Quel que soit le récipient utilisé, il est essentiel que le fond soit tapissé d’une couche de fins graviers ou de sable qui assurera le drainage de l’eau d’arrosage. Le récipient, cela va de soi, doit être percé pour permettre à l’eau de s’évacuer normalement.
Remplissez ensuite avec le mélange terreux approprié jusqu’à 2 cm environ du rebord du récipient.
Tassez légèrement la terre avec une petite planche de bois. Déposez les graines en ne les serrant pas trop pour éviter une levée trop dense. Si les grosses graines peuvent être facilement semées directement avec les doigts, les graines fines et très fines doivent l’être avec un semoir. A défaut d’en disposer, vous pouvez utiliser une carte rigide pliée en deux sur laquelle on tapote. Après semis, les graines doivent être recouvertes de terre finement tamisée. L’épaisseur de la couche de couverture dépend étroitement de la grosseur des graines.
Si les plus grosses doivent être recouvertes de I à 2 cm, les graines fines ne doivent être recouvertes que de quelques millimètres, les graines extrêmement fines pouvant même être dispensées de couche de couverture qui risquerait d’entraver la levée.
La couche de couverture doit être légèrement damée avec la planchette de bois; il ne faut cependant pas trop tasser la terre, la graine devant pouvoir «respirer». Vient ensuite la délicate opération du premier arrosage. Celui-ci doit s’effectuer en pluie fine pour ne pas emporter la couche de couverture. Là encore, la technique est fonction de la taille des graines et de l’épaisseur de la couche de couverture. Si de grosses graines, bien recouvertes de terre, peuvent être arrosées avec la pomme fine d’un arrosoir de serre, les graines fines, peu recouvertes, seront d’abord arrosées par brumisation, au pulvérisateur.
Quant aux graines très fines, non recouvertes, elles seront arrosées par trempage (bassinage) du récipient, jusqu’à imbibation de la terre. Attention, dans ce cas, que l’eau, remontant par capillarité, ne disperse pas les graines lorsqu’elle atteint la surface. L’idéal est de posséder une serre tempérée (entre 15 et 20 °C) où l’on pourra placer les semis, légèrement à l’ombre. Les coupes et terrines seront recouvertes d’une plaque de verre inclinée, de façon à laisser passer l’air; elle limitera l’évaporation et maintiendra la surface de la terre à bonne température. A défaut d’une serre, les récipients de semis pourront être placés sous châssis ou tout simplement sur un balcon, tant que la température restera supérieure à + 10 °C, sans risques de gelées nocturnes.
C’est généralement à partir de fin novembre qu’un tel risque apparaît dans les régions tempérées; les semis devront alors être rentrés dans une pièce relativement fraîche, pour être placés près d’une fenêtre bien éclairée.
Il faudra alors être particulièrement attentif à l’arrosage, l’atmosphère souvent chaude et sèche d’un appartement impliquant un bassinage régulier de la terre et de la plante si les graines ont levé.
Le semis ainsi effectué, la principale des vertus sera certainement la patience, la plupart des graines d’arbres mettant plusieurs mois pour germer; certaines, même, s’arrêtent dans leur processus de germination, pour ne lever complètement que l’année suivante!
Dans tous les cas, un arrosage régulier et une température constante seront des gages de réussite; le futur bonsaï se montre donc exigeant dès avant sa naissance.
La mini-serre constitue un excellent accessoire pour protéger les godets de semis ou de repiquage des bonsaï.
Après semis ou repiquage, la bulle en matière plastique transparente de la mini-serre est placée sur le bac où sont disposés les godets.
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