courir, nuit à l'esthétique de son profil classique.
